Mon ordinateur portable principal, à l'époque sous GNU/Linux Ubuntu 4.10
J'ai une question très polémique qui me travaille en ce moment. Je redoute qu'elle soit comprise de travers, et c'est pour cela que je ne l'ai pas encore posée publiquement. Alors avant de la poser, je rappelle que ce que j'exprime dans ce billet n'est que mon opinion, et qu'elle ne reflète pas nécessairement celle de mon employeur, Mozilla[1]. D'ailleurs, je pose une question plus que je n'émets d'opinion.
J'utilise GNU/Linux depuis la Red Hat 5.1 installée en 1998 sur ma 2ème machine. À l'époque, KDE était le bureau de référence, mais il n'était pas entièrement Libre. Heureusement, GNOME était en cours de développement et tout le monde s'accordait à dire que l'année suivante serait celle où Linux percerait sur l'ordinateur de bureau[2]. Effectivement, en mars 1999 GNOME 1.0 sortait. Depuis, Linux n'a cessé de faire d'indéniables progrès. J'ai installé Ubuntu sur ma machine principale dès la sortie de la 1.0 "Warty Warthog", après avoir testé Fedora[3] et Mandriva. C'était encore un peu rustique, mais avec une nouvelle version tous les 6 mois, l'année suivante serait celle de l'adoption massive de Linux sur le poste de travail. Comme l'année d'avant et celle encore d'avant, depuis 1998 . Aujourd'hui encore, j'ai un netbook sous Ubuntu 10.04. J'ai essayé JoliCloud aussi. Aucun doute, GNU/Linux fait des progrès. C'est certes lent, mais j'ai l'impression que l'écart se réduit avec Windows (quand Linux n'est pas devant, par exemple contre le malware). Il faut dire que Vista a bien aidé les choses ! Donc Linux progresse lentement mais sûrement, mais ça n'est pas grave, car on a le temps.
C'est là que j'arrive (enfin !) à ma question :
Alors qu'on constate que le marché du PC est en fort déclin et que le téléphone mobile se profile comme étant le moyen d'accès à Internet premier pour une majorité de gens, Linux aura-t-il le temps de percer avant que la fenêtre d'opportunité ne se ferme ? Linux aura-t-il le temps de conquérir l'ordinateur de bureau avant que celui-ci ne devienne marginal ?[4]
Alors toi, ami lecteur, qu'en penses-tu ? Linux a-t-il ses chances ? Est-ce vraiment important, ou bien est-ce que le vrai défi est maintenant sur le téléphone portable ?
Notes
[1] On précisera que pour Mozilla, la version Linux est très importante pour le développement de Fennec, la version smartphone de Firefox, qui a déjà été sortie sous Maemo et dont une version Android est prévue. Donc non, Mozilla n'est pas en train d'annoncer de façon détournée un évnetuel abandon de Firefox pour Linux
[2] Petite précision qui a son importance : je précise bien ici que je parle de Linux sur le poste de travail. Sur les serveurs, Linux fait des merveilles, et dans l'embarqué (set-top boxes, TV) aussi, au point que presque tout le monde utilise Linux au quotidien sans le savoir, sur les serveurs de Google et dans sa Freebox.
[3] Voir aussi mon billet en anglais, bien plus clair quant à mes motivations.
[4] On se souviendra de la prédiction de Steve Jobs : "When we were an agrarian nation, all cars were trucks because that's what you needed on the farms. Cars became more popular as cities rose, and things like power steering and automatic transmission became popular. PCs are going to be like trucks. They are still going to be around...they are going to be one out of x people. This transformation is going to make some people uneasy...because the PC has taken us a long ways. It's brilliant. We like to talk about the post-PC era, but when it really starts to happen, it's uncomfortable."
76 réactions
1 De Olivier Berger - 14/08/2010, 09:51
Non, tristan, ce n'est pas très important que cette année soit l'année du desktop linux ou pas (ou jamais) : voir à ce sujet ce qu'en dit Moglen dans sa conférence donnée à la DebConf (vidéo ici : http://meetings-archive.debian.net/...). L'important, c'est que l'on libère les données de l'utilisateur... par exemple avec du Linux dans la FreedomBox.
Bon, ceci dit, moi, j'ai switché depuis longtemps aussi, et je me vois pas travailler et communiquer intensément sur un mobile par exemple, donc très content de mon desktop linux (Debian squeeze + Gnome).
2 De Olivier Berger - 14/08/2010, 09:52
Tiens, un exemple des nouveautés de Gnome 3, pour ceux qui se demanderaient ce que ça apportera : http://vimeo.com/14066558 ... ça ne répond peut-être pas à la question, mais ça peut donner des idées de réflexion aussi.
3 De Cedric - 14/08/2010, 09:55
Salut Tristan,
Si je comprend le ton un peu taquin de ce billet, sur le fond, la comparaison entre ordinateur de bureau et téléphone portable me paraît un peu audacieuse. Certe on peu naviguer sur le web avec un portable mais le confort d'utilisation n'a rien à voir et n'importe qui de sensé utilisera un ordinateur plutôt qu'un téléphone si il a le choix (et franchement l'obligation d'aller sur le net en marchant dans la rue c'est assez rare). La limite réside principalement dans la taille de l'écran. Donc tant qu'on aura pas un écran holographique, pas de soucis.
Après la menace pourrais venir de "l'informatique en nuage" mais il y a à mon avis un effet de mode. Il y a finalement très peu de cas ou cette approche est réellement utile.
Au final, les ordinateur tels que nous les connaissons (plus ou moins volumineux, bruyant, consommateur d'énergie posés sur un bureau, une table café, dans un lit, pour réaliser des tâches non connectées aux web ont encore de beau jours devant eux. Ubuntu, Mandriva, Fedora et les autres passeront bientôt devant....
4 De Wilibre - 14/08/2010, 10:06
Bonjour Tristan,
Tout d'abord, je voulais commencer par te dire que j'étais assez admiratif de tes prises de positions à titre personnel ainsi qu'en tant que représentant de Mozilla (ce qui d'ailleurs rend Mozilla beaucoup plus humain). Il faut rappeler sans cesse que le libre est précieux!
Ensuite pour ce qui est de ton interrogation, j'aurais tendance à penser que si GNU/Linux en est arrivé jusqu'ici, ce n'est pas grâce à sa représentation dans le monde de l'informatique mais grâce à ses nombreux acteurs (qui sont souvent dans l'ombre). C'est pourquoi, je pense que, comme GNU/Linux c'est le faire, il s'adaptera aux différentes plateformes, grâce à sa fidèle communauté quoi qu'il arrive.
Librement,
Wilibre
5 De Séphane - 14/08/2010, 10:12
Pourquoi Linux devrait-il percer sur une plateforme qui se marginalise ?
Si la plateforme de demain, pour le commun des mortels, c'est le smartphone alors Linux et bel et bien en passe de dominer le monde.
En même temps je réagis à ton billet depuis mon laptop sous Fedora 13....
La seule raison (selon moi) qui fait que Linux n'a pas encore "percé" sur l'ordinateur personnel, c'est tout simplement parce qu'aucune entreprise qui en ait réellement les moyens, ne l'a poussé sur ce marché jusqu'à présent. C'est la seule et unique raison, car aujourd'hui Linux a suffisamment d'atouts pour lui permettre de rivaliser avec les autre systèmes propriétaires.
6 De exotux - 14/08/2010, 10:26
Le marché mobile prend très certainement de plus en plus d'importance et est de plus en plus utilisé pour internet. De là à prédire la mort des PC ou qu'ils deviennent marginaux, cela me parait un peu gros.
Non je ne pense qu'il soit trop tard pour Linux. Le PC, peut être pas sous sa forme actuelle, à selon moi, de longue années devant lui. J'ai du mal à croire que demain je jetterai mon PC pour n'utiliser qu'un smartphone avec un écran de taille ridicule. On est à l'ère où l'on cherche la perfection dans le son, les images, les vidéos, je ne me vois pas consommer ce genre de média sur un écran de 3,5'' et des "enceintes" 1x4 watts. Cela pourra dépanner en déplacement, à la rigueur... Sur le milieu du travail, je vois bien une secrétaire taper un lettre sur son smartphone, se serait rigolo. Non il va avoir de nouveau terminaux mais le PC aura encore sa place. Il aura donc une place pour Linux sur le desktop.
Comme je ne crois pas à la mort ou à la marginalisation du PC je ne peux pas croire qu'il soit trop tard pour Linux.
7 De Yann - 14/08/2010, 10:37
Bonjour,
J'ai Linux sur mon PC perso depuis des années, j'ai même fait une distrib (la Kaella), et c'est mon OS de choix (Mandrake puis Kubuntu). Et je me pose les mêmes questions que toi : pourquoi un produit avec autant d'avantages n'est-il pas plus utilisé ?
Linux me fait penser à ces technos conçues pour un usage (ou un "marché"), et qui finalement n'y arrivent pas tellement mais percent ailleurs, là où on ne les attend pas. Un peu comme Java.
Linux a formidablement percé sur le marché des serveurs, dans l'embarqué, les box de FAI, etc. Une peu comme Java. Alors que tous 2 étaient plutôt pensés pour être utilisés directement par l'utilisateur final sur PC.
Ce n'est donc pas une question de licence, car Linux est libre et Java ne l'était pas quand il a percé.
Ça tient je pense à cette fameuse notion de bidouillabilité, d'adaptabilité.
Quand on conçoit un outil pour un certain usage, mais qu'on permet aux autres de l'utiliser en fait comme ils le veulent, l'innatendu peut surgir.
On prédit la mort du PC depuis des années, mais je n'y crois pas. Il est impossible d'avoir le même confort avec un téléphone, ni la même productivité quand il s'agit de bosser.
AMHA, tant qu'on ne fera pas respecter la loi (sur la vente liée), Linux n'aura aucune chance de percer sur le marché des PC.
8 De Zitor - 14/08/2010, 10:41
1 : Je ne pense pas que l'ordinateur de bureau deviendra un jour marginal. Il deviendra plus plat qu'une feuille et permettra des effets 3D fabuleux mais ne quittera pas nos bureaux pour autant.
2 : Est-ce qu'un système d'exploitation complètement libre et open-source a t-il besoin de autant de "vente/téléchargement" que Windows pour être reconnu comme un bon système ? C'est comme Apple/Mac, a t-il besoin d'autant de vente pour être vue comme la meilleur solution du marché ?
Non, je ne pense pas que Linux devrait essayer de rattraper Windows, les linuxiens se régalent avec leurs systeme, comme les autres avec leurs Windows/Mac.
3 : Pour le téléphone portable, le monopole n'est pas encore fermé, Linux (Androïd surtout) détient une bonne part des marché et est développé/financé par une boite (Google) largement capable de concurrencer et de devancer Microsoft.
4 : De plus, je pense que si Linux XXX réeussi a prendre le monopole des ordinateurs de bureau, c'est qu'il sera bien bien loin de ce que l'on peut appeler un systeme UNIX aujourd'hui.
5 : Je pense qu'il faut séparer le telephone mobile de l'ordinateur pour le moment.
9 De jhz - 14/08/2010, 10:47
Je ne pense pas que Linux ait un avenir sur le poste de travail. Plus précisément, je ne le pense plus. Techniquement, Linux a plus que rattrapé son retard et, excepté pour les jeux, est aujourd'hui largement aussi adapté que Windows (ou Mac OS).
Ce qui lui manque, ce sont des parts de marché, et donc une visibilité pour le public qui ne peut être acquise que par le support d'un acteur majeur.
Je ne vois pas aujourd'hui quel constructeur abandonnerait Windows sur ses PC de bureau.
Seul un changement de type de machine peut faire basculer les choses. Ça a faillit être le cas avec les netbooks.
C'est en train de l'être avec les smartphones.
Le "grand public" consomme ce qu'on lui donne.
Côté PC, on ne lui donnera rien d'autre que Windows, d'ici la fin de la suprématie du PC.
Je ne sais pas ce qui m'arrive : deux commentaires en deux jours sur ce blog que je suis silencieusement depuis des années...
10 De Ginko - 14/08/2010, 11:02
Avant de m'attaquer à la question principale, parlons du déclin du PC.
Comme le relate ta citation de Steve Jobs, le PC n'est pas amené à disparaitre mais bien seulement à décliner, que ce soit au profit des mobiles ou des tablettes. En effet, ni l'un ni l'autre ne recouvre totalement l'usage d'un PC, ne serait-ce que pour la bureautique (ou tout autre travail qui requiert d'être confortablement assis devant une vraie station avec un grand écran, un vrai clavier et une vrai souris). Le PC restera sans doute majoritaire encore un bout de temps en entreprise.
Cependant, dans les pays en développement, internet n'arrivera pas par les câbles, de la même façon que le téléphone n'est pas arrivé par là. Les mobiles et tablettes vont conquérir ce marché.
Dans ce cadre, le marché des PC, en déclin, va devenir de moins en moins attirant pour les éditeurs de logiciel. Jusqu'à quel point? Dur à dire. Mais imaginons que le marché s'affaiblisse, au début quelques éditeurs vont quitter la plateforme PC pour les mobiles, puis d'autres et encore d'autres. Jusqu'à peut être ce que Windows abandonne le créneau familial et n'édite plus que la version pro.
Tandis que les distros GNU/Linux, elles, vont continuer à être maintenues par la communauté, ne serait-ce que pour son propre usage. Alors peut-être dans ce cadre, cette domination du marché tant prophétisée pourrait devenir réalité.
Mais au fond, cette domination est-elle si importante? Ce ne sont que des outils, qui n'ont pas de but en soi. Non, ce qui compte, c'est d'un côté les formats standards ouvert interopérables et de l'autre, qu'il existe au moins un outil libre dans chaque domaine qui soit utilisable. Peu importe qu'il soit utilisé par 0.01% ou 99.9% du marché, tant qu'il est présent. L'utilisateur a alors le choix.
Bien sur, plus un logiciel libre est utilisé, plus, en général, sa communauté est large et active, et meilleure est la qualité du logiciel. Mais cette domination du marché n'est pas un but en soi. D'ailleurs, le manifeste Mozilla est plutôt clair sur ce point, non?
De plus, pour que l'utilisateur ait le choix, faut-il encore qu'il ait connaissance des alternatives. Si les logiciels propriétaires et privatifs ont la pub, ne serait-ce pas un service publique de faire la pub des outils libres? Mais cela est un autre débat... la différence entre libre et open source pouvant être tellement floue!
Enfin bon, comme on dit: qui vivra verra. En attendant, fournir les outils libres pour les tablettes et autres mobiles me semble tout aussi important, la main mise des opérateurs étant beaucoup, beaucoup trop forte dans ce domaine.
11 De Nico - 14/08/2010, 11:06
A mon sens, le défi n'est pas l'OS, mais les applications. Pour ma part, je me vois mal switcher à Linux juste pour switcher à Linux : mes applis ne sont pas portées sous Linux (et je ne vais pas émuler qqch que j'ai déjà, ça n'a aucun sens), et l'environnement Windows me satisfait amplement, tant au niveau professionnel que privé.
