Il est encore temps de souhaiter aux lecteurs du Standblog une excellente année 2024. À quoi ça peut bien ressembler, une bonne année ? Déjà, la santé est un pré-requis. Cela implique que ça soit une année où l’on prenne soin de soi et de ses proches, car sans une (relativement) bonne santé, il est difficile d’agir. Dans la bonne santé, il convient d’entretenir nos corps mais aussi nos esprits, et donc prendre soin de soi mentalement ! Ensuite, il est de bon ton de vous souhaitez la réussite de vos projets. Alors je vous souhaite que vos projets soient de ceux qu’on ne regrette pas plus tard, et qu’ils soient authentiquement votre intention : faites avancer les choses pour vous, pour vos proches, vos amis, votre famille, vos voisins et les autres habitants de la planète. Les projets qui n’existent que pour nourrir votre ego ont probablement moins d’intérêt que vous ne le pensez. Et je vous souhaite aussi d’investir votre temps et votre énergie dans des projets qui sont positifs pour la planète et ses habitants. Ceux-là sont ceux qu’on regrettera le moins !
- Valérie Masson-Delmotte : « Les milliardaires veulent préserver des modes de vie ultra-émetteurs »
- Restaurer le Apollo Guidance Computer discarded by NASA
- Le ministre de l’Écologie multiplie discrètement les vols en avion privé Oui, ça fait tâche. Mais depuis, son collègue le ministre des transports, Clément Beaune, fait pire : il prend l’avion pour faire la promotion du train de nuit Berlin-Paris. Je les soupçonne de faire un concours de foutage de gueule entre eux, ça n’est pas possible autrement !
- Google’s best Gemini AI demo video was fabricated. En français : la meilleure démo de Gemini, l’IA de Google, était truquée. Don’t be evil, my ass!, comme on dit dans la Silicon Valley !
- Le W3C arrête Twitter
- L’APRIL arrête Twitter
- Article pour abonnés au Monde : Blaguer pour alerter, le nouveau mode d’action des militants écolos. Ils y parlent d’un énorme canular annonçant un (faux) oléoduc qui allait traverser les quartiers cossus de grandes villes, et donc impliquant l’expropriation de milliers de foyers, comme en Afrique avec l’oléoduc de TotalEnergies. On y parle aussi de Swann Perissé, du Greenwashing Comedy Club du dévendeur de l’ADEME, de Malheurs Actuels… La conclusion ? La voici : « Le gros avantage de cette approche est la contagion. S’amuser à monter son action n’est ni austère ni sacrificiel, contrairement à l’image qu’on peut avoir du militantisme. « Même pour nous, ça a fait une grosse différence de se mobiliser avec la force et l’utilité du rire », confirme la bande du Bruit qui court, autrice du canular du gazoduc. Le duo du Labo de l’imagination insurrectionnelle le sait : « L’humour est un des ingrédients essentiels du plaisir à militer, avec l’action directe et la magie d’admettre que l’imagination peut changer la réalité… » Le vrai oléoduc, lui, poursuit ses ravages en Ouganda et en Tanzanie. »
- Why 2024 will be the year of Green IT, par mon excellent ex-collègue et toujours ami James Martin de Scaleway, qui porte la bonne parole en langue anglaise !
- The end of Windows 10 support could turn 240 million PCs into e-waste, oui, vous avez bien lu, la fin du support de Windows 10 pourrait pousser 240 millions de PC à la casse. La plupart de ces 240 millions de PC, du moins ceux en bonne condition, pourraient être réutilisés, mais leur incompatibilité avec la dernière version de Windows réduit énormément leur valeur en terme de réemploi. Microsoft pourrait étendre la fourniture de mises à jour de sécurité pour Windows 10 (il l’a déjà fait pour des version précédentes) mais ça serait payant. Pour Windows 7 et 8.1, c’était 25$ la première année et 100$ la troisième et dernière année ! Un article en français : Windows 10 : la fin du support va envoyer 240 millions de PC à la décharge
- Je suis très flatté de voir un compte-rendu d’Open Source eXPerience par Electrolab qui mentionne longuement ma présentation sur la loi de Moore ;
- « On a désappris aux gens à faire durer les choses », maintenance, réparation semblent oubliés, me semble-t-il alors quand ça casse, faute de maintenance, on jette et on rachète. Pour moi qui roule au quotidien dans Paris et qui bricole mes vélos (et qui suis, avouons-le, un poil maniaque), le nombre de personnes qui roulent avec des vélos mal réglés, avec des pneus pas assez gonflés, des chaînes qui couinent, des phares pointant dans une mauvaise direction ou cassés et des garde-boues qui frottent, c’est hallucinant. Alors que c’est si facile à entretenir et à réparer, un vélo !
- Dans les bouteilles d’eau, une présence plus inquiétante de particules de plastique “Les chercheurs espèrent à l’avenir tester l’eau du robinet, qui contient elle aussi des microplastiques, mais a priori en moindre quantité” ;
- JO 2030 dans les Alpes : le risque d’un cadeau empoisonné L’article est malheureusement réservé aux abonnés, mais les gens interviewés mettent doigt là où ça fait mal :
- « Ce qu’on voit en montagne, c’est le recul des glaciers, la baisse de la ressource en eau, les limites d’un modèle centré presque exclusivement sur le tourisme. Or, on va organiser un événement qui va aggraver tout cela ! »
- « On va investir des millions pour rénover ou créer des équipements olympiques dont on peut questionner l’utilité future. Et c’est autant d’argent qui n’ira pas à la transition »
- « On s’enferme dans un modèle qu’on devrait plutôt repenser », souligne Fiona Mille, de l’association Mountain Wilderness.
