Ce billet fait partie d’une série suite à un long road trip de plus de 2500 km sur une moto électrique Zero Motorcycles prêtée par la marque. Voici un récapitulatif des articles :
- Road trip : une idée (électrique) à la con
- Road trip électrique : l’itinéraire (partie 1 sur 2)
- Road trip Electrique : l’itinéraire (partie 2 sur 2)
- Savoir éco-conduire pour économiser de l’énergie
- Quelles applications pour voyager loin avec une moto électrique ?
- Road Trip à moto électrique Zero SR/S : mes réponses à vos questions
Voilà un billet que j’ai envie d’écrire littéralement depuis des années pour partager un truc que j’ai appris il y a plus de 10 ans et qui m’a fait économiser des fortunes tout en limitant mon bilan carbone. Ce truc, c’est l’éco-conduite.
Éco-conduire, c’est conduire en consommant le moins possible d’énergie. Cela fait des années que j’éco-conduis, aussi bien en voiture thermique qu’à moto thermique. Et ça marche aussi avec un véhicule électrique, lui permettant de gagner en autonomie ! Avant d’expliquer comment éco-conduire, il faut passer par un petit moment de théorie (désolé !). En effet, pour savoir comment économiser l’énergie (pétrole ou électricité) utilisée pour faire avancer un véhicule (auto ou moto), il faut savoir ce qui fait qu’il en consomme…
Ordinateur de bord indiquant 3,8 L/100 km de moyenne sur une moto Suzuki V-Strom 1000, là où la plupart des propriétaires et journalistes essayeurs consomment plus de 6,5 L aux 100 km
Qu’est-ce qui consomme de l’énergie quand on roule ?
En théorie, si vous avez eu des cours de physique, on sait qu’une bille peut rouler indéfiniment sur une surface horizontale, dans le vide, pour peu qu’il n’y ait pas de frottements. En pratique, nous ne sommes pas dans le vide, et il y a des frottements. En plus, la route est rarement horizontale ! Alors qu’est-ce qui fait qu’on consomme de l’énergie pour rouler ?
- l’air. Il suffit de sortir sa main par la fenêtre d’une voiture qui roule pour réaliser à quel point l’air oppose une résistance au déplacement. Et plus on roule vite, plus la résistance et forte, et plus il faut d’énergie pour vaincre cette résistance. En gros, plus on roule vite, plus on consomme. À l’inverse, plus on roule lentement, moins on consomme.
- l’accélération, le fait de prendre de la vitesse. Pour prendre de la vitesse, il faut donner de l’énergie. Quiconque a roulé à vélo sait cela. Une fois la vitesse acquise, c’est beaucoup plus facile de maintenir la vitesse
- le freinage. Quand on freine, l’énergie cinétique (l’élan, pour faire simple) est réduite et transformée en chaleur par le système de freinage. Donc moins on freine, mieux c’est pour conserver l’énergie. En électrique, il y a un système de récupération (on dit parfois régénération) d’énergie sur certains véhicules[1] où l’énergie cinétique est utilisée pour générer de l’électricité qui va dans la batterie et qui pourra servir plus tard à accélérer. La Zero SR/S dispose d’un tel système. Mais comme les batteries chargent lentement, ce système ne peut récupérer qu’un peu d’énergie à la fois et le reste de l’énergie est perdu… dissipé sous forme de chaleur par les freins.
- les frottements autres que l’air (pneus, roulements etc). On ne peut pas y faire grand chose, à part choisir des pneus de route, en évitant absolument les pneus à crampons. Bon, les tétracapillosecteurs[2] pourraient envisager de changer leurs roulements à bille pour des modèles plus performants, mais là, on pinaille !
L’éco-conduite en tant que telle
Une fois qu’on sait ce que je viens d’expliquer, on réfléchit un peu et on fait les choses suivantes :
- On roule doucement en respectant les limitations de vitesse. Comme ça on limite au maximum les frottements de l’air. Sur autoroute, on limite sa vitesse à 110 km/h (oui, je sais, ça n’est pas facile). Mais du coup, on s’embête au guidon ou au volant ? C’est possible, mais je partage avec les motards mon astuce : c’est beaucoup plus facile de s’amuser sans rouler vite en empruntant une jolie route qui tournicote que sur une autoroute ou une nationale toute droite. C’est pour ça que j’utilise l’application GPS Calimoto dont le slogan est « Fini les lignes droites », car elle fait justement passer par les routes à virages. Dans de telles routes, c’est facile d’avoir une moyenne de 60 km/h
- On anticipe les changements d’allure pour freiner le moins possible. Par exemple, quand je vois un feu au loin, je me laisse glisser sur l’élan plutôt qu’accélérer pour piler au feu. En électrique, c’est encore mieux puisque les lentes décélérations rechargent (un peu) la batterie.