Pour être franc, j'ai l'impression que le grand public se fout totalement de son système d'exploitation... "tant que ça marche et que c'est pas trop compliqué". Et je ne suis pas loin de rejoindre cet avis.
Pour ma part, ça me fatigue :
-d'essayer (je l'ai fait avant) 36 000 distributions différentes pour trouver LE saint-Graal. Et le pékin moyen, non seulement ça le fatigue, mais ça ne l'intéresse pas.
-de devoir faire de la ligne de commande (non, je n'ai pas dit que Linux c'était que ça) : j'estime qu'en 2010, j'ai droit à une jolie interface (sans trop en faire) et j'ai plus du tout envie d'utiliser mon clavier pour installer des programmes comme à la grande époque DOS (et c'est pareil sous Windows, j'ai pris la ligne de commande en grippe).
-idem pour la compilation : tant mieux pour ceux que ça passionne (je ne blâme pas, y a même aucun jugement de valeur), mais pour moi c'est une perte de temps.
-de me taper un kilomètre de doc pour installer un soft : je ne dis pas que c'est bien, mais j'ai pas le temps pour ça, je veux que ça s'installe facilement et que ça marche sans me faire ch...
Apple a au moins un mérite, ils ont compris ça avec les appareils mobiles : je veux installer un soft sur mon iPod Touch : j'ai juste à tapoter sur le bouton "Installer", et ça marche. Je ne joue quasiment plus sur mon PC, car les questions de config nécessaires me fatiguent : quand j'achète un truc, ça doit marcher, point.
Je suis beaucoup plus regardant par contre sur les applications (qualité, respect de la vie privée, etc...) : c'est pour cela (pour en revenir au desktop) que je préfère 100 fois voir un PC sous Windows équipé de Firefox, Thunderbird, Filezilla, etc... au moins, j'ai confiance en ces logiciels, en leur qualité, en l'honnêteté de leur concepteurs. Et à mon sens, c'est plus important d'éduquer les gens sur ce point là que de vouloir les faire passer au "tout libre" à tout prix.
12 De Glorfindel - 14/08/2010, 11:09
Je pense l'avenir de Linux sur le poste de travail mitigé, les dernières distributions sont de plus en plus matures et sont largement prêtes pour un usage grand public et ce malgré quelques défauts de stabilité récalcitrants.
En revanche comment lutter contre la vente liée, et un Windows 7 qui donne satisfaction, alors que ce n'est qu'une évolution de Vista, comme quoi parfois juste changer le nom change tout. Pour l'instant des distributions comme Ubuntu récupèrent un certain publique frustré par Windows, mais l'argument sécuritaire est bien moins valable qu'auparavant et l'expérience utilisateur reste excellente sous Windows. Mais Ubuntu par exemple accentue ses efforts dans ce domaine.
Je pense que Linux va prendre une part plus importante dans l'informatique (poste de travail) de demain de part son évolution positive, mais que cela restera marginal sans l'aide des constructeurs car beaucoup (trop) de personnes ne ressentent pas la motivation de quitter Windows pour y essayer autre chose. L'argument du logiciel libre reste pour la majorité qu'un détail dans l'océan de qualité nécessaires à un bon OS. Et c'est bien dommage.
13 De Yoko - 14/08/2010, 11:21
« Alors qu'on constate que le marché du PC est en fort déclin et que le téléphone mobile se profile comme étant le moyen d'accès à Internet premier pour une majorité de gens, Linux aura-t-il le temps de percer avant que la fenêtre d'opportunité ne se ferme ? Linux aura-t-il le temps de conquérir l'ordinateur de bureau avant que celui-ci ne devienne marginal ? »
C'est impressionnant de voir des gens dire cela. Les mobiles pour aller sur internet au contraire de ce que l'on essaie de nous faire croire et de ce que l'on peut penser quand on lit des sites et des journaux techniques, sont encore loin d'être « le moyen d'accès à Internet premier pour une majorité de gens ». Elle viens d'où cette idée si ce n'est du service marketing d'un opérateur ou d'un rêve de geek ? Où sont les chiffres qui le montre ?
Le marché progresse dans ce sens mais le prix des téléphones et du forfait pour profiter d'internet est encore prohibitif pour énormément de personnes. De plus une grande partie des utilisateurs n'en ont pas le besoin ou ont déjà du mal à faire autre chose qu'appeler et envoyer des SMS. Donc on a encore au moins une bonne décennie avant que ce genre de questions se posent.
Je trouve ça vraiment crispant d'être ébahie par le haut de gamme, en utiliser et puis annoncer fièrement que tout le monde fait ainsi. Il y a encore beaucoup de gens qui n'ont pas la possibilité d'avoir un accès chez eux au numérique.
14 De Traxx - 14/08/2010, 11:22
A tellement vouloir rattraper Windows sur le desktop, Linux n'est il pas devenu Windows ?!! Pour moi, Gnome est trop proche de Windows, ne se démarque pas assez, n'est pas assez innovant, donc ne peut pas challenger Windows. Pour pouvoir gagner des parts de marché, il faut etre bien meilleur que Windows pour que les gens s'intéressent.
15 De Cédric - 14/08/2010, 11:32
Même si effectivement, l'usage récréatif (jeux, surf, etc...) que l'on pouvait avoir avec une machine fixe va probablement se déporter vers des machines mobiles (netbooks & smartphones), je doute que l'ordinateur de bureau disparaisse de sitôt dans le monde professionnel ou dans les marchés des pays émergents (je doute que les pays dits "pauvres" fassent le choix d'un parc équipé avec des systèmes Apple ou Microsoft ou encore d'un parc tout mobile impliquant des coups structurels extrêmement important).
La question serait plutôt de savoir dans quelle mesure les constructeurs de ses nouveaux supports laisseront la place à linux (voir par exemple le cas de motorola), car je ne doute pas que linux soit capable de s'adapter à ces supports. On le voit sur le secteur des postes fixes et des portables, les constructeurs (enfin surtout microsoft derrière) ne sont toujours pas prêt à laisser sa chance à un linux...
Le problème majeur de linux étant pour moi qu'il doit se battre en permanence contre des constructeurs de matériels ou de logiciels dont l'objectif n'est évidement pas de favoriser l'essor de plateforme ouverte, il suffit de voir la position d'adobe quant à linux, à part le flash et l'acrobat player, aucun autre soft n'est dispo sur linux, ou encore celle d'apple, qui ne fournit pas d'itunes pour linux, obligeant les possesseurs d'iDevices à utiliser des logiciels ne pouvant pas complètement exploité leur matériel (reverse engineering oblige) ou à avoir un osx ou un windows à côté, au cas où.
Ce problème ne concerne d'ailleurs pas que linux, un système comme Jolicloud, qui, s'il ne permet pas de connecter un iDevice par exemple, ou d'utiliser certains soft "professionnel", risque de se voir la aussi contingenter à un usage trop restreint pour pouvoir réellement occuper une grande part de marché et satisfaire tout les types d'utilisateurs.
Maintenant, étant donné que l'offre est "verrouillée", peut-être que si la demande, elle, commençait à s'orienter vers des systèmes libres, la donne pourrait se reverser, mais là encore j'ai un doute à ce niveau, au vue du succès de l'iphone, je n'ai pas l'impression que le critère dominant d'achat soit la liberté de bidouillabilité d'un produit...
16 De Xorax - 14/08/2010, 11:36
Lynux je ne le vois généralement que depuis la console des serveurs. J'avais bien tenté l'experience à long terme avec ubuntu 6.04 et je me suis rendu compte que je passait plus de temps à personnalisé et regler les problèmes de ce système (drivers vraiment pas au point), et en plus de ça je ne pouvais jouer à rien (sans passer des heures pour avoir un résultat médiocre). La coupe fut pleine lorsqu'il a fallu le mettre à jour, et réinstallé une bonne partie des drivers...
Hier, j'ai eu un petit ennui sur ma partition winXP, n'ayant pas de Windows 7 sous la main, j'ai décidé de retenter l'experience. J'ai été impressionné, pour la première fois je n'ai pas eu à ouvrir la console une seul fois. Tout les drivers on pu être installé sans problèmes (même les propriétaire). C'est simple et intuitifs. On a à disposition une large bibliothèque de logiciels preques certifiés. Je même pas eu besoin de firefox pour les télécharger :p
Même si j'ai pu gouter aux jeux grace notemment à crossover game, j'ai installé win7 aujourd'hui. Et je suis dessus. Bien moins réactif, il n'arrète pas de tripatouiller le disque ce qui fait tout ramer (et pourtant j'ai un ssd) ! A côté de ça quand je vois ce que j'ai réussi configurer sur compiz (toujours sans la console) je me demande ce qu'il ont foutu chez MS pendant qu'Ubuntu évoluait !
L'avenir du net sur les téléphones ? Vous avez déjà essayer de commander une paire de chaussures sur un écran de 12x6cm ? On aura toujours besoin d'un bon vieux pc chez soit avec un écran digne de ce nom. Maintenant, je pense que les PC fixes vont petit à petit disparaitres (à part dans les entreprises) et on se retrouvera plus avec des systèmes embarqués dans les TV. Le fait ai que beaucoup d'entreprises ne seraient pas contre économiser 100€ sur le prix de leur PC pour avoir un système preque équivalent et qui correspond à leurs besoins. Mais tant qu'il y aura de la vente liée partout, ça va être difficille de faire rentrer ça dans les bureaux.
17 De "-" - 14/08/2010, 11:43
Je pense que Linux n'a aucun avenir sur le poste de travail en l'état. Et c'est un Linuxien convaincu qui parle. Le problème de Linux, c'est sa culture qui reste encore trop "geek" à mon goût. Certes on a maintenant des bureaux magnifiques, KDE depuis la version 4.2 et GNOME à partir de la version 3, mais le problème vient encore des applications dont la finition est bien trop "amateur". Le jour où les applis seront correctement finies, à ce moment-là Linux pourra réellement commencer à percer. Mais par exemple sur ma Kubuntu 10.04 LTS je n'ai pas accès au carnet d'adresses de Kontact parce qu'il y a un bug d'Akonadi au lancement de ce dernier, qu'on peut résoudre en lançant Akonadi manuellement. Mais ça, pour une Tata Jeanine, c'est tout simplement inacceptable.
Après il y a certes le problème des éditeurs de logiciels, mais ceux-ci semblent s'intéresser de plus en plus à la plateforme, ce qui est très bien.
Mais dans l'ensemble tant que la communauté fera des logiciels dont le code est certes très élégant mais qui sont si mal finis, eh bien Linux n'est pas près de s'imposer sur le desktop malgré tous ses softs de très très bonne facture.
18 De The Flagada - 14/08/2010, 11:52
Non, Non et non, Linux ne sera pas un OS desktop dans un futur proche, ni lointain probablement. En tout cas, pas tant que les applications métier (mais si, vous savez, le truc horrible développé en Windev qui tourne chez votre véto, votre médecin, le logiciel de caisse de votre épicerie de quartier, le Ciel Compta de votre plombier...) ne tourneront pas correctement sous Linux.
Le seul moyen d'obtenir un Linux Desktop, cela reste un packaging parfait de Wine, avec une intégration poussée des installations depuis un "setup.exe" fourni par le développeur de la "solution métier".
Pour le particulier, un navigateur suffit, donc peut-etre jolicloud (et tant pis pour nos données perso...)
Mais le PC est avant tout un OUTIL professionnel, et dans ce monde de DELL achetés à vil prix par le gérant d'une PME, point de salut sans une compatibilité absolue avec les logiciels métiers.
19 De Hybrid Son Of Oxayotl - 14/08/2010, 12:28
@Nico : Pour répondre à tes
trolls d'un autre âgeexigences : installe Ubuntu.Pas besoin de choisir de distribution, je le fais pour toi.
Pas besoin de ligne de commande.
Pas besoin de compilation.
Pas besoin de documentation pour installer un programme.
Il te suffit de «juste à tapoter sur le bouton "Installer» dans le Centre de logiciel.
Alors, heureux ?
20 De Track - 14/08/2010, 12:30
Réponse courte :
Linux s'est imposé dans les domaines ou l'utilisateur ne voit pas que c'est du Linux.
Réponse longue :
logiciels propriétaires, accords OEM, politique des fabricants de PC, Drivers propriétaires, verrous techniques,
publicité à la télé pour Windows 7, brevets logiciels, visibilité du libre,
frilosité des entreprises/administrations pour adopter Linux, PC expert, 01 informatique, Word, Excel,
Photoshop, iTunes, Jeux sur PC...
Blah, Blah, Blah
21 De cosmocat - 14/08/2010, 12:55
Mon avis....
Linux a atteind depuis déjà quelques temps un niveau d'utilisation plus que convenable où il n'a rien à envier aux autres systèmes. Je lui trouve même de nombreux avantages par rapport à ses concurrents.
Je me permettrais donc un parrallèle :
Si linux n'a pas gagné de part de marché sur le bureau, c'est que contrairement à Firefox, les avantages apportés ne pèsent pas plus dans la balance que le fait de devoir se réhabituer à un nouveau mode de fonctionnement. Et ça, pour des non passionnés/informaticiens, qui ne sont pas nés dans un monde où les PC étaient omniprésent, c'est difficile (ou çà fait peur).
Reste le choix idéologique mais çà, soit la majorité des gens ne le voit pas, soit ils s'en fouttent, soit le pas est trop difficile pour eux.
Car, je prends un exemple, si tous les professeurs avaient vraiment les valeurs de partage et de transmission de la connaissance supposées par leur métier, ça fait longtemps qu'il auraient dus adopter le logiciel libre.
J'en veux pour exemple mon ancienne institutrice de primaire qui a dans son école OpenOffice.org et qui m'a fait remarqué qu'elle utilise toujours MsOffice car sinon, elle se trouve perdue et mon père, professeur, qui rien qu'à l'idée d'utiliser un autre système (sans le voir) a refusé car il est bien sur son windows où il a déjà passé de nombreuses heures à essayer une vague culture informatique (et dès fois je me rends compte comment elle est mince et fragile).
Je pense donc que linux sur le bureau va rester plus que confidentiel, que les parts de marché vont peut-être croitre mais très doucement. Je déplore qu'il n'y aura surement jamais de vague d'adoption et qu'il n'y aura donc jamais d'année de Linux sur le bureau.
22 De fredix - 14/08/2010, 13:12
A mon avis il y a justement une fenêtre d'opportunité qui s'ouvre avec le mobile, et il suffit d'aller voir http://meego.com/ pour réaliser que certains l'ont compris.
Quant au desktop il est compliqué dans tirer une analyse en quelques lignes, mais l'histoire du desktop est tellement attaché dans les esprits à microsoft qu'il n'existe aucune concurrence de taille, fait unique dans aucune autre industrie il faut le rappeler... La réussite d'Apple est encore trop petite en part de marché et trop récente pour en tirer une conclusion sur le long terme.
