- Données personnelles : l’incertitude durera encore jusqu’au printemps ;
- Cheap cab ride? You must have missed Uber’s true cost, par Evgeny Morozov. Petit résumé de l’article (aussi traduit par le Monde Diplo) : comment Uber fait-il pour être si peu cher ? Il perd de l’argent. Pour 1,2 milliards de dollars facturés, il perd 1,7 milliards. Dans certaines villes américaines, un tour en Uber coûte moins cher que le prix de l’essence et la dépréciation du véhicule. Cela leur permet de mener à la ruine les taxis et les VTC concurrents du marché. D’où vient l’argent ? D’investisseurs comme Google, Jeff Bezos (patron d’Amazon) et de Goldman Sachs, c’est à dire des personnes physiques ou morales qui échappent pour l’essentiel à l’impôt. Une fois tous les concurrents ruinés, les prix remonteront car Uber aura le monopole (entre temps, il aura viré tous ses chauffeurs pour les remplacer par des voitures autonomes) ;
- Introducing KBFS, the Keybase filesystem, un service de stockage et de partage de fichiers en mode freemium (10Go gratuits pour tous, offre payante pour plus de capacité à venir) ;
- L’internet des émotions : comment réintroduire nos personnalités dans la personnalisation ?. Comment s’assurer que nos machines, dont les algorithmes sont faits pour que l’expérience soit personnalisée, ne nous confortent pas dans des émotions négatives ?
- L’espace entre les barreaux, par l’ami Clochix. Très bon papier qui explique pourquoi je suis contre la prolongation de l’état d’urgence.
- Si vous avez fait réparer votre iPhone 6 chez un réparateur tiers non certifié par Apple, n’installez pas la nouvelle version du système, car vous obtiendriez une erreur 53 qui rend votre téléphone inutilisable. On peut comprendre qu’Apple s’assure que les capteurs d’empreintes digitales soient sécurisés (pour éviter la mise en place de pièces volontairement défectueuses qui pourraient poser des problèmes de sécurité dont le paiement par Apple Pay. Mais il est inadmissible qu’Apple manque de communiquer sur le sujet alors qu’il suffirait tout simplement de désactiver Apple Pay dans le cas où le téléphone a été réparé…
- CHATONS, le collectif anti-GAFAM ? ;
- La CNIL met Facebook en demeure ;
- Très beau billet de Nicolas Hoffmann : Chère Fondation Mozilla, tu me permettras de te tutoyer ;
- Un lycéen risque la prison pour un outil de communication chiffré. Il opère un serveur XMPP chiffré et a refusé de communiquer le mot de passe qui permettrait aux autorités d’accéder aux comptes des utilisateurs ;
- Privacy lets you be you. Use Encryption, explique Mozilla dans une petite vidéo qui explique que nous avons tous quelque chose à cacher.
- L’Origine du Monde : Facebook sera bien jugé en France pour censure ;
- Facebook : Le cookie Datr agace les CNIL. En version courte : “nous surveillons tous le monde, mais c’est pour votre bien”. On croirait presque une copie conforme de l’approche de la NSA !