- C’est vieux mais c’est très intéressant (j’étais passé à coté) : Le data center écologique au service du chauffage urbain. Autrement dit, comment Infomaniak, hébergeur suisse, veut réutiliser la chaleur fatale de son futur datacenter. Dans le domaine, les français de Qarnot le font déjà, mais ça n’est pas une approche datacenter (qui serait centralisé) mais plutôt de groupes de serveurs distribués sur le territoire, là où on a besoin de chaleur, et vers qui on envoie des charges de calcul (par exemple des simulations de risques, des calculs de rendu 3D) en fonction des endroits qui ont besoin de chaleur. À l’inverse, c’est une approche qui avait été envisagée par Scaleway/OpCore pour DC3 pour finalement être abandonnée. J’espère que le projet Infomaniak va se réaliser, parce que fondamentalement, l’essentiel de l’electricité consommée par un serveur est restituée sous forme de chaleur. En gros, un datacenter, c’est un gros frigo dans lequel on fait tourner des tas de fours à chaleur tournante, pour ensuite rejeter la chaleur à l’extérieur. Dans un contexte de réchauffement climatique et d’énergie sous contrainte. C’est ballot, non ?
- L’équipe Lowtech de Centrale Nantes a fait des fiches de lecture de grands ouvrages des penseurs tes technologies frugales
- Journée de l’écoconception numérique, le 1er février, organisée par les excellents designers éthiques ;
- Amusante vidéo sur la consommation énergétique des datacenters. Au passage, elle compare la consommation de l’IA à celle d’un cerveau : Une carte graphique NVidia Hopper H100, c’est 700 W (et il en faut des dizaines pour faire un LLM). Un cerveau, c’est 20 W, qu’il faut certes entraîner pendant des décennies.
- Un article qui me fait bien plaisir : L’entreprise qui vient : et si on mutualisait les ressources ?.
- Vagues de chaleur : quelles conséquences pour la technologie ?, où je parle de Taïwan, actuellement visé par la Chine, qui fabrique énormément des semi-conducteurs qui font tourner le numérique. Le jour où l’île est envahie, quelles implications pour les systèmes d’information en occident ? Je constate dans le cadre de mes travaux sur le principe d’erooM qu’on retarde le moment d’optimiser le logiciel jusqu’à ce qu’on ai le couteau sous la gorge. Et si l’invasion de Taïwan par la Chine était ce couteau qui permettrait d’enclencher le principe d’erooM ? Je le rappelle au passage : On a tellement éviter d’optimiser nos logiciels depuis 50 ans (parce que la loi de Moore nous le permettait), que nous sommes assis sur une montagne de technologies sous-optimisées. En organisant radicalement l’optimisation de l’existant, on pourrait décréter comme objectif de diviser par deux le temps d’exécution de nos logiciels, tous les deux ans. Et utiliser les ressources libérées pour innover et inventer de nouveaux usages.
- En Europe, les nouveaux bâtiments devraient disposer de 2 places de parking à vélo par habitation
- Awesome CodeGouvFr : logiciels libres remarquables de l’administration et à fort potentiel de réutilisation. Comme l’explique cette page , ce sont « ceux qui sont activement maintenus et financés sur fonds publics, qui cherchent à la fois des utilisateurs et des contributeurs et que toutes les administrations gagneraient à connaître. »
- Inversion, un cours d’Olivier Hamant, professeur de biologie ;
- Platform Tilt: Documenting the Uneven Playing Field for an Independent Browser Like Firefox. Ou comment les fournisseurs de plateformes (Google, Microsoft et Apple) favorisent leur propre navigateur aux dépends des navigateurs indépendants comme Firefox. Mozilla entend documenter cela et faire cesser ces agissements. Pour cela, Ils publient platform-tilt qui liste ces agissements sous forme d’issue tracker (plateforme de suivi de bogues).
- Will Serving Real HTML Content Make A Website Faster? Let’s Experiment!. Le recours à des frameworks Web basés sur du JavaScript qui génère le contenu HTML fait que le chargement de ces pages est considérablement plus lent. Leur usage peut certes se justifier, mais pour du contenu plutôt statique, c’est clairement une mauvaise idée.
- Mark Zuckerberg’s new goal is creating artificial general intelligence.
- En finir avec le “zéro déchet” : une défense du zéro gaspillage “le mouvement zéro déchet est en réalité le mouvement “zéro gaspillage”. Sa nature et son objectif prêteraient moins à l’incompréhension si on l’appelait par ce nom. On s’éviterait ainsi des propos navrants, comme ceux qui voient dans le zéro déchet un petit geste individuel à faible impact, sans enjeu politique, et accessoire dans le mouvement climat.”
- Sam Altman, le patron d’OpenAI, s’inquiète du gouffre énergétique de l’IA. (article malheureusement réservé aux abonnés). “Pour le père de ChatGPT, investi dans le nucléaire, ces technologies exigeront demain une énergie verte et abondante.” Voir aussi Sam Altman avoue que l’IA dépense trop d’énergie J’ai écris mes premiers articles sur l’énergie il y a 20 ans, alors que je découvrais un ingénieur qui expliquait des choses intéressantes à l’époque, un certain Jean-Marc Jancovici. Et il y a un genre de certitude qui s’installe quand on réfléchit à ces sujets, c’est que comme l’énergie est la mesure de capacité à changer un système (c’est la définition scientifique), si on trouvait une source infinie d’énergie, cela multiplierait notre capacité à transformer encore la planète. Autrement dit, on en épuiserait les ressources naturelles encore plus vite. Aau début, cela serait rassurant, car on continuerait dans notre grande accélération, celle qui nous fait croire qu’on n’arrête pas le progrès. Mais en fait, on continuerait à scier la branche sur laquelle l’humanité est assise. Sauf qu’au lieu de le faire avec une scie à main, on passerait à une tronçonneuse nucléaire.