En tout cas il est certain que la bataille pour l'utilisateur se dilue sur les nouveaux marchés des phones et des tablettes, et même si le nouveau leader est Apple il n'a pas encore atteint la capacité de vérouiller ces marchés, comme l'a pu faire Microsoft dès le début du desktop.
C'est une opportunité pour Linux qui s'il arrive a s'implémenter (en partie grâce à Android même si ce n'est sans doute pas la meilleure voie) pourrait peut être lancer le desktop Linux. Il faut également attendre de voir les répercutions qu'aura ou pas ChromeOS d'ici quelques années.
Mais de toute manière l'essentiel est que les personnes attachées à leur liberté et à leur vie privée, puissent continuer à utiliser un desktop libre quel que soit leur nombre.
23 De Fildar - 14/08/2010, 13:20
Pas grand chose à ajouter à tous ces commentaires souvent pertinents, sinon que pour moi l'obstacle principal reste encore que Windows a son monopole dans les écoles / collèges / lycées.
Si on apprenait l'informatique aux gens sur des distrib GNU/Linux et des logiciels libres, les entreprises utiliseraient elles aussi ces produits en majorité puisque les gens auraient été formés dessus. Aujourd'hui, tout le monde est formé sur Windows & Office...
De même, peu de formations pour techniciens / administrateurs/ ingénieurs / développeurs se font sur une plateforme GNU/Linux, donc ces professionnels de l'informatique qui gèreront les systèmes de nos entreprises ou administrations préfèrent utiliser les produits et SE Microsoft.
24 De le hollandais volant - 14/08/2010, 13:45
Je passerais sur le fait qu'Ubuntu soit ou non facile, et que certains se permettent de le juger alors leurs probable essai de « Lunix » date de 1995 ou de jamais.
Si GNU/Linux s'améliore grandement, je dois avouer que Windows aussi, et IE aussi (la IE9 est excellente niveau ACID3).
Les avantages et inconvénients souvent ressortis comme la résistance aux malwares ou la manque compatibilité matérielle (souvent injustifiée désormais) et logicielle sont désormais dépassés : les malwares commencent à se faire entendre à droite à gauche (même si souvent PEBKAC oblige) et la compatibilité matérielle est tout simplement excellente.
En somme, GNU/Linux à tout pour plaire, mais les concurrents font leurs possible pour masquer ça, et tant que ces derniers balanceront des $$ dans des campagnes marketing (parfois mensongères), GNU/Linux ne percera pas dans le milieu non-professionnel, et c'est dommage, tout simplement.
25 De karl - 14/08/2010, 14:04
Priorité et contexte. C'est une question difficile à répondre car elle ne prend en considération que l'aspect hardware-software. Si la promotion de Linux (ou n'importe quel système opensource FreeBSD, etc.) se limite à « le hardware que nous utilisons doit être sur linux, » nous passons peut-être à côté de la réponse.
Si nous parlons de choix et d'humains, nous rentrons dans une dimension différente d'interactions utilisateurs et donc d'histoire. Je n'ai pas de boules de crystal mais j'ai envie de poser les questions différemment.
Toutes ces questions ne sont pas faciles à répondre. La motivation de passer à de l'opensource dans le quotidien pour un utilisateur unique est rarement liée à la nature même de l'opensource mais beaucoup plus à des critères sociaux.
Pas sûr qu'il y ait une seule réponse à Linux desktop (disparition?) vers mobile (explosion). Il y a très peu d'OS mobile vraiment utilisable ailleurs à cause des fortes dépendances matérielles. De plus, la durée des mobile est courte, très courte et il y en a une multitude donc le développement et la maintenance d'un OS sur Mobile est un cauchemar.
26 De Cédric - 14/08/2010, 14:19
Si le fait que Linux n'ait pas pris sur le poste de travail reste un mystère pour moi, le vrai mystère est : comment Windows peut-il continuer d'exister ? Pourquoi MacOs X n'a pas pris la place ? Sur tous les postes Windows que j'utilise au travail, je suis obligé d'installer des dizaines d'applis pour avoir un environnement confortable mais qui rame.
La vente liée fausse tout depuis des dizaines d'années.
J'espère sincèrement que Linux finira par percer. J'ai installé Mandriva depuis le premier ordinateur de ma mère, y'a 4-5 ans, preuve que si l'on ne connait pas Windows, il ne nous manque pas. Je suis convaincu que lorsque l'on a gouté autre chose que Windows, on n'y reviens pas.
Cédric, Utilisateur Mandriva depuis 8 ans.
27 De jigso - 14/08/2010, 14:31
Est-ce que la question de l'OS n'est finalement pas secondaire aux yeux du commun des mortels ? De plus en plus les données et les applications sont sur le web (merci HTML5), et du moment qu'on a un "bon navigateur", peu importe l'OS. Qui se soucie (hormis parmi les plus geek des geeks) du jeu d'instruction de son processeur, de son mode d'adressage de la mémoire, de l'interface des disques, etc. ? Personne. Et il en est de même pour l'OS maintenant que le combat est ailleurs. Donc Linux en tant que tel ne s'imposera pas aux yeux du grand public, excepté si un constructeur le propose avec un matériel nouveau comme c'est le cas pour les téléphones Android. (D'ailleurs il est à peu prés certain que personne ne sait qu'Android utilise un noyau Linux. Si déjà les gens arrivent à séparer le logiciel du hardware, ce sera bien !).
Peut-être que demain on verra des super-téléphones avec station d'accueil pour y mettre un grand écran et un clavier, et une sortie HDMI-like pour un affichage sur la télé, un mixe entre les performances d'un notebook et la taille d'un téléphone, et probablement qu'il y aura Linux dessus, mais je pense qu'on peut faire une croix sur un engouement spontané du public qui se mettrait à installer et à demander Linux sur leurs bons vieux PCs...
28 De Guillaume - 14/08/2010, 14:37
Pour avoir moi aussi installé une RedHat en 1997 et avoir toujours été réfractaire au monde Windows bien qu'il soit mon système d'exploitation depuis plus d'une décennie (je viens du monde Amiga), je suis régulièrement les avancées de Linux dans le domaine de l'ordinateur personnel.
Ta question a d'après moi une réponse toute simple : Non. Pourquoi ? Parce-qu'il y a un Microsoft et un Apple, alors qu'il existe une multitude de "Linux" avec leurs gurus, leurs batailles de clochers et que cette multitude est le principal frein au développement d'une marque et de son produit. Cacophonique, élitiste, obscure, voilà quels sont encore les clichés que nous renvoient le monde Linux. Et c'est bien dommage. Mais qu'un acteur s'évertue à sortir une distribution grand public, bien faite, vendue dans les grandes surfaces, etc. et vous verrez immédiatement la levée de boucliers de ceux qui prétendent défendre Linux.
La fenêtre clairement ouverte par le fiasco de Vista (Windows 7 n'est pas non plus une réussite technique, mais commerciale) n'a pas pu être exploitée par les distributions Linux pour toutes ces raisons. Et pourtant la situation était idéale. Nombre de mes amis sont passés de Windows à Mac OSX à l'arrivée de Vista. Aucun n'est passé sous Linux.
Ayant vu le déclin de l'Amiga et de son excellent OS, et les tentatives pour qu'il survive à la disparition des différents promoteurs de la marque, me font aussi dire qu'en l'absence d'un projet d'entreprise (capitalistique allais-je dire) fort, point de salut (en tous les cas sur le terrain d'un Microsoft ou d'un Apple).
Et le monde Linux doit parler au monde Microsoft et Apple (à ses utilisateurs, à ses concepteurs de logiciels, etc.), qu'il le veuille ou non. Je me souviens de ma 1ère rencontre avec les gens d'April (et pas n'importe qui chez) et découvert l'ostracisme dont ils étaient capable. Quelle bêtise et surtout quel gâchis
29 De Louis Naugès - 14/08/2010, 15:00
Bonjour Tristan,
Merci pour avoir le courage de poser une "question qui fache".
Tu as la réponse dans ta question ! Oui, Linux a perdu la bataille du poste de travail "obèse", type PC mais oui, Linux va gagner la bataille du poste de travail mobile.
En 2009, j'ai publié un long billet sur mon blog qui avait justement ce titre :
L’Open Source a perdu la bataille du PC obèse. L’Open Source va gagner la guerre du futur, celle de la mobilité
http://nauges.typepad.com/my_weblog...
Je pense donc que la communauté Open Source a tout intérêt à accepter cette défaite pour mieux préparer la victoire de demain, qui est déjà bien avancée, avec Chrome OS, Android, MeeGo et beaucoup d'autres.
30 De tshirtman - 14/08/2010, 15:07
En fait, tu n'es pas le premier à te poser la question :P
Certains chez debian (entre autres sans doute) se posent en effet la question de la liberté sur les téléphones, qui deviennent en effet une plateforme de plus en plus dominante dans l'accès à l'information… bon, je retrouve pas le lien :/
Bon, les androids sont plutot positifs dans ce sens, en donnant singulièrement plus de liberté au consomateur, et de controle sur le soft qu'il utilise, mais il reste du chemin à faire pour ne pas non plus être trop dépendant de google…
31 De rom_185 - 14/08/2010, 15:35
Je ne pense pas que gnu/linux atteindra un jour les parts de marché de microsoft. Pour cela il faudrait que linux soit énormément mieux (comme à l’époque ou firefox est arrivé face a IE, et encore ca a pris du temps pour atteindre des PDM similaires).
Je pense que gnu/linux peu atteindre les 10% d'ici les 10 prochaines années grâce aux tablettes/netbook et si microsoft continu de vouloir mettre un windows normal dans des équipements mobiles. Mais 10% seraient suffisant, ça donnerait une visibilité et avec les 10 autres pour cents de apple il y aurait ainsi une alternative a microsoft.
Apres oui tout va se jouer sur le mobile, mais ont est bien placé avec android et maemo =).
32 De Desidia - 14/08/2010, 15:40
On sous-estime énormément l'inertie, ou pour exprimer la même chose par son contraire, on surestime tout-à-fait la capacité d'adaptation de l'utilisateur moyen.
Moi-même, qui passe beaucoup de temps sur système GNU/Linux, y compris en ligne de commande, qui m'amuse de manière irrationnelle à tester des programmes dont je n'ai guère l'utilité, à m'initier à des langages de programmation sans que j'en ai la nécessité, je dois reconnaître que lorsqu'un logiciel que j'ai l'habitude d'utiliser change de version et évolue de manière notoire, je ressens ça comme une calamité.
En changeant de version de système, je me suis aperçu que la distribution était passée à Grub2, j'ai été chercher Grub1 dans les dépôts. Tout simplement parce que je le connaissais, et que je n'avais aucune utilité des nouveautés de la nouvelle version. Et devoir me farcir la documentation, je n'en avais aucune envie.
Et je fais de même pour beaucoup de logiciels. Je n'ai pas réinstallé KDE quand j'ai vu qu'on était passé à KDE4.
Bref, les changements qu'on m'impose et qui contreviennent à mes habitudes, je les ressens comme une agression. C'est sans doute désolant pour les développeurs qui transpirent avec le sentiment d'apporter un supplément de confort, mais c'est comme ça...
Alors que dire du technophobe qui n'a jamais connu que le système qui figurait sur son premier PC, et qui n'accomplit qu'un nombe de tâches limitées et toujours répétées.
En général, c'est le premier logiciel utilisé dans ce but qui lui servira de référence. Voyez Nero, Outlook, Itunes, etc.
Regardez la tentative de MS d'innover avec le système de menus d'Office, ça a été détesté par toutes les dactylos.
Donc tant que Gnu/Linux ne sera pas le système avec lequel les nouveaux venus feront leurs premiers pas, je ne pense pas que la situation évoluera.
33 De exibit - 14/08/2010, 16:36
" Quel avenir pour Linux sur le poste de travail ? "
Une très petite part de marché comme pour le moment.
A mon tour de poser une question :
Pourquoi Google cartonne dans presque tout ce qu'il entreprend ?
Parce qu'il ont compris le besoin de l'utilisateur, tu lances, ça marche, c'est intutif et épuré.
Le logiciel libre dans le desktop demanderais des ergonomes plutôt que des développeurs.
J'ai regardé la vidéo Gnome 3.0 que Olivier Berger à posté en commentaire 2.
Franchement ça ne laisse pas présager un avenir radieux pour Linux sur le desktop.Un extrait approximatif de la vidéo : " Cette fonctionnalité on sais pas trop si on va l'intégrer certains dev sont pour d'autres sont contre"
Euh ! C'est pas comme ça que ça marche.
Le desktop c'est même pas des geeks qui devrait le tester c'est tata Janinne.
Si tata Janinne s'y retrouve c'est du tout bon. Ensuite reste plus qu'a faire en sorte qu'il y ai des fonctionnalités avancés pour les geeks.
34 De Daniel Glazman - 14/08/2010, 18:55
Le problème de Linux sur le desktop n'est pas le problème de Linux sur le desktop. C'est le problème de l'Interface Utilisateur du système, des applications et de la disponibilité des applications. BeOS a eu le même souci... Windows Vista a été un échec parce que c'était lourd, lent et plein de dialogues de sécurité insupportables avec des soucis de compatibilité avec XP ; Windows7 est _vachement_ plus rapide, moins bloaté, plus compatible et moins verbeux. Mac OS X et iOS, totalement propriétaires et blindés de toutes parts, sont beaux, intuitifs, simples et super simples à la prise en main. Et donc W7 et MacOSX sont des succès pas seulement à cause de la vente liée. Quand l'usager prend en main un W7 ou MacOSX il sait qu'il ne sera probablement pas totalement paumé dans l'UI du système et des applis ET qu'il aura un catalogue de logiciels, gratuits ET payants, inégalé.
Linux de son côté a encore plein - mais alors plein - de côtés geek. J'ai aussi une distrib ultra-récente au bureau avec la dernière mouture du window manager qui va bien. Je trouve que c'est un bordel sans nom. J'ai pris l'habitude de choisir comme password à l'install "tttttt" (que je change après évidemment) parce que je sais que la procédure d'install de 4 distribs sur 5 va merder et ne pas reconnaître d'emblée mon clavier Azerty... Ce qui m'occasionne des emmerdes délirantes si je prends immédiatement un vrai password bien compliqué. Quand j'ai lancé des applis système, la fonte allait bien ; quand j'ai lancé OOo, Firefox ou mon BlueGriffon, la fonte UI était énorme. Il m'a fallu mouliner comme un dingue pour que cela revienne à des choses propres. Quant à mon clavier de MacBookPro, j'ai eu beau sélectionner clavier français de type Mac, rien à faire. RIEN. J'ai du fouiner comme un <bip> et me taper un setkbxmap à la mimine dans le terminal pour que ça marche. Voila côté système des trucs dingues, qui ne devraient _jamais_ merder.