- On freine moins. On s’autorise à freiner bien sûr, mais si on freine beaucoup, c’est probablement qu’on a loupé son coup en terme d’anticipation. Et du coup on se demande comment on pourra faire la prochaine fois. Au bout d’un moment, ça devient un automatisme, au point que maintenant j’éco-conduis sans même y penser.
- On apprend à connaître son véhicule. Sur un véhicule thermique, on surveille l’ordinateur de bord en lui faisant afficher la consommation instantanée et on cherche le régime le plus efficace. Ni en sous-régime (moteur qui cogne) ni en sur-régime (moteur qui hurle), probablement plutôt en bas de la “zone de confort” du moteur, à un régime où le moteur tourne bien sans forcer. Quand on démarre après un stop ou un feu, on passe les vitesse en souplesse jusqu’à atteindre ce régime et on s’y tient. En cas de réduction de vitesse, au lieu de freiner, on débraye et on laisse les frottements du vent ralentir le véhicule. Pendant ce temps là, on constate que la consommation du moteur est quasiment nulle ! Mise à jour suite aux commentaires (merci à ceux qui ont laissé des commentaires en ce sens) : il y a plusieurs possibilités pour réduire sa vitesse :
- On débraye, et le moteur continue de tourner au ralenti et donc de consommer un peu d’essence (ce qu’indique probablement l’ordinateur de bord), et le véhicule ralentit très progressivement ;
- On lâche l’accélérateur sans débrayer, et normalement le moteur ne consomme pas d’essence, par contre le freinage (moteur) est plus franc, plus rapide. À vous de voir ce qui convient le mieux à la situation. On notera qu’il est interdit par le code de la route de rouler moteur éteint ou au point mort, pour des raisons de sécurité.
- Couper son moteur à l’arrêt. C’est le principe du système Start/Stop de plus en plus livré en standard dans les véhicules. Si un arrêt s’avère être assez long, on peut couper le moteur et le relancer quelques secondes avant de devoir repartir (par exemple quand le feu piéton passe du vert au rouge, on anticipe que le feu des voitures va passer du rouge au vert et on redémarre le moteur). (Merci Al pour la suggestion que j’utilise mais que j’avais oublié de lister ici).
538,8 km avant la panne sèche sur une moto Suzuki V-Strom 650 de 2004 et un réservoir de 22 L, soit 4,08 L/100 km
Voilà, vous savez tout ou presque sur l’éco-conduite ! À vous de mettre cela en pratique, en voiture ou à moto, thermique ou électrique, pour faire des économies et rejeter moins de dioxyde de carbone (et en plus, faire des économies de plaquettes de freins et de pneus !).
Je ne vous cache pas que consommer moins, quand on a compris les enjeux du climat, c’est quand même très plaisant et en plus ça occupe pendant les voyages… (et que cela ne vous empêche pas de vous mettre au vélo ! )
Mise à jour du 3 novembre 2021 : Oui, rouler à 110 km/h plutôt que 130 pourrait vraiment limiter notre impact sur le climat, démonstration scientifique à la clé !
22 réactions
1 De Eric - 17/10/2020, 13:36
Merci pour l'article !
Petit détail :
Sur un véhicule à injection électronique (la plupart), il vaut mieux rester embrayé pour entraîner le moteur grâce à l'inertie du véhicule plutôt qu'avec du carburant. Et ça évite d'user ses freins.
Sur un véhicule à carburateur c'est plus discutable, il faut faire le choix entre légère consommation ou + d'usure des freins.
2 De Anthony - 17/10/2020, 13:44
Je rajoute à cela de faire attention aux pneus : choisir des pneus ayant une résistance au roulement faible et régulièrement ajuster la pression des pneus. Cela influence grandement la consommation.
