Ce billet est la suite du précédent, Road trip Electrique : l’itinéraire, partie 1 sur 2 et fait partie d’une série suite à un long road trip de plus de 2500 km sur une moto électrique Zero Motorcycles prêtée par la marque. Voici un récapitulatif des articles :
- Road trip : une idée (électrique) à la con
- Road trip électrique : l’itinéraire (partie 1 sur 2)
- Road trip Electrique : l’itinéraire (partie 2 sur 2)
- Savoir éco-conduire pour économiser de l’énergie
- Quelles applications pour voyager loin avec une moto électrique ?
- Road Trip à moto électrique Zero SR/S : mes réponses à vos questions
Il ne me reste plus que quelques jours pour utiliser la moto et la rendre. Un coup d’oeil sur la météo me fait comprendre que le temps sera défavorable pendant le week-end (je regarde cela le lundi soir). Après-demain mercredi matin, j’ai un rendez-vous[1], mais je peux partir dans la foulée. Ça tombe bien, Nîmes est à portée d’une journée de route, et je peux rendre la moto vendredi en fin de journée à Lyon. Allez, on va essayer de faire ça ! Mais avant, on va profiter du coin !
7 - Boucle Perpignan - Limoux - Gorges de Galamus - Perpignan (242 km)
Avant de remonter vers le nord, j’ai le temps de faire une boucle pour voir un autre dino de l’Internet. Ca tombera à l’eau à la dernière seconde, mais tant pis. Je remonte décide de retourner à Limoux par les petites routes. Un coup d’application Calimoto plus tard, me voilà avec un itinéraire en or :
Je n’irais pas dire que les routes sont parfaitement surfacées, mais la Zero s’en accommode presque aussi bien que si j’avais un de mes vieux trails. C’est incroyable comme cette moto est confortable avec un look sportif. Elle cache bien son jeu :
Une côte s’annonce, au bout apparait l’étonnant château cathare de Quéribus !
Un peu plus loin, je passerai le château cathare de Peyrepertuse.
Je mets la moto en charge à Limoux. Un employé municipal, juste à coté, me voit la brancher, s’approche et me demande l’air étonné si elle est électrique. Quand je lui répond par l’affirmative, il enchaine en boucle « Oh putain, oh bordel, oh putain, oh bordel » et prend une photo pour ses collègue « sinon ils ne me croiront jamais ».
J’improvise une visite de Limoux (très sympa), je déjeune et je reviens vers la moto. Coup de fil avec Alex, qui connaît bien le coin et me suggère un itinéraire par les gorges de Galamus, que j’ai déjà visitées par le passé. Un coin superbe !
L’Agly, le cours d’eau qui passe par les gorges de Galamus :
Les gorges elles-mêmes :
Après le gorges, j’approche de St Paul de Fenouillet. Le soleil descend sur l’horizon, la lumière devient dorée. Un grand moment à rouler nez au vent, au milieu des vignes et dans le silence :
Je reviens à Perpignan et je prépare mes affaires pour le lendemain !
8 - Perpignan - Nîmes (260 km)
La maison fermée, les affaires chargées sur la moto, je me prépare à passer par des petites routes, mais le vent est fort et je fais une entorse à mes habitudes en prenant un bout d’autoroute puis la nationale vers Béziers où je déjeune en même temps que la moto se charge, juste devant l’hôtel de ville. Avec tout ça, je pense aux copains cyclistes de Montpellier (JeSuisUnDesDeux) que je n’aurais pas eu le temps de voir. Ça sera pour une prochaine fois. À vélo ?
En arrivant à Nîmes, je pose mes bagages à l’hôtel, je branche la moto à une borne de recharge proche pour avoir l’esprit libre demain au moment de partir. Et je rejoins à pieds un autre dino de l’Internet, pour déguster une blanquette (maison) et prendre livraison de nougat (maison aussi).
Nîmes et ses arènes sont belles sous la lumière dorée :
Je vous épargne les photos de chat et de vieux schnocks de l’Internet lors de cette très plaisante soirée…
9 - Nîmes - gorges de l’Ardèche - Gerbier de Jonc - Le Puy en Velay (265 km)
Il a été convenu avec Laurent (l’autre dino), qui est aussi motard, d’aller faire un tour à moto ensemble jusqu’à Uzès boire un café avant de repartir chacun de son coté.
Nous tombons sur une référence inattendue à Gilles Deleuze.
Nous sacrifions à la cérémonie du selfie (so 2015!) masqué (so 2020!) avec l’air aimable et je pars vers le nord et Laurent vers le sud.
J’ai un un bien joli programme moto pour la journée :
En effet, on va commencer par les gorges de l’Ardèche, les monts d’Ardèche avant d’arriver au Puy en Velay où j’ai réservé un hôtel.