Maintenant les applis disponibles et leurs interfaces : combien de softs pour linux en rayon à la Fnac ? pour chaque soft sur Win ou Mac, où est l'équivalent sur Linux ? Est-ce qu'une webcam achetée n'importe où marchera en plug-and-play ? est-ce que Gimp est enfin compréhensible ou faut-il toujours 8 commandes imbittiques pour juste tracer un rectangle vide ? Est-ce que chaque appli continuera éternellement à avoir son UI Style, indépendamment des autres, obligeant l'usager à changer de paradigme UI avec chaque appli ? Et combien de laptops qui tout simplement merdent un peu sous Linux : le standby qui déconne, l'audio à patcher, la config X11 à tweaker pour la bonne résolution, etc. ? On a _tous_ eu à faire à ça et je ne crois pas que c'est prêt de s'arrêter.
Linux sur le desktop est un échec et restera un échec PARCE QUE c'est trop libre et libre signifie aussi absence de cohérence. C'est libre sur l'UI, c'est libre sur l'UI Style, c'est libre sur les softs et surtout c'est libriste chez les usagers qui rechignent réellement à payer un soft (vous avez le droit de ne pas être d'accord et être vous-même parfaitement ok pour payer du soft sur linux mais dans ce cas vous êtes une perle rare). Et donc c'est dur, très dur de faire du pognon avec du logiciel sous Linux sauf si on se lance dans des grosses applis dédiées pour des grosses organisations genre gouvernementales.
Bref, non seulement les développeurs ne sont pas prêts à faire un marché de Linux, les éditeurs ne voient pas de marché sauf de niche dans Linux mais du coup les usagers ne voient pas Linux comme une solution "pèpère". Il y a trop de paramètres en jeu pour que Linux sur le desktop, sur TOUS les desktops, puisse à mon avis être un jour un succès. A contrario, Linux a un vrai potentiel immédiat sur mobiles et spécifiques (téléphone, pads, bornes interactives, ATM, etc.) avec des packaging dédiés par plate-forme, bref une semi-propriétarisation de la plate-forme. Là, oui, le succès est non seulement à portée de main mais il est déjà là.
LinOnD ? Le jour où mon père de 83 ans me dira "ça va c'est intuitif". Pas avant. Désolé.
35 De Sapaka Gadew - 14/08/2010, 21:28
Je vais faire un léger hors sujet et parler d'une question que je me suis posé récemment.
Je me demandais où en serait GNU/Linux si la version 10.04 aussi mature qu'elle l'est en ce moment, était sortit à l'époque de Windows 98!
Avec cette avance de Linux, est-ce qu'il se serait imposé sur le poste de travail ? Est-ce qu'on aurait eu à peu près 50-50 avec les OS propriétaires ?
Ou son retard n'est il pas vraiment lié à la différence technique mais à d'autres raisons qui justifient que sa place ne soit jamais sur le poste de travail grand publique.
36 De guillaumedeleurence - 14/08/2010, 21:35
Bonsoir,
Je me pose avant tout la question si ce sujet n'est pas une réponse à ce que vous avez pu lire sur quelques forums de chez vos amis de 01net informatique, je cite :
http://www.01net.com/editorial/5197...
donc
de lerenardchauve , posté le 12 aout 2010 à 12h40
encore une fois c'est pas pour les distributions linux les plus populaires car elles n'intègrent pas le multi touch par défaut
cela confirme bien les dires de Tristan Nitot :"En ce qui concerne Linux par rapport à Windows et Mac, je considère — et c'est une bonne chose — que Linux reçoit de Mozilla une attention qui n'est pas en rapport avec son nombre d'utilisateurs... Mais ça n'enlève pas le fait que plus de 90% des utilisateurs de Firefox sont sous Windows, ce qui fait que je suis en train de repasser sous Windows moi-même"
"http://standblog.org/blog/post/2010..."
le fossé déjà immense en les distributions linux et windows étant déjà énorme, cela ne risque pas de s'arranger
--http://www.01net.com/editorial/5196...
Sur la bonne voie !
de Pascal Auclair , posté le 05 aout 2010 à 19h55
Test Sunspider : "Cette nouvelle preview le place juste derrière Chrome (5 et 6) et Opera 10.6, mais devant Safari et surtout devant la préversion de Firefox 4.0."
L' accélération matérielle : "qui laisse sur place ... les concurrents qui ne bénéficient pas de cette fonction : "
Test Acid 3 : "Il atteint 95/100 (contre 83/100 pour la préversion précédente) mais ne parvient toujours pas à égaler Chrome 5 ou Safari 5."
"alors qu'Internet Explorer continue doucement mais sûrement de perdre du terrain face à Chrome et Firefox." : pourtant n'importe quelle recherche sur internet montre le contraire ... "http://www.zdnet.fr/actualites/navi...","http://www.echosdunet.net/dossiers/...",etc ...
La conclusion est évidente : Microsoft à que trop souffert des critiques incessantes de ces dernières années.Il a pris le taureau par les cornes et "voilà que Microsoft double Safari ... il remonte ... il double maintenant Firefox ... il commence à faire jeu égale avec les 2 derniers participant..."
Vivement la sortie d'internet explorer 9 et qu'importe si celui-ci ne gère pas les extensions mais quand ont voit comment Mozilla a du mal à gérer tout ce bourbier : "http://www.cnetfrance.fr/news/bloca...", et quand ont voit le discourt de Tristan Nitot sur la validation des extensions de Firefox par Mozilla : "http://www.lesechos.fr/info/comm/02..." : "nous avons un système de validation des extensions qui offre le choix. Les développeurs peuvent nous les soumettre ou non."
Voili voilou.
A chacun de se faire sa propre idée maintenant.
--Merci de me répondre
37 De kvb - 14/08/2010, 21:54
J'utilise linux depuis les mêmes années que Tristan (1998)
et j'ai totalement basculé depuis la première version d'ubuntu (4.10), pour aujourd'hui être sous debian
alors oui moi aussi j'ai lu des tonnes d'articles, qui annonce la fin du méchant windows et la victoire du beau linux avec l'arrivé de ca ou ca ...
ca été dans l'ordre (de mémoire hein): l'arrivé de mandrake (maintenant mandriva), gnome, de synaptic, les déboires de vista, la fin de la vente liée obligatoire, dell qui vend du ubuntu,
l'arrivé du eepc d'acer, ha oui aussi avec la percé de firefox, thunderbird et open office dans la gendarmerie, et aussi ubuntu chez nos députés...
toujours aucun résultat !
Aujourd'hui la prophétie c'est les mobiles font faire passer linux en n°1 ! Laissez moi rire.
Franchement, c'est comme les gourous qui annoncent la fin du monde ... ca arrive souvent, ca fait beaucoup de bruit et plus personne n'y croit et je dirais même tout le monde en rigole.
Mais enfin de compte, on s'en fout, les distribs linux présentent actuellement un énorme choix en qualité et en quantité et ce j'insiste avec des très faible part de marché depuis que le libre existe.
Alors a quoi ca sert d'avoir des parts de marché ? a périnisé linux certainement pas, marche très bien comme ca.
A faire les fiers en disant : je vous l'avais dit ! Franchement aucun intérêt !
A croire que linux sera meilleur avec plus de part de marché? a mon avis un très très faible impact au vu de ce qui se passe actuellement.
38 De Il Palazzo-sama - 14/08/2010, 22:19
@ Nico (commentaire 11) : je ne sais pas comment tu as fait pour te retrouver à tester une distro sans gestionnaire de paquet, ça fait longtemps qu’on utilise (presque) tous ça. (c’est d’ailleurs, philosophie mise à part, l’une des principales raisons pour lesquelles on ne me verra plus jamais sous Mac OS ou Windows en système principal : je déteste devoir passer une éternité à devoir gérer manuellement mises à jour du système, de mes logiciels et de mes extensions alors que c’est une activité longue, répétitive et qui ne fait rien apprendre)
Et plus simple que les outils d’installations courants de logiciels sous les distributions actuelles, il n’y a plus que les liens apt disponibles sous Ubuntu.
Pour abonder dans le sens de Desidia (commentaire 32), la plupart des utilisateurs ressentent l’informatique comme une contrainte, et sont donc réfractaires à tout changement, même s’il apporte beaucoup d’avantages pour peu d’inconvénients, sauf à fuir un système qui prouve tout les jours sur la machine utilisée qu’il est vraiment très mauvais (la plupart du temps un (vieux ?) Windows), pour se réfugier chez un produit ayant une meilleure image de marque (souvent un Mac OS).
GNU / Linux percera significativement le marché du desktop grand public le jour où il y aura un matraquage publicitaire intensif pour un produit cohérent disponible en deux gammes comme suit :
Pas avant longtemps, donc.
Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de miracle en vue pour un terrain de jeu qu’il ne faut pas continuer à soutenir notre cause commune : une informatique où bidouilles et solidarité sont les normes, pas des crimes.
Rejoignez votre GUL, codez, traduisez, faites des rapports de bugs, faites des donations, etc. : quelles que soient vos compétences, il y a quelque chose que vous pouvez faire. L’important n’est pas de libérer tout le monde de force, l’important est que la liberté reste accessible à quiconque la recherche.
39 De Guid - 14/08/2010, 22:43
Je suis assez partagé sur l'avis de Daniel Glazman que je trouve intéressant à plusieurs titres.
Comme lui je partage le pessimisme sur la qualité générale de la finition des applications libres ainsi que sur l'effort et la cible de ces applications.
Cela dit, je ne ferai pas la même dichotomie entre les applications libres et les applications propriétaires mais plutôt entre les applications de hobbistes et celles des gens payés pour les écrire. Daniel me semble pourtant bien placé pour savoir qu'on peut être payé pour écrire du libre -et de qualité-. S'il faut un autre exemple, prenons la bibliothèque Qt que je connais bien, elle est libre et de très bonne qualité. Pourquoi ? parce que les contributeurs sont payés pour la faire évoluer, qu'il y a une volonté réelle de répondre aux attentes du client. Comme ce client est aussi accessoirement le plus souvent un développeur, on va pas lui filer du code avec des gros morceaux de scotchs pourris dedans, une API moisie et un bricolage fait à la va-vite. Bon après, il y a d'autres facteurs comme les compétences en interne, la vision du projet à moyen ou long terme, ou le fameux équilibre à trouver entre les impératifs commerciaux et les envies des techos de pondre un outil bien foutu jusqu'au bout des ongles.
Bref, les cas sont malheureusement rares mais lorsqu'une entreprise est motrice dans la création et la maintenance d'un outil libre, on a dans la plupart des cas quelque chose de qualité et à mon sens de meilleure qualité que pour du proprio.
Mais dans la vraie vie, la plupart des applications libres sont écrites par des hobbyistes et le hobbyiste, il écrit du libre pourquoi ? Bin principalement parce qu'il se fait plaisir. Le hobbyiste, il a pas forcément envie de passer sa soirée à faire du debugging intensif ou écrire de la doc alors qu'il voudrait ajouter un super algorithme de tri à son programme. (il y a d'autres motivations annexes comme « mon clavier ne fonctionne pas avec mon système d'exploitation, faisons un peu de reverse engineering et écrivons un pilote », faut dire qu'on lui facilite pas la vie au hobbyiste, s'il veut écrire un bon pilote pour une webcam, il aimerait avoir les spécifs mais le constructeur ne lui fournit pas.)
Cette façon de voir les choses n'est pas un problème en soi (je suis moi-même développeur de logiciels libres à mes heures perdues et je le fais d'abord pour m'amuser et le plaisir de le partager ensuite). Seulement, elle ne concorde pas totalement avec le principe de la conception de logiciel guidés par les impératifs dont j'ai causé au dessus.
Alors quand un projet libre a atteint une masse critique, il attire parfois à lui assez de personnes pour augmenter la qualité, mais quoiqu'il en soit personne ne viendra jamais dire à un hobbyiste "hé ho coco, il faut absolument que tu améliores cette partie là et qu'on embauche un mathématicien d'urgence pour optimiser cet algo parce que sinon on va perdre ce marché et on va tous en pâtir". Ce besoin impérieux et viscéral qu'ont les entreprises de faire du blé a très souvent des effets négatifs surtout sur les personnes elles-même, par contre il pousse aussi à essayer de délivrer un produit qui sorte du lot et qui soit *vendeur* et qui marche du premier coup, sinon le client, bin il achète pas.
En ce qui concerne l'apparté de Daniel sur la qualité des distribs linux, attention à ne pas prendre le plus petit discriminant pour juger l'ensemble des distributions linux. J'ai longtemps cru que kde était très merdique parce que j'utilisais kubuntu (même si j'utilise encore kubuntu sur une machine et visiblement ils se sont pas mal amélioré ces derniers temps) alors que depuis que j'utilise archlinux, il est seulement un petit peu merdique :). Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas prendre l'ensemble des distributions linux et de placer cet ensemble face à Windows ou face à MacOS.
Et c'est pour ça aussi que j'ai du mal à employer le mot "linux" pour désigner l'interface du poste de travail. Pourquoi regroupe-t'on Gnome, KDE etc et surtout, pourquoi sous la bannière "linux" ? Parce qu'ils sont libres tous les trois ? Pour moi, c'est déjà un piège que de présenter les choses comme cela, les contours sont beaucoup plus flous, beaucoup plus mouvants.
40 De alex - 14/08/2010, 23:25
Linux percera sur le desktop le jour ou moto guzzi vendra plus que honda
41 De 1138 - 15/08/2010, 02:10
Je n'ai pas lu les réponses précédentes (je le ferai après). Je préfère donner mon avis à ta question.
Tout d'abord, je ne suis pas convaincu que l'ordinateur de bureau va être marginal. Au pire, il sera remplacé par l'ordi portable, voire transportable. Pourquoi ? Tout simplement par la taille de l'écran, bien plus pratique que les mini-machins (ou, alors, les mini-machins pourront être connectés sur une télé HD et ainsi offrir plus de convivialité que sur le mini-écran).
Ce serait, finalement, un ordi de bureau supercompact. Et, finalement, emporter son ordi dans sa poche, ce serait quand même le pied.
Mes craintes portent bien plus sur les possibilités de pouvoir utiliser ces engins comme de vrais ordis. Et que ce soit GNU/Linux, BSD (surtout BSD !) ou autre truc libre qui soit à la base logicielle de la machine, rien n'empêche que les vendeurs verrouillent les applications à différents niveaux selon ce qui arrange le mieux la politique commerciale du moment de la boite (et, donc, les actionnaires).
NON, le bureau n'est pas mort. Son pourcentage diminuera vu l'apparition de nouveaux "trucs". Mais il continuera à grimper. Et Gnunux peut y avoir sa place, surtout dans les pays en plein développement numérique (mais Microsoft y investit probablement un max. Apple peut-être moins.)
42 De Bruno - 15/08/2010, 09:49
Bonjour, pour apporter un élément supplémentaire à ton interrogation, voici les parts de marché respectives, mensuels, des OS, depuis un certain nombre d'années: http://www.w3schools.com/browsers/b...
On se rend compte que de manière tout à fait remarquable, la "part de marché" (depuis 2003, début de ces statistiques), augmente régulièrement, lentement mais SUREMENT, pour passer de 2,2% en mars 2003, à 4,8%, en juillet 2010.