Une autre astuce psychologique : toujours afficher la consommation moyenne depuis le démarrage du véhicule. En gardant un œil permanent, on se challenge à consommer moins.
3 De jihem - 17/10/2020, 14:12
Pour les véhicules électriques, ou hybride, je lis que (...) En électrique, c’est encore mieux puisque les lentes décélérations rechargent (un peu) la batterie (...)
Que vaut-il mieux faire ? Effacer la vitesse en freinant par à-coups, pour en récupérer l'énergie cinétique > batterie, ou freiner souplement, en une seule fois, de loin (si on voit le feu rouge) ?
4 De teff - 17/10/2020, 15:38
Juste pour compléter :
@Eric : effectivement, la plupart des injections électroniques, depuis la Golf GTI de 1976, ont une coupure d'alimentation à la décélération. Il est d'ailleurs intéressant de connaître le régime de coupure, par exemple avec la conso instantanée. A l'approche d'un feu ou d'un stop, surtout en descente si le supplément de frein moteur n'est pas pénalisant, rétrograder pour rester au-dessus du régime de coupure peut s'avérer rentable (suis-je un tétracapillosecteur?).
@Anthony : ne pas hésiter à surgonfler. 0,5 bars de plus, c'est un peu plus bruyant, un peu moins confortable sur les pavés, mais ça roule mieux. Encore plus important en pneus hiver, dont la gomme tendre à plutôt tendance à légèrement augmenter les frottements (ce qui est une très mauvaise raison pour s'en passer).
@jihem : comme dit dans l'article, plutôt en une fois, de loin. Sur une hybride simple (non rechargeable) ou "micro-hybride", qui ont de petites batteries et n'acceptent donc qu'un faible courant, de trèèèèèèès loin.
5 De Vincent - 17/10/2020, 19:49
Je suis un grand adepte de la conduite éco... Jusqu'à faire les descentes en roue libre, moteur éteint...
Par contre, sur route de montagne, freiner moins et accélérer moins signifie passer plus vite en courbes... Et ça se voit sur le pneu avant!
Et sur les voitures aussi...
J'ai fait plus de 1000 km avec un plein avec ma grosse Caddy, exclusivement de la montagne à 'bon' rythme, 5.1l/100, mais les pneus ont pris une claque.
6 De Robert - 18/10/2020, 06:57
Sur tout véhicule moderne, à injection, débrayer quand ca ralentit consomme plus que de laisser filer en prise... Bon par contre c'est sur qu'on glissera moins longtemps sur l'élan, même en 6eme...
7 De Al - 18/10/2020, 08:20
5 - Couper son moteur à l’arrêt
8 De tTh - 18/10/2020, 10:57
Objection ! Ça a été discuté en long, en large et en travers il y a plus de vingt ans dans les bas-fonds de Usenet, et la conclusion est claire :
On ne dit pas « tétracapillosecteur », mais « tétracapillotomiste » !
9 De Emmanuel - 18/10/2020, 12:45
Attention, rouler au point mort et pire, moteur éteint, est une TRÈS mauvaise idée. Avant l'éco-conduite il y a la sécurité et le respect du code de la route.
D'après vous, que fera un assureur s'il apprend que vous étiez moteur éteint et au point mort au moment de l'accident ?
Et quid de vos réflexes dans un tel contexte ?
10 De Julien - 18/10/2020, 21:44
Bonjour,
"c’est beaucoup plus facile de s’amuser sans rouler vite en empruntant une jolie route qui tournicote que sur une autoroute ou une nationale toute droite. C’est pour ça que j’utilise l’application GPS Calimoto dont le slogan est « Fini les lignes droites », car elle fait justement passer par les routes à virages."
Les détours générés et le profil de ces routes ne conduisent ils pas à un allongement de la distance parcourue pour aller du point A au point B, réduisant ainsi le gain attendu de l'écoconduite ?
11 De HC - 19/10/2020, 14:30
Alors moi je suis sûr d'avoir lu un billet sur l'éco-conduite dans ce blog il y a plus de dix ans. Je pratique depuis lors ces principes. Je ne parviens pas à remettre la main sur ce billet (a-t-il été effacé ?) ou bien était-ce ailleurs ?