- Google (mal) rattrapé par le fisc anglais. Rappel : Google paye au Royaume Uni 2,77% d’impôts sur les sociétés au lieu des 20% dus ;
- Tuto : installer Cozy sur Raspberry PI 2 ;
- Excellente Interview d’Yves Sintomer : ‘La France peut évoluer vers un régime autoritaire’. On notera les 3 scenarii pour la suite de la démocratie :
- « la “post-démocratie”, une notion développée par le sociologue et politologue britannique Colin Crouch. C’est un système dans lequel, en apparence, rien ne change : des élections libres continuent d’être organisées, la justice est indépendante, les droits individuels sont respectés. La façade est la même, mais la souveraineté réelle est ailleurs. Les décisions sont prises par les directions de grandes firmes, les acteurs des marchés, les agences de notation, ou par des organes technocratiques… En Europe, nous sommes déjà engagés dans cette direction.» . Les Libristes reconnaitront la notion de “Code is law” chère à Lawrence Lessig, où ce sont les développeurs (et leurs employeurs) qui font le code informatique qui a force de loi car il décide de ce que nous pouvons faire ou pas avec nos ordinateurs. Rappelons que tout ou presqeue est en train de devenir ordinateur : nos téléphones, nos voitures, nos thermostats, et bientôt, nos verrous…
- «Second scénario, plus heureux, celui d’une “démocratisation de la démocratie” : on vivrait alors un renforcement du politique face à l’économique, avec une participation citoyenne plus active. La démocratie se renforcerait sous des formes participatives et délibératives variées. »
- « Troisième scénario, celui de l’autoritarisme. Il ne s’agit pas de dictature, mais de systèmes où, à la différence de la post-démocratie, la façade est remaniée : les élections existent mais la compétition électorale est restreinte ; les libertés (d’expression, d’association, d’aller et venir, de la presse…) sont amoindries par des lois liberticides ; la justice est moins indépendante… C’est la pente qu’ont pris les Russes, les Hongrois, les Polonais, les Turcs, et qu’on retrouve ailleurs, en Equateur ou au Venezuela par exemple. En Asie du Sud-Est, plusieurs régimes non-démocratiques sont allés ou vont, par une libéralisation très contrôlée, vers un tel modèle : je pense à Singapour ou à la Chine, deux pays où les droits y sont restreints. En Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, c’est la France qui offre le plus de signes indiquant que ce scénario est possible. Même s’il n’est pas le plus probable. »
- Ce soir, mardi 16/2/2016 à 23h40 : Entretien avec Adrienne Charmet-Alix. Cet entretien fait suite à l’émission Ils savent tout de nous / Vers une société omnitransparente ? programmée à 22h50.
Mot-clé - etatdurgence
mardi 16 février 2016
En vrac du mardi
mardi 16 février 2016. En vrac
lundi 11 janvier 2016
En vrac du lundi
lundi 11 janvier 2016. En vrac
- 54 concepts cognitifs à rajouter à sa boite à outils mentale ;
- Paul Graham est un auteur que j’apprécie beaucoup, mais sa dernière publication, Economic Inequality, est complètement à la masse. Les réactions bien construites ne se sont pas faite attendre :
- An open letter to Paul Graham par Rick Webb ;
- How Paul Graham gets it wrong in “Economic Inequality”
- Mais aussi, dans un genre plus abrasif : Paul Graham is Still Asking to be Eaten ;
- Quelques chiffres sur le marché des smartphones. 3,5 milliards d’utilisateurs en 2015, soit 800 000 de plus qu’en 2014. On devrait approcher des 7 milliards en 2020 ;
- Analyse du projet de révision constitutionnelle : l’état d’urgence, complétée par la partie sur la déchéance de nationalité ;
- Pendant quelque temps, le compte Twitter @BiladFransa (un analyste du terrorisme) a été suspendu, Twitter l’ayant pris pour un compte faisant l’apologie du terrorisme. Cela rappelle le danger des systèmes centralisés dès qu’il y a risque de censure. Communiqué du 31/12/2015 ;
- Compte-rendu des Entretiens du Monde Industriel 2015 (montés par Bernard Stiegler) : Et si nos élites étaient incapables de nous préparer au monde qui vient ? ;
- You can’t trust Amazon Underground , ou comment Amazon finance les développeurs en pistant les utilisateurs ;
- Remise du Rapport travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires par le CNNum à Myriam El Khomri, ministre du travail. Les retombées presse sont nombreuses :
- The birth of Debian, in the words of Ian Murdock himself (par l’excellent Glynn Moody ;
- Infographie : Les distributions GNU/Linux issues de Debian ;
- Nouveau boitier Nikon D5, avec une sensibilité qui monte à 3 millions d’ISO. Hallucinant !
- La bibliothèque publique de New York publie en numérique ce qu’elle possède et qui est maintenant dans le domaine public. En haute résolution, “No permission required. No restrictions on use.”. Bravo !