En comparaison, OS X prograisse globalement, hiératiquement.
Du côté "Windows", certes, les évolutions viennent aussi du côté "hardware": notbooks, tablettes, téléphones portables etc. (pour soutenir le marché de ce côté-ci), mais il y a toujours eu un lien direct, sans doute de nature essentiellement MARKETING entre les évolutions "software" et "hardware" (pour Apple d'ailleurs quasiment comme pour Windows), contrairement à Linux.
Je pense que Linux a de beaux jours devant lui, à condition de garder sa cohérence, et de ne pas trop "vendre son âme" en devenant trop "marchand". Je m'explique: à la base, il y a une "philosophie du libre" (réactive, car justement non-mercantile, jusqu'à nouvel ordre), qui lui permet une réactivité qui n'est pas si courante. De plus (par chance?...), cet état d'esprit correspond avec les difficultés économiques et sociales actuelles. Tant que Linux ne s'endormira pas sur ses lauriers, tout ira bien pour son avenir.
Un "bémol", sur le principe? Un tas de gens ne comptent pas leur temps -ni indirectement leur argent!-, en participant activement à l'évolution de Linux. On peut s'interroger si cela ne peut pas tourner à une forme pernicieuse d'esclavagisme, au cas où Linux s'engouffrerait sur une certaine voie, de nature plus mercantile...
Certes, le travail vient de "Tripalium", esclavagisme...
43 De Fakir Séditieux - 15/08/2010, 09:54
> Alors qu'on constate que le marché du PC est en fort déclin et que le téléphone mobile
> se profile comme étant le moyen d'accès à Internet premier pour une majorité de gens,
> Linux aura-t-il le temps de percer avant que la fenêtre d'opportunité ne se ferme ?
> Linux aura-t-il le temps de conquérir l'ordinateur de bureau avant que celui-ci ne
> devienne marginal ?
>
Comme OlivierBerger#1 et Cédric#3 : Accéder au net par le biais du mobile, et rendre celui-ci prépondérant au détriment du desktop voire du portable c'est très possible. C'est évident en Afrique et en Inde pour des raisons d'infrastructure. Pour des communications instantannées aussi bien dans le domaine de la recherche d'info (de la météo à wikipedia en passant par la géolocalisation) que du message (voix, sms, mail, etc) cela apparait de plus en plus évident. Maintenant demande à ta secrétaire de monter un dossier (de la recherche à sa publication) je crois qu'elle va t'aimer !
Vu la préhéminence des navigateurs par défaut pour Internet Explorer pour MS Windows (même s'il existe désormais le balot-screen) et Safari pour Mac OSX (pas de balot-screen, pour Mac on se demande bien pourquoi ?) les solutions alternatives auront de plus en plus de mal à s'imposer surtout si le IE nouveau se démarque de la piètre qualité (sécurité et respect des standard de la W3C) de ses prédécesseurs. C'est pourquoi la décision de Mozilla de créer une version mobile fut EXCELLENTE. Bon maintenant si dans 3 ans les Android et l'iPhone récupèrent les 3/4 du marché on a reviendra de facto à la situation qui prédomine sur les ordinateurs portables ou fixes. Hypothèse loin d'être improbable.
Si l'utilisateur devait installer un OS Linux-like sur son mobile pour remplacer l'OS de base propriétaire comme il doit le faire sur son desktop ou sur son laptop quelle serait la part de marché des dérivés de Linux sur mobile ? Je parierais pour moins de 5%. Désormais le plus gros frein à l'expansion de Linux sur les ordinateurs personnels se trouve là. Vu les 1% d'utilisateurs Linux, geeks (au sens large du terme) ou influencés par un geek pour l'essentiel, et ce depuis 3 ans il est difficile de dire avec certitude si tante Lolette peut se contenter d'une machine sous Linux pour son quotidien numérique. A priori elle a tous les outils pour la satisfaire et certaines expériences au niveau de quelques municipalités ne montrent aucun rejet lorsque les postes sont équipés d'une distribution libre et des outils idoines. Les cas de rejet ne diffèrent guère en proportion de ceux que l'on observe quand les machines sont des Mac. Il y en a toujours qui ne goûtent guère l'OS de la Pomme. L'inverse est tout aussi vrai et même plus encore.
Tout comme #5 je pense que l'échec de Linux sur l'ordinateur personel est dû au fait qu'aucun constructeur majeur de ces 8 dernières années, alors que les interfaces graphiques comme KDE et Gnome devenaient matures, n'ait eu l'audace de contourner le monopole que Microsoft a réussi à imposer à une période où ses produits étaient de plus en plus décriés. Au sempiternel écrans bleus s'ajoutait - connexion internet aidant - la démultiplications des virus et autres logiciels espions. Certains logiciels maison comme Outlook et IE étaient de véritables plaies.
Il semble que cette médiocrité soit en passe d'être en grande partie résolue. Le couple Windows 7 et le futur IE9 se font plutôt oublier les insuffisances de leurs prédécesseurs. Le monopole de fait étant toujours présent je ne vois pas ce qui pourrait changer la donne. Surtout que l'ogre de Seattle sait faire preuve de sagesse et de souplesse lorsque les conditions l'exige : lorsque le premier netbook l'eeePC 7" est sortie suivi de son challenger MSI en 8.9" sont sortis non pas sous Windows XP mais de versions Linux avec des offres logicielles sans équivalentes sur des produits des produits d'appel comme les laptops à moins de 600€ alors que ces 2 produits n'exédait pas les 300€ Microsoft a su faire le dos rond en attendant la sortie de Windows 7. Foin de licences à tarif exorbitant et prolongation d'une paire d'années de la vente de XP déjà rangé des affaires mais nettement plus à l'aise que son frère Vista sur des machines équipés de processeurs aussi frugal qu'anémique.
Ok, dans les 2 cas les distributions Linux séléctionnées n'étaient pas les plus enthousiasmantes du marché. Mais bon, pour surfer sur le net, correspondre par mail, chatter ou écrire un CV il y avait largement de quoi faire oublier le bundle Microsoft sans perdre la compatibilité avec les documents générés sous Windows, avec des outils comme Abiword, Firefox ou Thunderbird. Après coup on peut se poser la question de savoir si l'échec provient soit d'une abscence d'ambition de la part des constructeurs qui avaient la possibilités à moindre coût de rectifier leurs erreurs (changer de distrib par exemple) et/ou d'améliorer régulièrement leurs produits avec une offre chaque jour enrichie, soit d'une tentative de chantage envers Microsoft.
Pas un des dix principaux constructeurs de Netbook (cf menu de http://www.blogeee.net) n'a voulu tenter plus avant l'aventure, alors qu'aujourd'hui, c'est à qui cherche à mettre en avant son OS mobile Linux, qu'il soit propriétaire ou pas : Bada (Samsung), WebOS (Palm/HP), Meego (Nokia/Intel) se placent au côté d'Androïd leader de la famille en espèrant dans un premier temps éviter d'être laminé si ce n'est bientôt exclu du marché par l'iPhone et puis, pour d'autres plus ambitieux, de tenter de récupérer la meilleure place, la première.
Tous ces OS sont des dérivés de Linux, au contraire de iOS4 d'Apple, de Symbian ou de BlackberryOS. Pourtant que l'on soit Androïdo-dépendant ou pas ne place pas les constructeurs utilisant un noyau Linux dans la même position. Dans le cas d'Androïd il est plus que certain qu'ils devront partager avec Google moult informations recueillies au fil des utilisations de chacun des mobiles. D'autres part ils devront accepter de voir les utilisateurs se diriger plus facilement vers des sites dédié à l'écosystème de Google, toute chose échappant au constructeur et ne pouvant par conséquent lui profiter financièrement. Ce n'est pas pour rien que Samsung, Palm et Nokia tentent - vainement diront les detracteurs ou les pessimistes - d'échapper à l'emprise de l'ogre de Mountain View. Samsung avec son Bada et sa puissance commerciale a il semble réussi son premier lancement. Nokia qui balbutie encore avec Meego est encore le premier constructeur mondial de téléphone, ce qui lui laisse encore l'opportunuité de ne pas être éjecté du marché. Mais faudra ni trop tarder ni se louper...
Ce qui est frappant c'est de constater que quelque soit les choix fait par tous ces constructeurs - Linux-like ou pas - c'est qu'ils ont accompagné le développement de leurs smartphones d'un écosystème qui se veut comparable, sans aller aussi loin pour l'instant, à celui proposé par Apple pour ses iPhones, iPad mais aussi pour ses ordinateurs Mac avec iTunes.
Outre une intégration de l'ensemble de ses applications poussée comme chez aucun de ses concurents et une ergonomie louée même par ses pires détracteurs Apple a mis en place brique par brique, en moins de 10 ans, tous les éléments pour devenir un acteur incontournable du commerce électronique à commencer par celui de la musique et de la vidéo.
Personne n'a réussi pareille intégration dans les usages numériques alors qu'Apple n'est toujours pas le premier fabricant de mobile, et que sa position tout secteur confondu (desktop et laptop) le laisse encore loin des leaders du marché des ordinateurs grand public que sont Acer, HP ou Dell.
Or aucun de ses concurents n'a entammé ne serait ce qu'un soupçon de démarche pour contrecarrer les ambitions de la firme à la pomme.
Ce qui est vrai pour toutes les firmes commerciales en concurrence sur chacun des marchés où Apple est présent, l'est aussi pour les distributions Linux qui aurait pu trouver ici ou là des occasions d'offrir une alternative moins fermée aux consommateurs. Seule Ubuntu, pourtant loin d'être au niveau financier de Red-Hat ou de Novell les 2 sociétés les plus puissantes impliquées dans le développement d'une distribution, balbutie depuis quelques mois une offre avec son Ubuntu One.
C'est vraiment incompréhensible, alors que Microsoft déserte encore ce marché et que la place est donc à prendre sur l'ensemble des PC qui peuvent accueillir à côté ou à la place de Windows n'importe quelle distribution Linux (si ce n'est toutes, au moins plus d'une centaine).
Une autre remarque, même nos élus de tous poils, à la recherche constante d'économie, et plus rares encore ont été incapables ou plus grave encore n'ont pas voulu - par idéologie très certainement - sinon imposer, du moins promouvoir Linux ou un autre OS libre dans les administrations, les services publics, les universités ou les écoles. D'autant plus inconcevables que dans le domaine du software de masse on ne peut pas dire que les sociétés françaises brillaient de mille feux. Un beau caillou dans la besace du déficit public que personne n'a jamais songé à retirer. Alors qu'autour de Mandrake/Mandriva pouvait se créer un écosystème qui aurait pu inverser le cours des flux financiers dans ce domaine. Sans parler de tout ce qui touche aux emplois de R&D, vu que pour les services ils sont globalement les mêmes - un peu plus de formation au début, un peu moins de sécurité - et services induits. A croire que nos élus et leurs progénitures n'ont jamais subi les affres perpétuels du vulgum pecus microsoftien. Nul doute, ils sont immunisés contre tout, et pire cela se transmet de génération en génération
Pour quelles raisons Mozilla Firefox a t-il pu remplacer IE sur les poste Windows ? Si demain IE 9 est aussi attractif (stable, respectueux des standards, aussi rapide, aussi riches en plugins) que les prochaines versions de Firefox ou de Chrome ces dernières trouveront-elles un terreau aussi fertile pour poursuivre leur expansion que les versions actuelles ?
Certes il restera toujours des points sensibles comme par exemple du devenir des données collectées au fil des navigations que des firmes commerciales comme Windows ou Google sont plus suscpetibles de faire un usage non désiré voire indélicat alors qu'une fondation à but non lucratif qui affiche son caractère éthique pourra toujours de se prévaloir du respect de l'intérêt et de la vie privée des usagers. Dans les années à venir dans un environnement de plus en plus concurentiel ce n'est pas un moindre atout pour peu que l'internaute soit conscient des usages et des risques encourrus. L'éducation et l'information sera alors un élément dans le choix de son prochain navigateur. Dans la collecte des données ce que peut faire un navigateur un sytème d'exploitation peut lui aussi le faire. Les mêmes causes, les mêmes effets, mais aussi la même parade. De ce point de vue le choix d'une distribution Linux xomme alternative à l'OS installé par défaut fourni par une firme à caractère commercial - ce qui permet d'inclure outre les traditionnels Windows et MacOS X, Androïd et ChromeOS - est très certainement la réponse la plus appropriée.
Comme on peut le voir les occasions/opportunuités pour que Linux dépasse le stade des 1% d'ordinateurs grand public qu'il peine à dépasser depuis 3 ans ont été multiples. Malgré tout aucun acteur n'a su saisir les opportunuités. Les gouvernements successifs n'ont rien fait pour qu'il en soit autrement en ne sanctionnant pas la vente liée, ce qui est pourtant formellement interdit en France.
Il a manqué un grain de folie, d'inscouciance pour essayer de sortir du chemin battu de la simple intégration de milliers de logiciels autour d'un noyau Linux pour réaliser une distribution aussi stable que possible avec souvent des moyens forts limités tant humainement que financièrement ce qui au fil du temps peut peser.
Peut-être qu'Ubuntu/Canonnical fort de sa notoriété et de l'immobilisme de ces concurents sera, avec l'étonnante Jolycloud de Karim Krim dont on a peut-être pas encore tout vu, la distribution Linux qui fera en sorte que le possesseur d'un ordinateur osera, sans être ni se prendre pour un geek, remplacer son Windows par une version de Linux enfin plus attractive que l'OS pré-installé et indument payé.
44 De Jean - 15/08/2010, 10:15
L'utilisation en desktop a toujours été - et restera probablement toujours - le point faible de Linux, quelle que soit la distribution. La raison ne tient pas dans l'OS, mais dans les applications disponibles, qui restent, qualitativement parlant, très en-dessous de ce qui existe pour Windows ou OS X.
Aujourd'hui, un double challenge, à mon avis quasi impossible à relever, se présente pour Linux :
- Comment se décliner en version mobile, mais surtout comment cela sera-t-il intégrable dans le marché des mobiles, des smartphones, etc. ?
- Côté ordinateur (bureau ou portable), combien de temps va-t-il falloir à Linux pour gérer parfaitement les écrans tactiles ?
La problématique de Linux, c'est que les technologies hardware, tout comme les comportements utilisateurs, avancent plus vite que les logithèques disponibles pour sa plateforme. Qu'on comprenne bien, pour prendre un exemple simple, que si j'achète une licence MS Office pour chaque nouvel ordinateur (PC ou Mac) qui arrive chez moi, ce n'est ni par fanatisme à l'égard de Microsoft, ni pour le plaisir de jeter des centaines d'euros par les fenêtres, mais simplement parce que rien que Word, pour ne citer que lui, m'offre des possibilités de mise en page qui restent impossibles à réaliser sous OpenOffice.org.
Côté serveurs, notamment en production, c'est en revanche avec joie et sérénité que j'utilise Linux. Je pense que sa force est là, et qu'elle restera là.