12 De Elessar - 19/10/2020, 14:49
Bonjour Tristan et les autres,
Merci pour ces conseils. Je confirme les réponses de plusieurs d'entre nous : pour ralentir, mieux vaut rester en prise, et rétrograder au besoin, que de débrayer ou de passer au point mort.
En effet, débrayé ou au point mort, le moteur tourne au ralenti, en brûlant peu de carburant, mais en en consommant tout de même. Au contraire, lorsqu'on est en prise sans appuyer sur l'accélérateur, il n'y a pas d'injection de carburant, le moteur est seulement entraîné par la transmission. Il entraîne toujours l'alternateur pour produire du courant électrique, résiste à la rotation, ce qu'on appelle le frein moteur, mais ne consomme rien du tout.
13 De Steph06 - 19/10/2020, 14:55
A propos de l’accélération.
Dans le contexte d'un trajet autoroutier (ou assimilable), après un arrêt (genre barrière de péage ou pause), vaut-il mieux accélérer franchement un bon coup pour atteindre la vitesse voulue (accélération qui durera donc moins longtemps) ou accélérer plus légèrement mettre beaucoup plus de temps pour atteindre la vitesse de croisière ?
14 De Tristan - 19/10/2020, 15:12
@Jihem : sur la Zero (moto électrique), il vaut mieux freiner doucement, cela augmente le frein moteur si j'ai bien suivi les instructions. Freiner par intervalle gaspille de l'énergie, en ce sens que la batterie se chargeant sur des temps long, elle ne récupère l'énergie que très doucement.
15 De viandox720 - 19/10/2020, 17:30
Côté thermique, de mon expérience, avantage aux gros moteurs coupleux (twins de 1000 cm³ et plus) et qui tournent bien rond à bas régime (flat BMW par exemple) en termes d'équilibre conso/agrément. Avec mon 1200 germanique, sur routes viroleuses accompagnées d'un peu de nationales, j'atteins régulièrement une conso moyenne de 3,9 l/100 km sur des trajets de 350 km avec cols, en enroulant et en limitant la prise de tours mais en gardant tout de même un rythme correct (trajet plus rapide qu'en voiture). Et pourtant, il s'agit d'un roadster, donc pas de carénage améliorant le Cx.
Par ailleurs, je regrette que le moteur Bosch de mon VAE de commuting ne dispose pas de la récupération d'énergie (avec un frein moteur si nécessaire), d'autant que je vis dans une région avec des dénivelés sensibles et que la nounou habite au sommet du mont local Il existe des assistances électriques avec entraînement à galet sur le pneu arrière (comme les Solex) qui peuvent récupérer l’électricité en descente (prolongée...) et être débrayés sur le plat pour profiter des "vraies' sensations du vélo musculaire (type kit Gboost).
16 De Comme une image - 19/10/2020, 21:45
Signalons au passage que les boîtes automatiques consomment généralement moins que les boîtes manuelles, car les passages de rapport sont optimisés (à condition bien évidemment de suivre les autres conseils indiqués ci-dessus : accélérations & décélérations douces, ce qui demande de bien lire la route pour anticiper au mieux).
17 De v_atekor - 20/10/2020, 10:22
@Steph06 : C'est un simple calcul d'intégrale. La quantité d'énergie pour atteindre la vitesse voulue est la même. Donc tu consommes moins en accélérant doucement, mais ce n'est pas lié à l'accélération, mais parce que tu atteints la vitesse cible plus tard, et que la conso est proportionnelle au carré de la vitesse.
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En bref, la question revient à se demander si on est pressé ou pas.
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@Tristan: en sommes il faut profiter au maximum de la conservation de l'énergie cinétique, et éviter les frottements dont le premier est lié à l'air et à la traînée : pas d'accélérations (y compris les virages qui sont des accélérations). Il faut donc un régime constant, aller tout droit, un aller là où l'air est peu dense.... ok pas de troll sur l'avion.
18 De Thibault - 20/10/2020, 14:42
Oui, ces conseils s'appliquent également aux voitures.
A noter que cela fait désormais parti de l'apprentissage du permis de conduire il me semble désormais.
Des idées par ici : https://public.codesrousseau.fr/con...