- Le secret de Donald Trump ? Il parle de façon à être compréhensible par un enfant en classe de CM1 (9/10 ans) ;
- Paul Richardet, vétéran de La Cantine, évoque des souvenirs d’un lieu mythique : La Cantine numérique ou le paradoxe de la place vide. Précisons que si j’ai installé Mozilla Europe dans ses bureaux successifs Boulevard Poissonnière puis Boulevard Montmartre, c’était pour être proche de La Cantine…
- On sait depuis longtemps que la publicité est vecteur de malware (virus, logiciels espions, ransomware, etc.), ce qu’on appelle le malvertising, et c’est une des raisons pour laquelle les utilisateurs ont de plus en plus recours à des bloqueurs de publicité. Comble de malchance, le site Forbes.com, qui exige de ses visiteurs qu’ils stoppent les bloqueur de pub pour visiter le site, vient d’être pris la main dans le sac à diffuser des virus via des publicités ;
- L’Origine du monde, la bête noire juridique de Facebook ;
- Facebook gaffe à nouveau et propose aux internautes de revivre l’attentat contre Charlie Hebdo un an après. Souvenons nous de la bévue identique à propos du décès de la fille d’Eric ‘CSS’ Meyer ;
- Le gouvernement néerlandais défend le chiffrement des données ;
- Projet de loi post-état d’urgence : ‘Tout le contraire de l’état de droit’, ou comment mettre en place un état d’urgence qui ne dit pas son nom ;
- L’impossible sortie de l’État d’urgence ;
- Twitter, La Croix… et moi !
- Droit : un an de lutte anti-terroriste. On notera que la tendance liberticide était présente avant même janvier 2015 (Charlie Hebdo) avec la loi Terro et la Loi de Programmation Militaire, mais s’accélère depuis, comme si chaque attentat remettait un grand coup d’accélérateur ;
- Au Royaume Uni, les fournisseurs d’accès Internet sommés de jouer les mouchards, et ça risque d’apporter moins de sécurité et de couter plus cher aux internautes ;
- Comment utiliser un certificat Let’s Encrypt sur un Cozy non-hébergé ?
- On n’arrête pas le progrès : Ransom32, premier rançongiciel à être codé en JavaScript, donc potentiellement mult-plate-forme ;
- Le terrorisme n’est pas un problème qui peut être «détruit» mais doit être géré (Et neuf autres vérités que personne n’a envie d’entendre). L’article est provocateur, presque trollesque, et en plus américano-centré car traduit de l’américain. Mais il y a quelques pistes intéressantes…
- Juniper drops NSA-developed code following new backdoor revelations ;
jeudi 31 décembre 2015
En vrac de fin d'année
jeudi 31 décembre 2015. En vrac
2015 se termine ce soir, et c’est tant mieux. En attendant, quelques liens pour avoir de la lecture pendant ce week-end prolongé.
- Accusé d’optimisation fiscale, Apple dénonce des « foutaises ». La situation d’Apple est très étonnante. Elle dispose 187 milliards de dollars de trésorerie hors des USA (oui, vous avez bien lu). Mais comme cet argent n’est pas aux USA, Apple est réduite à emprunter de l’argent (américain) pour rémunérer ses actionnaires. Elle a beau avoir plus de 200 milliards de cash en tout (dont 90% en dehors des frontières US), elle a dû emprunter environ 50 milliards. Bien sûr, Apple pourra rapatrier l’argent aux US, mais elle trouve que le taux d’imposition sur les sociétés est trop elevé. En effet, Apple ne paye que 2,3% d’impôts à l’étranger, il lui faudrait donc s’acquitter de 32,7% d’impôts; et ça, Apple ne le veut pas. Source : Citizens for Tax Justice ;
- Quelques jours plus tard, on apprend qu’Apple consentirait à régler une ardoise de 318 millions d’euros au fisc italien. On notera que ça ne représente qu’une partie (36,2%) ce que réclamait le fisc italien (879 millions d’euros).