45 De Thomas Savary - 15/08/2010, 11:31
@ Daniel Glazman (comm. no 34)
« Est-ce que chaque appli continuera éternellement à avoir son UI Style, indépendamment des autres, obligeant l’usager à changer de paradigme UI avec chaque appli ? »
C’est drôle, cette description m’évoque plutôt les applications sous Windows XP ! J’ignore certes ce qu’il en est sous Vista et Seven. En tout cas, je n’ai jamais trouvé une intégration et une unité aussi poussées que dans les applications de l’environnement que j’utilise, à savoir KDE. La prise en main des logiciels en est grandement facilitée, sans parler des avantages que permet l’intégration (dans des logiciels comme Konqueror ou Koffice, notamment).
Évidemment, dès qu’on sort des applications KDE, c’est un horrible bazar où chacun n’en fait qu’à sa tête, quels que soient au demeurant les mérites de ces logiciels : VLC, Mplayer, GIMP, Firefox, Openoffice (version Linux cauchemardesque, en tout cas sous KDE, où même un simple copier/coller peut poser problème)...
Bien que Firefox soit plus performant que Konqueror (comme navigateur, parce que Konqueror permet bien plus que cela), je préfère utiliser ce dernier, du fait de la mauvaise intégration de Firefox à KDE. C’est dire l’importance pour moi de l’interface utilisateur et de l’harmonisation des applications !
Et justement je n’ai donc rien vu de tel sous Windows. Même Office 2007 (que j’ai vu tourner chez mon frère) me parait très loin derrière Koffice sous ce rapport (je ne parle pas ici des fonctionnalités, particulièrement en matière de traitement de textes, pour lesquelles il est clair qu’Office possède encore une confortable avance).
Cordialement.
46 De Tristan - 15/08/2010, 13:12
@Bruno, (commentaire 42) : les stats de W3Schools ne sont pas représentatives car "collected from W3Schools' log-files". L'échantillon est loin d'être représentatif (malheureusement).
47 De 314r - 15/08/2010, 14:38
Avant de répondre à la question posée, peut-être faudrait il s'interroger sur sa pertinence.
GNU/Linux est aux libertés logicielles ce que l'Islande est à la liberté de la presse : un havre et une avant-garde.
Je n'entends personne railler l'Islande de n'héberger que 300 000 habitants. Personne qui n'en déduit que les lois du pays doivent être rénovées. Personne non plus qui souhaiterait que les armées islandaises envahissent le reste du monde.
Pourquoi traiter les libertés logicielles différemment ?
Que le père de D. Glazman ou Tata Jeannine ne soient pas intéressés par GNU/Linux a autant d'importance que l'attitude de Voici ou Tele7jours à l'égard des lois islandaises.
Un havre et une avant-garde...
48 De Tristan - 15/08/2010, 15:50
@guillaumedeleurence, (Commentaire #36) qui se demande "si ce sujet n'est pas une réponse à ce que vous avez pu lire sur quelques forums de chez vos amis de 01net informatique".
Réponse : non. Je ne lis plus les forums de 01Net, je n'ai pas le cuir assez épais pour ça .
49 De Guillaume - 15/08/2010, 17:27
Linux a devant lui une porte grande ouverte avec les SmartPhones, et vu que Microsoft semble completement négliger ce marché (ou alors c'est c'est juste un vrai raté !), l'OS Open Source va peut-être bien (enfin !) prendre la place qu'il mérite.
Par contre, je pense que beaucoup d'entre vous ne comprennent pas le "truc" du SmartPhone. Pourquoi parlez vous de clavier, de taille d'écran ?! J'écris ces lignes avec un Laptop, mais branché sur un clavier, une souris, et un écran 24'' (et accessoirement une chaine Hi-fi). Alors le touch pad approximatif, la batterie en fin de vie ou l'écran pas terrible du Laptop, je m'en fiche ! Je crois que dans très peu de temps, on utilisera tous nos Smartphones de la même façon : on le branchera en rentrant chez soi et on en utilisera l'intelligence (le Proc, la RAM et le HD), tout en bénéficiant des périphériques hérités du bon vieux PC. Mais le coeur de tout le système sera centralisé... dans le téléphone.
Donc, pour répondre simplement à la question posée : pour le Laptop et le PC fixe, c'est foutu ; mais pour les Smartphones : la porte est grande ouverte et il est même possible de s'y imposer.
50 De Fakir Séditieux - 15/08/2010, 19:27
oh ! oh ! il manque un bout de #43. Je l'ai rédigé à l'arrache en rentrant d'une soirée fort prolongée et sans le relire. Du coup il manque un bout. Ce n'est pas la faute à Linux sur le Desktop mais j'étais tellement fatigué que je fus incapable de faire un copier-coller !? Toujours pas relu
ps : Je ne sais pas si Tristan a un peu de colle électronique pour réunifier les 2 bouts. En tous les cas ce serait top.
Pour moi, mais je ne prétends pas avoir raison, il se peut qu'il y ait bien d'autres points faibles, ce n'est pas Linux, ni la trop grande richesses de ses applications - plusieurs milliers - ni de la concurence de ses environnements graphiques, mais du manque d'intégration et de normalisation des appli dans ces environnements. Par rapport à Windows mais plus encore à l'environnement Mac c'est flagrant. Linux quelque soit les effets qui font se pammer toute une population de geek - mais au prix de combien d'heures de bidouille - laisse uun sentimment de produit pas tout à fait fini. Aucune distrib majeure - je ne connais ni les ToutouLinux, ni les Kaella, ni les Mint pour assurer que toutes sont ainsi - laisse ce sentiment que l'on pourrait avoir un produit autrement abouti si la plupart des fichiers de conf à commencer par le .bashrc était un tant soit peu personnalisé. Pourquoi ne pas offrir un jeu de dist0*-bashrc parmi tant d'autres fichiers de conf prépersonnalisés - situé dans un package séparé - où plus d'un newbee pourrait piocher à loisir les options qu'il trouverait à son goût. Plutôt que de se payer la/les doc à chaque fois - parce qu'Alfred il passe pas son temps à comprendre les entrailles de son OS ni la mémoire pour se rappeler de la customisation si utile qu'il a réalisé lors de sa première installation il y a 3 ans. Et puis si sa distrib chérie a fait l'effort de lui en installer un fignolé "aux petits oignons" nul doute qu'il le laissera en l'état. Mais bon la plupart des intégrateurs se disent que la plupart n'ouvriront jamais un terminal de leur vie, qu'ils ne feront jamais ceci non plus. En fait les utlisateurs auront un Linux pour ne rien faire Mais eux seront capable d'avoir une config à la fois plaisante et puissante sur leur propre machine.
J'ai parlé de la config par défaut du terminal, mais j'aurais pu parlé de la gestion de la taille des polices entre les applications, de la config audio, de l'ésotérisme de certaines applications phare comme The Gimp, de l'ergonomie des menus et de leurs abscence d'unification que les premiers Mac possédaient déjà.
Linux a tout pour être aussi user-friendly que Mac. On sort la machine de la boîte, on connecte, on allume et tout marche. Avec Linux on peut obtenir la même chose sur de nombreuses machines standard avec du matériel éprouvé qui ne cherche pas à gagner deux francs six sous sur tel ou tel périphérique made in Trifouilly-les-oies dont seul dix clampins en on jamais entendu parlé.
Toute cette offre, toute cette liberté, pour aboutir à un produit bien en dessous de ce qu'il est capable d'offrir en terme de finition et d'intégration laisse un goût d'inachevé auquel échappe par exemple Androïd Sense à la sauce HTC. Très certainement ChromeOs sera du même niveau.
De même l'abscence d'écosystème façon Apple intégré à l'environnement graphique accompagné des outils nécessaire (genre iTunes) devient au fil du temps un handicap - que l'on en ait besoin ou pas - des plus rédhibitoire.
Je n'ai nul besoin d'un tableur ou d'un convertisseur de format vidéo et pourtant j'en ai un (ou même plusieurs pré-installés). Je peux avoir une demande impromptue et les tailles des DD sont telles qu'elle est loin l'époque où l'on devait se poser les questions de ce que l'on devait ou pas installer.
Désormais des offres concurrentes à iTunes deviennent indispensable si l'on ambitionne de pouvoir revendiquer être un système qui puisse devenir une alternative à MacOS X ou à Windows dans le cas d'une utilisation personnelle et familiale. Sinon Linux pourra toujours briguer une place sur des postes professionnels classiques en sus de tous ceux où il occupe une place prépondérente, les serveurs Web, Mail ,FTP , SGBD, les netbox, les routeurs, les NAS, etc.
Concernant le géant de Seattle on pourrait pas se demander si désormais il n'occupait pas un monopole d'habitude et de prix tant son retard semble de plus en plus se creuser avec l'offre et les service intégrés proposés par Apple ?
Apple est désormais le modèle à suivre même s'il est peu probable qu'elle puisse retrouver sa place de leader sur le poste familial - je ne parierais toutefois pas un kopek sur ce que j'avance - et si Windows dont la qualité a sensiblement progressé donne le sentiment que Microsoft doute au niveau stratégie - son retard au niveau de l'iPad et du téléphone mobile est édifiant - sa réussite, plus qu'improbable au départ avec sa console de jeux montre que le géant possède des ressources pour occuper une place majeure s'il s'en donne les moyens. La réussite d'Androïd confirme que techniquement Linux a les moyens de se faire une place non négligeable face aux meilleurs. Mais Androïd c'est projet non pas soutenu, ni même mis en valeur mais totalement porté et développé par Google, une des plus puissante société informatique. On est loin, très loin des moyens dont disposent les distributions les plus fortunées. Red-Hat ayant choisi exclusivement le domaine professionnel à l'exclusion de tous les autres. Le reste des troupes c'est combien de divisions ? Et plus encore ont elles une stratégie à même de s'imposer sur le poste familial ? Aujourd'hui poser la question c'est presque y répondre.
En fait l'échec de Linux sur le desktop c'est l'échec du bazar sur la cathédrale au niveau de l'interface utilisateur. En fait tout part de là. C'est ce qui a freiné bien des initiatives - et peut-être (je ne suis pas dans le secret des dieux) incité Red-Hat à se détourner de ce marché. En fait il faudrait à la fois des moyens et un architecte en chef pour mettre si c'est possible Gnome/KDE sur les bon rails. Je suis curieux de voir si l'expérience qu'Intel a investi au niveau du développement de Clutter/Mutter avant que le projet fusiobnne avec celui de Qt/KDE de Nokia pourrait servir de base à une Interface Utilisateur moderne et normalisée.
Ce n'est pas pour rien que j'ai depuis poussé sur ce blog Mozilla à mettre une partie de son savoir faire dans la gestion de projets d'importances pour que la communauté Linux tente de résoudre une fois pour toute cette faiblesse rédhibitoire. Le gain pour Mozilla aurait été d'avoir une plateforme prioritairement dédiée à Mozilla comme MacOs peut l'être à Safari, ChromeOS et Androïd à Chrome ou Windows à IE. Ce serait du donnant donnant chacun des partenaires sortant renforcé. C'est aussi tout le libre qui sortirait gagnant avec une plateforme encore plus attractive. Dans cette démarche pourrait être associée le couple Nokia/Intel, le premier ayant tout à gagner à trouver un partenaire sur le Desktop qui soit au niveau et à même de contrebalancer Apple dans un secteur où il est lui même abscent alors que l'on va vers une intégration tant logicielle que matérielle des outils communicants.
Ce sujet est d'autant plus important que le Linux Desktop dont on parle sera à la base de tous les projets basés sur Linux pour tous les matériels à venir. Si la base n'est pas au niveau tant au niveau ergonomie, qualité de l'UI, que de l'intégration des applications alors les prochaines évolutions seront aussi bancales, sauf à passer par un Linux propriatisé par Google.
nota :
Il semblerait que Mark Shuttleworth bien conscient du problème en aurait fait le thème central de sa conférence lors de la dernière conférence des développeurs Debian à New-York il y a quelques jours.
Dernière chose l'iPhone, l'iPad et les terminaux Androïd comme les téléphones mobiles aujourd'hui et les netbooks et les tablettes bientôt ont pour vocation à être essentiellement des terminaux de consultation, de consommation au contraire des machines équipées de distributions Linux traditionelles. Ces terminaux s'adressent donc à un public encore plus sensibles à l'ergonomie puisqu'il s'adresse à tout le monde. De 5 ans à 105 ans.
51 De Tristan - 15/08/2010, 20:25
@Fakir Seditieux : ils sont déjà beaucoup trop longs, tes commentaires ! Ca n'est pas un jugement de valeur, mais un texte aussi long comme commentaire, je doute que beaucoup l'aient lu...
52 De Bernard Place - 15/08/2010, 20:30
Il est vrai que pour Linux c'est perdu pour l'ordinateur personnel et l'ordinateur de travail.
L'interface graphique et la richesse d'applications correctement pensées et peaufinées étant une denrée rare.
Mais de là à dire qu'il existe encore un espoir pour que Linux soit reconnu sur les smart phones,c'est oublier de dire que même s'il est fortement présent sur les box internet, les routers et autres boitiers multimédia : tout le monde s'en moque complètement pour une seule et bonne raison : ce n'est pas marqué "Linux inside" comme le clamerai Intel.
Linux hors serveur et hors reprise du noyaux avec un enrobage privatif (tel que Android de Google), c'est une cause perdue depuis bien longtemps et ce n'est pas les messages déposés ici et là par certaines personnes depuis plus de 10 ans qui ont fait ou feront changer la donne, c'est un fait qui se vérifie jour après jour.
Certes c'est dommage mais c'est comme cela et ce n'est pas (encore une fois) en faisant une apologie du monde libre et open source que cela risque de changer.Alors restons calme, relativisons et faisons nous une raison.Linux ne perce pas mais qu'importe il y a tellement de logiciel gratuit ou libre ou open source dans le monde privé qu'il serait dommage de s'en privé par ce qu'ils fonctionne sur une base propriétaire.
53 De Philippe - 15/08/2010, 21:32
Je pense qu'il n'y a aucun problème technique que Linux viennent sur le desktop. Ca, c'est des trucs d'informaticien. J'ai passé plein de gens sous linux sans leur dire. Ils ne s'en sont jamais plaint !
Le problème est plutôt du côté du marketing. Tant que Microsoft aura cette main sur les constructeurs ...
Le seule endroit où linux peut s'imposer c'est en entreprise, encore faut-il que les DSI le veuillent ...
Mais si comme tu le supposes, les PC sont morts, alors Linux a peut-etre une chance. Android est très prometteur ...
54 De Gabriel K. - 15/08/2010, 21:46
Je n'ai pas lu l'ensemble des contributions, sinon celle de Glazman, qui résume bien à mon avis la situation.
J'adorerais utilsier tout le temps linux, mais rien qu'avec une ubuntu basique, sur un Dell Latitude basique, j'ai la résolution de l'écran qui saute une fois sur deux. Pourtant j'adore le nouveau gnome, le nouveau kde, tout ce qu'on veut. Mais... par exemple kde (kubuntu) : il ne m'a pas installé par défaut le wifi . wtf ?? Et maitenant il se lance en plus d'une minute et plante.