D’abord, un petit coup de charge à Villeneuve de Berg, où je ne résiste pas à goûter le nougat, le meilleur que j’ai jamais mangé !
Bitume parfait, météo idéale, moto d’exception, le bonheur :
Je m’arrête à chaque fois que c’est possible. La moyenne en prend un sacré coup, mais c’est trop bon, surtout qu’à chaque aire d’arrêt il y a des motards ont des tas de questions sur la Zero. Comme j’ai eu les mêmes sur Twitter, je prépare un billet avec les questions et mes réponses.
Je reprends ensuite les petites routes au bitume aléatoire :
Les monts d’Ardèche sont magnifiques, du bonheur à moto :
Ça monte, ça monte, on arrive au mon Gerbier de Jonc, source de la Loire, avec ses 1417 m d’altitude. Il fait carrément frisquet, mais la lumière est sublime !
Ça continue vers le Puy en Velay
J’approche du Puy en Velay, dont la silhouette est reconnaissable entre 1000 :
Je pose mes affaire, je branche la moto, je dîne et je vais visiter la ville by night. C’est magnifique !
10 - Le Puy en Velay - Lyon (185 km)
C’est le dernier jour du voyage ! C’est rarement un moment facile, se dire qu’il va en plus falloir rendre la moto, et ce temps… Il ne pleut pas, mais il fait très gris et très froid. 9°C. Je sors de la ville et c’est un fort brouillard qui m’attend sur la route. Bon, tant pis pour les petites routes, c’est trop dangereux, on va attendre que ça se lève. Je n’aurais pas à attendre longtemps, car en montant dans les hauteurs, le brouillard se dissipe. Je prends la première sortie, j’ai vue sur la vallée où les nuages se sont accumulés, c’est magique :
Le reste du trajet du jour, jusqu’à Lyon, sera fort sympathique, toujours avec beaucoup de virages.
Avec un rythme aussi tranquille (brouillard et gravillons obligent), l’autonomie monte. J’ai utilisé 8 % de batterie (92 % de SoC) mais il me reste 214 km d’autonomie ! (Chez Zero on dit « portée ») :
Je fais une petite pause déjeuner à St Sauveur en Rue (quel drôle de nom !) où j’en profite pour recharger la moto par précaution, même si elle me dit que je devrais avoir assez.
Arrivée au col de Gratteau (1205 m), avec une vue superbe sur la vallée du Rhône et, de l’autre coté, le Vercors, à 70 km à vol d’oiseau.
Derrière, l’émetteur TDF du mont Pilat :
Ensuite, ça descend vers Lyon. Arrivé avec un peu d’avance, je fais un crochet pour rendre visite à deux anciens collègues, Lapalice et Matt. La moto semble plaire, à l’un pour ses performances (il est motard) et à l’autre pour son silence (elle n’en peut plus des bruits des motards).
Il est temps de me diriger vers la concession Zero de Lyon où j’ai rendez-vous (coucou CityBike 69 !).
À peine descendu de moto, un type m’aborde et me dit : « C’est vous que je viens voir, le vendeur va me vendre la moto, mais moi je veux parler à l’utilisateur de la moto, à son pilote. Alors, c’est comment ? » Je lui raconte le voyage, la moto, ses accélérations hallucinantes, son silence, son étonnant confort, sa bonne volonté à jouer une partition pour laquelle elle n’a pas été conçue, comment je m’y suis pris pour contourner les limites de l’autonomie. J’ai le sourire aux lèvres car tout s’est bien passé. Pas de « panne sèche », pas de panne tout court. Trop de pluie au début, certes, mais des paysages fabuleux, le plaisir de retrouver de vieilles connaissances et d’en faire de nouvelles.
Le compteur annonce 2198 km depuis Paris, auxquels il faut ajouter les 320 km entre Dijon et Paris, soit un total de 2518 Km, avec au moins 95 % de petites routes. Aucun souci avec la moto, qui s’est comportée merveilleusement bien, malgré son lourd chargement (150 kg en comptant pilote et bagages) et les routes empruntées, bardées de gravillons et composées de milliers de virages.
Comme je le disais plus haut, je prépare un autre billet pour partager ce que j’ai appris lors de ce voyage (autonomie, recharge, bilan carbone, applications mobiles pour rouler), et il y en a plein !
À bientôt… sur le Net ou sur la route, à moto ou à vélo.
Note
[1] Un débat télévisé sur Bsmart.fr (vidéo à partir de 12:30).
1 réactions
1 De Ketch - 14/10/2020, 13:08
❤️????️❤️
La moto est vraiment une drogue dure..