Je crois que le meilleur rendement des moteurs est obtenu sur les routes de campagne à 80/90 : pas trop de force frottements (comparé à 130km/h et même 110km/h), et peu d'interruptions comparé à la ville (ou on passe sans arrêt de 0 à 50 = accélération nécessitant beaucoup d'énergie).
De plus en + de voitures neuves - même relativement bas de gamme - sont équipées d'un système de "gamification" pour avoir une éco-conduite digne de vos grand-parents. Ça ressemble à ceci par exemple : https://tap.fremontmotors.com/trust...
Objectif d'avoir "le meilleur score" sur le trajet évidemment
19 De C - 20/10/2020, 22:33
Je ne peux qu'appuyer ce qui a été dit ci-dessus au sujet de la descente en roue libre moteur éteint : ne faites jamais ça ! C'est interdit et à raison. Je l'ai fait une fois et j'ai eu la peur de ma vie. J'étais coincé dans un bouchon en descente, j'avais coupé le moteur car rien ne bougeait. Et voilà que ça avance un tout petit peu, disons entre 20 et 50 mètres, puis tout s'arrête à nouveau. La flemme de redémarrer le moteur pour ça, je relâche juste le frein. J'ai failli ne pas pouvoir m'arrêter avant le véhicule qui me précédait. Le frein ne répondait quasiment plus car le système d'assistance au freinage (dont j'ignorais l'existence) était coupé. C'est une des multiples raisons techniques de ne jamais faire ça.
20 De Sécurité d'abord - 22/10/2020, 17:39
Wow, il y a un nombre conséquent de conseils mauvais et dangereux dans les commentaires.
@19 a raison: ne JAMAIS éteindre son moteur en roulant sinon vous n'avez pas de freins ! C'est extrêmement dangereux (également quand vous tractez une voiture en panne, la voiture tractée doit avoir le moteur allumé pour pouvoir freiner et ne pas rentrer dans le derrière de la voiture qui la tracte).
Egalement comme le dit @9, il faut considérer les réflexes : dans une situation d'urgence, votre seul réflexe sera de paniquer et taper les freins, vous n'aurez pas la clairvoyance ni le temps de rallumer le moteur, enclencher une vitesse et freiner.
Rouler au point mort en descente est également dangereux (mais moins que moteur éteint) car en cas de freinage d'urgence, vous ne bénéficiez pas du frein moteur.
Et concernant l'extinction du moteur au feu rouge : c'est uniquement bénéfique sur les voitures récentes équipées du dispositif "Stop and Go" qui le font automatiquement. Si vous le faites manuellement, le rallumage du moteur pollue plus que les 30 secondes extra moteur allumé au feu rouge. L'extinction manuelle du moteur est bénéfique en termes de pollution si vous êtes arrêté pour plusieurs minutes (gros embouteillage par exemple).
21 De Sécurité d'abord - 22/10/2020, 17:42
Tristan, je suis un lecteur régulier de votre blog et follower de votre travail que j'admire.
Cela dit, étant donné que vous validez les commentaires, s'il vous plait, ne validez pas de commentaires qui suggèrent des infractions au code de la route et encouragent des pratiques de conduite dangeureuses.
22 De v_atekor - 23/10/2020, 11:59
@Thibault : que ce soit à la ville ou à la campagne, la résistance à l'avancement est la traîne dont la formule est F=1/2pSCxV2
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De cette formule on déduit qu'on peut agir sur :
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V2 => vitesse au carrée. Moins tu vas vite, moins tu as de résistance, c'est une évolution quadratique, donc celle qui a très rapidement le plus d'impact.
p => densité du milieu. Pour une moto ou une voiture, on s'en fou (bien moins pour un avion)
Cx => coefficient de traînée, et franchement il y a de très progrès à faire sur le sujet côté véhicules terrestres !
S => Surface de référence (projection de la coupe du véhicule de face). Idem, de nombreux véhicules terrestres sont à la ramasse.
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L'idéal étant donc de piloter une F1 au Tibet, à 30km/h. Ou un planeur.
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Avec le même S qu'un camion, le Cx d'un réfrigérateur, le pire est un SUV à 150km/h sur l'autoroute, ce qui est plus fréquent qu'une F1 dans le Tibet, surtout si vous n'avez rien à faire au Tibet.