Or, désolé, je suis un simple utilisateur. Je ne veux pas chercher. Je pourrais, mais Non, juste non, j'allume mon ordinateur pour l'utiliser pas pour jouer avec. Il faut avoir du temps en réserve pour résoudre pas mal de problèmes...
Alors oui, dans le cadre privé j'utilise linux, mais à mon grand regret dans le cadre du boulot j'utilise windows. Et vous savez quoi ? J'aime bien XP. Simple, solide, je ne lui demande rien de compliqué et il le fait.
De toutes façons, maintenant à quoi utilisent-on les OS, franchement? A part à des choses métier. Sinon, j'ai à peu près tous mes services sur internet : github, gmail etc. La première chose que j'installe sur un nouvel OS c'est firefox. Ajouons notepad++ et eclipse et c'est fini... Je pourrais quasiment n'installer que ça!
Par contre un domaine où Linux est supérieur à Windows c'est qu'il existe déjà une sorte de (Android/Apple) market intégré, dans les repositories Ubuntu et Debian. ça c'est vraiment mieux. Avec gestion des dépendances, propreté... Classe!
55 De bohwaz - 15/08/2010, 22:53
Comme tu le dis, en terme de poste de travail, personne n'ira travailler 8 heures par jour sur un écran de 2,5 pouces, donc la question de la disparition du poste de travail ne se pose même pas.
Quelque soit la qualité des distributions Linux (Ubuntu étant à mon sens un contre-exemple, sa fiabilité étant ridicule dans mon expérience), les autres OS ont de grandes qualités aussi. Par exemple Seven est un excellent OS, très agréable à utiliser, même si rien ne pourra battre apt-get/yum et leur immense bibliothèque de logiciels prêts à être utilisés immédiatement.
Maintenant est-ce que Linux a percé sur le poste de travail ? Oui, il est sur le mien. Je ne pense pas qu'il soit très important de parler de ce sujet "est-ce que linux aura une part de marché importante sur les postes de travail", débattu depuis plus de 10 ans alors que ça n'a strictement aucun intérêt.
56 De Fakir Séditieux - 16/08/2010, 00:23
@Tristan : tu as tout à fait raison. Je me demande même si je lirais un post aussi long C'est vrai que là je me suis surpassé. Mais j'étais tellement fatigué que j'ai rédigé sans m'en rendre compte. Je n'arrivais tout simplement pas à m'arrêter. Il fallait que ça sorte.
En fait j'aurais pu faire court si j'avais dit que j'étais d'accord avec l'analyse de Daniel Glazman mais que je n'acceptais pas sa conclusion sans appel. Je veux croire qu'avec une prise de conscience et un peu de bonne volonté, l'échec de Linux sur le Desktop n'est pas inéluctable.
C'est pour tenter de faire un petit topo de la situation et des enjeux à ceux qui, au contraire de Daniel et de quelques autres, ne sont pas tombés dans la marmite de l'informatique et du libre quand ils étaient petits et qui maintenant ont beaucoup d'autres choses à faire pour s'y lancer. Dans le cas contraire le message me semblait bancal, incomplet et incompréhensible pour eux.
Je pense aussi que nous sommes à une époque charnière. De nouveaux outils apparaissent qui en laissent présager bien d'autres différents pour toutes sortes d'usages, certains encore mal déterminés. D'autres acteurs sont aussi rentrés dans la danse, et pas de moindres, souvent en utilisant les logiciels libres pour développer leur business. S'ils respectent les conditions d'utilisation de la GPL (concernant la base Linux) on peut se questionner sur le côté éthique de leur démarche concernant le respect de la vie privée et de la marchandisation des données collectées par leurs outils.
C'est pourquoi il faut espérer qu'une alternative basée sur le libre ethique pourra exister sur toutes les familles de matériel, le Desktop à usage famillial compris.
Et merci à toi Tristan de nous ouvrir une tribune libre et de ne pas taper trop fort quand on abuse...
57 De Alex - 16/08/2010, 02:24
Bonjour à tous je ne suis pas voyant, mais linux sur le poste de travail aurait un avenir si toutes les distributions linux pouvaient travailler ensemble sur une seule et même distribution.
Les centaines de versions différentes de linux sont à la fois sa force et sa faiblesse. Sa force pour laisser le choix aux geeks. C'est exactement ce que fait apple une distribution linux avec 2 versions: serveur et poste de travail et une distribution linux (ios) pour l'embarqué iphone, ipad qu'ils vendent par wagons entiers tous les jours. Le deuxième gros défaut des distributions linux est à mon sens le côté free, non free ect qui a tendance à devenir lourd au point que debian se permet de recompiler firefox. En plus une distribution linux complétement free n'est pas utilisable sans les packages non free.... A mon sens l'avenir de linux est dans les setop box comme appletv, googletv, avec du matériel comme les zotac box et aussi dans les tablet comme l'ipad, le blackpad. Concernant le pc pour des utilisations trés spécifiques linux peut se faire une place comme des postes en libre accès internet par exemple. Mais le principal serait de ne pas s'éparpiller et de se focaliser plus sur certains usages et certains matériels voilà à mon sens l'avenir de linux.
58 De ANDRE Ani - 16/08/2010, 07:48
Je pense que GNU/Linux n'a pas perdu la bataille du desktop, et il s'ameliore grandement, meme si c'est vrai que c'est un peu lent et qu'il faudrait homogeneiser les distros. Il y aura toujours des desktop, et donc, le "combat " continue.
Un des gros probleme pour que GNU/Linux perce vraiment, a mon avis, c'est l'argent que micros... deploie pour que son systeme soit installe partout, et sa pub.
Il y a aussi un soucis de formation et de publicite du cote de GNU/Linux et du libre, les gens n'en entendent pas assez parler, ou pas comme il faut.
Les mobiles, c'est bien, tout le monde en a, mais, ce n'est quand meme pas la panacee.
Longue vie a GNU/Linux et au libre
ANDRE Ani
59 De freeman - 16/08/2010, 08:06
Pour moi ce n'est pas grave que GNU/Linux(Linux est "juste" un noyau) ne soit pas plus utilisé.
Si il l'était, il y aurai forcément le revers de la médaille comme l'a eu Windows(trojans, malwares et autres saloperies)
Ce qui m'importe c'est ce qu'il a apporté mondialement comme une pierre à l'édifice du logiciel libre.
La majorité des gens ne veulent pas apprendre l'informatique donc Windows leur convient.
Ceux qui ont fait l'effort s'intéressent généralement aux logiciels libres.
Rappelons qu'Android est GNU/Linux et qu'un grand fabriquant de mobiles sponsorise Enlightment.
GNU/Linux est flexible et pourra s'adapter aux terminaux informatiques/multimédias de demain à mon avis.
60 De Pierre - 16/08/2010, 09:16
@314r:
>"Personne non plus qui souhaiterait que les armées islandaises envahissent le reste du monde."
Euh, contrairement à Linux, l'Islande ne dispo même pas d'une petite armée pour assurer sa défense. Ce sont les... étazuniens (et accessoirement les norvégiens) qui s'en occupent...
@+
--
Pierre
61 De v_atekor - 16/08/2010, 10:14
Je ne pense plus que Linux ne gagnera le poste de travail sous la forme d'une distribution précisément lorsque l'ordinateur de bureau sera marginalisé.
J'ai eu un exemple frappant d'une personne avec netbook XP d'une instabilité virant à la catastrophe - pas loin de l'inutilisable - mais qui préfère passer son temps à réinstaller XP que de tenter linux car "un ami" lui a dit que "c'était dur". Bref, lorsqu'elle sera découragée de ses réinstallations elle préfèrera sans doute dépenser 400€ de plus dans une nouvelle machine que de changer de système pour pas un centime.
Cette personne n'est pas fortunée et est diplômée de l'enseignement supérieur en lettre.
Par contre elle utilise Androïd sans effort sur son téléphone portable sans même s'en rendre compte ...
62 De aqua - 16/08/2010, 10:19
Je parle comme utilisateur de Mandriva au vu de ses difficultés actuelles , pas compliqué ,pour avoir de la cohérence , de la qualité , du service , il faut du monde et un chef d'orchestre .On appelle ça une entreprise ...ou une fondation .Pour financer ce beau monde il faut de l'argent .
63 De Ysabeau - 16/08/2010, 10:28
J'imagine tout de même qu'on achète peut-être moins de PC parce qu'on est de plus en plus équipé et que la plupart des gens (normaux) ne change pas d'ordinateur aussi facilement. Alors qu'il est tellement aisé de changer de téléphone et que les opérateurs facilitent la chose.
Ceci explique donc probablement le relatif déclin des ventes d'ordinateurs par rapport à celle des téléphones.
Il faut savoir ne pas penser en "geek" mais en personne normale pour qui l'ordinateur n'est qu'un outil extérieur et pas un truc dans lequel on est immergé.
64 De jems - 16/08/2010, 11:00
La base de l'iPhone, c'est bien du freebsd ? La base d'androïd, c'est linux ...
65 De seb24 - 16/08/2010, 11:01
Quel intérêt au final ?
Le Desktop va surement devenir beaucoup moins important qu'aujourd'hui voir disparaitre. Mais il ne va pas disparaitre pour rien.
Exemple chez moi :
- Ma box sous Linux
- Mon HTPC pour regarder mes films et écouter ma musique : sous Linux ( Ubuntu + XBMC)
- Mon PC portable : Linux (Ubuntu)
- Mon Desktop : Linux (Ubuntu)
- Mon tel portable : Linux (Android)
L'informatique est en train d'évoluer d'un système centralisé, d'un point d'accès vers internet, à une présence diffuse et multiple ( Robotique, domotique, usages multimédia, sécurité maison, etc... ).
Bref ça a peut d'importance. La question ce serait plutôt : Linux sera-t-il capable de s'adapter a la multitude de plateforme et d'usages ? Et la je reste très optimiste.
66 De Nicolas - 16/08/2010, 11:06
Le vrai problème c'est la vente liée. C'est les conditions qui empêchent un vendeur de faire un double boot (ce qui a tué BeOS).
Je pense que c'est le frein principal actuel.
Le fait que les gens se foutent de l'OS qu'il utilise, fait que Linux qui vient avec un environnement complet devrait être majoritaire. Combien faut-il pour se payer MS Office et Photoshop par exemple ?
Les freins sont les habitudes pour les informaticiens uniquement windows, et surtout la vente liée pour les nouveaux venu (cf les Dell sous Linux plus cher que sous Windows !).
Concernant ceux qui n'aime pas la ligne de commande, j'ai toujours trouver infiniment plus rapide de taper dans un sheel root:
$ urpmi gimp
pour installer gimp que n'importe quel autre façon faire à coup de clic dans rpmdrake ou la version de windows où il faut télécharger un truc énorme puis faire plein de clic pour faire la même chose.
La ligne de commande est inférieur à une interface graphique lorsque l'on veut découvrir des commandes, ce qui est le cas des configurations que l'on fait peu souvent, mais pas du tout le cas des commandes courantes.
67 De Dominique De Vito - 16/08/2010, 11:54
Je ne suis pas sûr que l'on puisse bien séparer/opposer Linux pour l'ordinateur de bureau et Linux pour téléphones portables.
Et quid de l'émergence des tablettes, qui s'éloignent des téléphones portables et se rapprochent des ordinateurs de bureau (car on peut imaginer faire du Word avec une tablette mais pas avec un téléphone portable) ?
Perso, je ne vois pas tellement l'intérêt de pousser les feux de Linux sur téléphone portable, à *défaut* de Linux sur l'ordinateur de bureau.
En terme de management : comment pousser Linux sur téléphones portables ? les constructeurs ont déjà flairé son intérêt bien senti, ils jouent déjà leur role de chevalier blanc : faut-il les aider en en faisant plus ? pas sûr. D'autant que les plates-formes téléphoniques sont relativement fermées.
A contrario, il serait sans doute contre-productif de "déserter" la plate-forme PC qui est une des plus ouvertes, offrant plus de liberté.
En terme de technique : l'intérêt de préférer/favoriser une voie (tel. portable) plutôt qu'une autre (ordinateur de bureau) ne me semble pas judicieux.
En fait, je crois que ces 2 voies sont en interrelation et bénéficient, ou peuvent bénéficier, l'une de l'autre. Donc je ne vois pas l'intérêt de les dissocier.
Je m'explique. La souche Linux a débuté sur les ordinateurs de bureau et a grandi dans cet environnement. Linux a grandi comme concurrent de Windows, mais a échoué à faire la différence, en étant vu comme un environnement technique. A contrario, pour les téléphones mobiles, la partie technique est totalement cachée/occultée, et tout est fait pour offrir une expérience utilisateur agréable et intuitive, avec un soin apporté à la finition des applications afférentes, ce qui n'est pas encore le cas pour Linux sur ordinateurs de bureau.
Bref, les 2 voies se complètent.
La souche Linux des ordinateurs de bureau a historiquement fourni des briques techniques pour les téléphones portables, et inversement, les échanges pourraient fonctionner en sens inverse pour que Linux sur ordinateurs de bureau s'inspire de l'expérience utilisateur des téléphones portables. Et de fait, il me semble que cela a un peu démarré avec l'introduction des application stores au sein de Linux (qui passe mieux qu'un RPM Manager !).
C'est pourquoi Google cartonne dans presque tout ce qu'il entreprend; parce qu'ils ont cerné mieux que d'autres les besoins utilisateurs, la simplicité/épure attendue et la nécessite de développer des interfaces intuitives.
En fait, les téléphoniques mobiles ont augmenté/amélioré le niveau d'expérience des utilisateurs, et cette expérience pourrait être éventuellement récupérée par Linux pour les ordinateurs de bureau, alors même que c'est plus difficile pour Windows plutôt englué dans une inertie conservatrice.
Plus globalement, il me semble qu'il y a quand même quelques raisons d'espérer pour Linux sur ordinateurs de bureau via différentes voies :
- Revisiting donation/funding for open source projects - let's talk about FDD : http://www.jroller.com/dmdevito/ent...
- Another idea for Funding-Driven Development (FDD) - for Firefox and OpenOffice : http://www.jroller.com/dmdevito/ent...
et il y a déjà eu des commentaires similaires en français à ce sujet sur Standblog: http://standblog.org/blog/post/2009...
Bref, tout n'a pas été tenté, et il y a encore de l'espoir.
Mais d'un autre coté, si l'on continue sur le chemin actuel, sans tenter quelque chose de nouveau, comme, éventuellement, une des idées exprimées plus haut, le taux de pénétration de Linux va mettre des années et des années à augmenter doucement...
68 De Cédric - 16/08/2010, 12:27
Je pense qu'il y a et aura encore énormément d'opportunités pour Linux dans les pays en voie de développement avant la fin de l'ordinateur de bureau tel que nous le connaissons aujourd'hui...