- À la conférence 32C3, @Taziden (FDN) et Adrienne Charmet (La Quadrature) ont fait une présentation en anglais intitulée “One year of securitarian drift in France” / “Un an de dérive sécuritaire en France”.
- Les diapos (format PDF) sont disponibles ;
- La vidéo (on peut la visualiser, l’écouter ou la télécharger !) ;
- Edward Snowden, ‘celui qui s’en est sorti’, un portrait par Jérémie Zimmermann ;
- Dénonciation par les voisins ;
- L’Inde suspend le service Internet gratuit de Facebook, et c’est bien, même si c’est contre-intuitif ;
- How the Internet of Things Limits Consumer Choice, où l’excellent Bruce Schneier revient sur le scandale autour de Hue, le système d’ampoules de couleur intelligentes de Philips. Dans l’Internet des Objets qui est en train d’être inventé, à quoi vont nous mener les méthodes lamentables des constructeurs qui veulent nous forcer à utiliser seulement les systèmes qu’ils commercialisent, aux dépends de leurs concurrents ?
- Dans la même veine : How the Internet of Things Got Hacked ;
- Etat d’urgence : des juges administratifs appellent à la prudence. Les juges administratifs, qui à l’occasion de l’état d’urgence, se retrouvent avec plus de cas à traiter, mettent en garde : « l’équilibre entre ordre public et libertés publiques se déplace. Et nous nous retrouvons, juges administratifs, dotés d’une responsabilité accrue sans avoir véritablement les moyens de l’assumer. C’est pourquoi il nous paraît extrêmement dangereux de constitutionnaliser hâtivement l’état d’urgence, sans avoir préalablement tiré pleinement les leçons de cette première expérience, en termes de dangers pour les libertés comme d’efficacité pour la sécurité. »
- Je réponds à la question de La-Croix.com : Pourquoi Twitter veut-il limiter les propos « violents » ;
- Prendre les conditions générales d’utilisations d’iTunes et les mettre en BD, voilà pourquoi j’aime Internet ;
- The End of Internet Advertising as We’ve Known It, un édito où Doc Searls (connu pour sa participation au Cluetrain Manifesto) explique qu’on pourrait passer de la publicité ciblée (de plus en plus boycottée) au modèle VRM (Vendor Relationship Management) où le consommateur publie les sujets qui l’intéressent du point de vue publicitaire. Doc Searls est par ailleurs en charge de ProjectVRM ;
- Un excellent édito : De l’état de droit à l’état de sécurité par le philosophe italien Giorgio Agamben :
- Historiquement, l’État d’urgence est le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires se sont installés en Europe (on pense bien sûr à Hitler qui avait instauré et maintenu un État d’exception).
- l’État d’urgence s’inscrit dans le processus qui est en train de faire évoluer les démocraties occidentales vers l’État de sécurité (« Security State », en anglais).
- Dans l’État de sécurité, l’État se fonde durablement sur la peur et doit, à tout prix, l’entretenir, car il tire d’elle sa fonction essentielle et sa légitimité.
- Reframing Your Way To Happiness At Work. Un article qui résume le travail de Shawn Achor, que je recommande vivement. Le truc le plus contre-intuitif que j’ai pu lire est : “le bonheur est un choix”. Ca parait fou (voire insultant pour ceux qui sont malheureux), et pourtant c’est vrai : les neurosciences démontrent que nous avons la possibilité d’influencer notre niveau de bonheur avec des outils simples (méditation, sport, gratitude, en repérant les petits bonheurs). J’explique ça dans les premiers articles de ma rubrique Life Hacking.
- Les vœux de paix d’Océanerosemarie sont pur troll de haute qualité. Magnifique !
Ah, et je ne résiste pas à l’envie de vous annoncer une bonne nouvelle : j’ai tenu ma résolution et j’ai fini la rédaction de mon livre sur la surveillance de masse et la vie privée ! On peut le commencer par l’avant-propos et continuer la lecture avec la table des matières qui est dans la colonne de droite…