69 De Samuel - 16/08/2010, 14:00
Moi je dis : Linux gagnera le jour où le responsable de Firefox rangera un peu mieux son bureau et où les "Gaston Lagaffe" qu'on voit sur la photo ne seront plus à portée de main pour le distraire. Voilà, la vie est trés simple finalement, non ?
70 De roger64 - 16/08/2010, 15:51
Je viens de poster ce texte sur le forum Ubuntu.fr et l'on m'a indiqué ton site.
Plaidoyer pour un Windows invulnérable à la copie.
Bien que la communauté Linux ait mis au point un système d'exploitation (SE) techniquement compétitif, la progression de Linux reste entravée par de multiples freins sur lesquelles cette communauté n'a pas de moyens d'action.
Il me semble qu'il y a une solution qui permettrait de relancer l'utilisation de Linux. C'est de rendre enfin Windows invulnérable à la copie.
C'est ce que je vais essayer de vous montrer.
La communauté Linux a mis au point un SE techniquement compétitif.
La communauté Linux a fait tout ce qui était en son pouvoir pour cela. Citons quelques exemples:
- L'ergonomie
Ces dernières années, Linux a fait des progrès de géant en la matière. Sa facilité d'installation et d'utilisation sont désormais tout à fait comparables à celles des SE commerciaux sinon supérieures. Avec le recul d'une dizaine d'années, on peut mesurer l'énorme travail accompli.
- La reconnaissance des matériels.
Les progrès accomplis ces dernières années dans ce domaine ont été aussi gigantesques. Linux a désormais atteint (et probablement dépassé) le niveau de Windows dans ce domaine. Il y a eu un effort prodigieux pour l'écriture des pilotes.
- Les logiciels libres
Utilisé majoritairement auprès du grand public, Windows bénéficie du travail d'un grand nombre de développeurs qui vont à la recherche du plus grand nombre de clients. Si aujourd'hui le nombre de logiciels (notamment les jeux) est encore à l'avantage de Windows, la logithèque libre est devenue respectable et progresse à grands pas.
L'argument du logiciel « indispensable » qui ne fonctionne que sous Windows reste souvent vrai mais doit être mis en perspective avec l'amélioration continuelle de la logithèque libre et aussi de Wine.
Disons que même si Linux n'a pas aujourd'hui de quoi satisfaire 100% des besoins de 100% des utilisateurs, on ne peut pas considérer que la pénurie de logiciels soit LE facteur qui entrave la progression de Linux. Personne ne peut raisonnablement nier qu'il y ait déjà de quoi satisfaire un pourcentage d'utilisateurs bien supérieur à 1%....
Les entraves au développement de Linux
Et pourtant les immenses progrès que je viens de citer s'avèrent inefficaces pour mettre fin à la relative stagnation de Linux. C'est que la communauté est impuissante à se défaire de lourdes entraves :
La vente liée.
Windows est vendu d'office (pardon..) à l'immense majorité des Français. La vente liée, bien qu'interdite par la loi, est tolérée par les pouvoirs publics sans doute pour les raisons suivantes:
- parce que la majorité du grand public s'accommode de cet état de fait
- parce que la vente d'ordinateurs sans SE, ou avec Linux, faciliterait la dissémination à grande échelle de copies piratées de Windows.
C'est pourquoi nos politiques laissent enfreindre délibérément un principe de droit pourtant techniquement simple à mettre en œuvre.
La minorité lésée n'a guère que le recours aux tribunaux pour se faire entendre, une voie longue et coûteuse qu'emprunte un nombre infinitésimal de militants. L'attitude des pouvoirs publics est pourtant de moins en moins justifiée car elle ne tient aucun compte de la compétitivité si durement acquise de Linux.
C'est une très lourde entrave et elle est illégale.
L'obstruction des grands constructeurs
Les grands constructeurs ont partie liée avec Microsoft. Tenus par des accords commerciaux secrets, ils se montrent extrêmement réticents à l'idée de provoquer l'ire de Microsoft dont ils dépendent tous. Dans les rares cas où l'on vend du Linux, la stratégie d'obstruction des grands constructeurs ne permet pas à Linux de tirer parti de son avantage compétitif réel (le prix).
A partir du moment où l'on peut acheter un PC Windows au même prix qu'un PC Linux, quel peut bien être en effet l'intérêt pour le consommateur de choisir Linux alors qu'il peut se le procurer gratuitement par ailleurs ? Le Windows que l'on utilise pas pourra toujours être utile en cas de revente de l'ordinateur et/ou de changement d'utilisateur.
Nouvelle entrave cette fois à caractère commercial qui découle de la situation de quasi-monopole de Microsoft..
L'obligation pour l'utilisateur Linux d'installer son SE.
Linux n'étant pas vendu avec l'ordinateur, l'utilisateur est contraint de l'installer lui-même. Ce qui ne devrait pas poser de problèmes puisqu'il est le plus souvent gratuit. Mais cette démarche, théoriquement simple, est jugée complexe et peu naturelle pour le commun des mortels. Quel honnête homme a d'ailleurs jamais eu à installer son Windows sur son ordinateur ? Vous voyez bien...Certes, voilà encore une entrave, mais technique celle-là.
Une solution paradoxale à ce problème.
Nous ne sommes pas là pour pleurer. Tentons d'imaginer une solution.
La plus logique, la plus propre sans doute, serait que Microsoft publie enfin une version de Windows réellement invulnérable à la copie*. Quelles pourraient en être les conséquences ? Si Windows devenait invulnérable à la copie, la perpétuation de la vente liée perdrait sa plus sérieuse justification. Sans vente liée, le libre choix du SE serait alors obligatoire pour la totalité des matériels. Les prix OEM de Windows ne pourraient alors plus longtemps être camouflés comme aujourd'hui. L'avantage compétitif de Linux pourrait enfin jouer à plein et la roue commencerait sans nul doute à tourner en faveur de Linux et des logiciels libres.
Mais Microsoft ne cherchera évidemment jamais à mettre en place de lui-même un SE invulnérable la copie. Cela irait en pratique contre ses intérêts bien compris. Le monde roule déjà pour lui. Il ne le fera que s'il y est forcé. Le moment est venu de trancher..
Peut-on rêver du jour où l'Union Européenne (j'ai perdu espoir en la France) forcera Microsoft à rendre Windows invulnérable à la copie ? Sous quelle forme ? Pourquoi pas celle d'un décret informant Microsoft que dans x années la vente liée sera totalement proscrite dans l'Union Européenne sous peine d'amende. Mis au pied du mur, Microsoft arrivera bien vite à la conclusion que la seule façon dont il pourra échapper aux effets dévastateurs d'une copie illégale généralisée de Windows sera de tirer parti au mieux du délai qui lui est accordé pour le rendre réellement invulnérable à la copie.
L'existence d'une énorme base installée de ce SE dépourvue de protection sérieuse constitue bien sûr une objection. Est-elle légitime ? Après tout, à qui la faute ? Et puis il ne s'agirait que d'une situation transitoire, que la nécessité de mises à jour rendraient rapidement obsolète.
C'est un débat qui n'a encore pas été mené, ce qui me semble curieux alors que nous sommes justement à l'époque de la mise en place de l'Hadopi. Comment ces gens si vertueux qui ont rêvé puis réalisé l'Hadopi pourraient-ils être hostiles à ce que Windows soit enfin rendu invulnérable à la copie ?
***
Nota
Par exemple, à notre époque où la connexion à Internet est désormais indispensable, on peut imaginer que l'ordinateur ait à se connecter au serveur de Microsoft, pour des activations de contrôle, protégées par de multiples chiffrements dont seul Microsoft aurait la clé.
Allons, Microsoft peut bien le faire...
71 De Valesco - 16/08/2010, 19:15
Mais il me semble que l'origine de Linux, c'était l'envie d'avoir un UNIX libre et bidouillable ? Linux n'a jamais été fait pour le grand public, c'est du LEGO pour ceux qui aiment construire des choses avec des petites briques et les modifier.
Normal que ça ne touche pas le grand public ; pour ça, il faudrait reconcevoir un nouvel OS avec une vraie stratégie vers le public. La stratégie en l'état est dirigée vers les geeks et développeurs, et ça marche ! Linux est donc un gigantesque succès... auprès de sa cible.
72 De bgdgp - 16/08/2010, 21:01
Pour ce qui est du bureau, l'utilisateur lambda est souvent plus sensible à l'aspect esthétique qu'aux aspects «technique» comme la stabilité, la sécurité ou même la réactivité. Du point de vue esthétique, linux n'est plus en retard et par exemple compiz en jette plein les yeux, le copier/coller direct de la sélection laisse toujours pantois les windowsiens.
À mon avis, pour le moment linux/bureau est coincé par deux verrous :
Au sujet des des applis bureautique, je comprend tout à fait la position des entreprises de formation qui par exemple forment à exel2035 plutôt que former à l'utilisation d'un tableur. Je comprends moins pourquoi les universités et les écoles d'ingénieurs soient le plus souvent sur cette position. Pour finir, je suppose que le coût des applis n'est pas si élevé ou la pression contre le piratage n'est pas assez forte pour inciter les entreprises à basculer sur des applis libre (comme openoffice).
Je remarque également que les utilisateurs sont rarement disposés à prendre en main un nouveau logiciel sauf... si c'est la dernière version de microsoft office (à preuve la dernière version qui a beaucoup dérouté les utilisateurs, mais ils s'y sont fait).
73 De genium - 16/08/2010, 21:36
Le PC restera important si l'on considère comme vital de conserver l'intelligence en périphérie du réseau. Il devient même une singularité sous l'angle du système GNU, car dans un monde gouverné par le code, le Libre devient un prérequis. Je crois enfin que l'aide de Mozilla permettrait d'avancer plus rapidement, avec pour commencer un environnement de bureau Mozilla
Un Mozilla Desktop Environment peut-il aider à démocratiser GNU/Linux ? That is the question... J'en suis pour ma part convaincu...
74 De Jo - 16/08/2010, 21:37
Valesco, tu as raison pour Unix, mais Linux/Unix ne se résume pas à ça.
Quid des Mandriva, Ubuntu, OpenSuse ? Ces distributions Linux sont clairement destinées au grand public.
Pour en revenir au sujet : je me doute bien que ça a été dit plusieurs fois, mais rappelons le succès des netbooks, tel l'EeePC. Lorsque les ventes ont explosé, duré dans le temps, certains se sont permis d'annoncer la mort des PC et portables.
Finalement, chaque matériel a trouvé sa place.
Le PC / Portable n'est pas prêt de rendre les armes, surtout si l'on prend en compte le nouvel engouement pour la HD, la 3D, etc, des choses sans grand intérêt pour des netbooks, smartphones, ou tablettes.
75 De Fakir Séditieux - 17/08/2010, 06:29
@Nicolas#66
> Le vrai problème c'est la vente liée
> Je pense que c'est le frein principal actuel
>
C'est un fait que j'ai rappelé dans mon commentaire. Maintenant c'est à l'Etat et à la justice de régler l'affaire. Les distributions doivent à ce niveau prendre leur responsabilité. Une fois dit, une fois celles-ci ne doivent pas se cacher derrière pour justifier cet échec.
Mozilla a bien réussi à redresser la barre avant que le ballot screen soit en vigueur. L'échec pour une bonne part est du aux problèmes que Daniel Glazman et moi - à un moindre degré - évoquons dans nos commentaires cf #34, #43, #50.
C'est un écueil que Steve Jobs a écarté avec NeXT et MacOS X en maitrisant l'ensemble du Hardware et en virant tout ce qui se rapproche de près ou de loin à X. Google avec semble aussi l'avoir résolu avec Android (sur Netbook et Tablette) en incitant les matériels de périphériques à collaborer s'ils voulaient que leurs produits soit qualifiés.
Concernant X je suis de ceux qui pense qu'il faut le conserver. Je ne suis pas qualifié pour juger si X.org a fait ou pas ce qu'il fallait pour le moderniser de façon à rendre la vie plus facile au développeurs de Gnome et KDE. Peut-être qu'une aide supplémentaire en ressources serait là aussi bienvenue.
> Concernant ceux qui n'aime pas la ligne de commande, j'ai toujours trouver infiniment plus rapide de taper
> dans un sheel root:
> $ urpmi gimp
>
Ce qui est bon pour toi n'est sûrement pas vrai par tante Lolette. Je ne vois pas en quoi l'argument de la ligne de commande est pas un point qui peut expliquer l'échec de Linux ou qui puisse jouer en sa faveur dans un usage généralisé.''
$ find . -name '*olette*' -mtime -10 -print c'est puissant aussi ! Mais à qui est-ce utile ?
76 De Tristan - 22/08/2010, 09:58
__Voici un commentaire de ''VincentDeg'', arrivé après fermeture automatique des commentaires. Pour une fois, je fais une exception !__
Bonjour Tristan, Oulà, je viens de lire ton petit com' critiquant la taille d'un autre com'... Désolé, ça risque d'être pareil.
En fait, je trouve que tu enterres bien vite le poste de travail. Le poste de travail est à entendre, si j'ai bien compris, par l'ensemble des PC fixe, portables et netbooks. Tu pars du constat, fait prédiction, que "le marché du PC est en fort déclin". En es-tu si sûr ? Est-ce que le déclin de la vente de PC actuel n'est pas conjoncturel, dû à la crise ? Est-ce qu'on n'est pas au contraire dans une période d'augmentation globale de l'usage des PC ?
Le PC n'est pas concurrencé par les plateformes mobiles, au contraire, il est complémenté, et le PC continue à s'imposer comme le centre de la vie numérique. Si l'on pouvait mesurer le temps passé devant un PC, je gage qu'il serait actuellement en augmentation dans tous les pays et toutes les tranches d'âge...
Tiens, une des forces du PC est son clavier. Ok, on peut saisir du texte autrement, mais aucune interface de saisie ne concurrence vraiment un clavier. Associé avec un écran qui a une taille raisonnable pour passer des heures devant, ça reste imbatable... Après, c'est une question de définition. Si tu me décris une tablette numérique de plus de 10 pouces qui tourne sous Androïd avec un clavier sans-fil, pour moi, c'est un PC ! Une autre force du PC : sa polyvalence. Avec un PC, pour quelques centaines d'euros, on fait ce que peut faire à la fois une télé, une console de jeux, une chaîne hi-fi, un téléphone, etc. Pour ce genre de raisons, l'utilisation du PC restera la norme au moins pour les emplois "de bureau". Tu pourras me rétorquer qu'il accomplit là le même rôle que le "tracteur" de Steve Jobs, mais quand on regarde la proportion de personnes qui ont un emploi de bureau ou qui font des études, on peut difficilement le considérer comme marginal. A domicile, je le vois aussi garder son rôle pour la communication et le loisir (mails, clavardage, réseaux sociaux, jeux côte à côte avec la console). C'est clair que le PC va s'insérer au milieu d'une nouvelle gamme d'appareils numériques : smartphones, tablettes, consoles, télévisions... Mais je pense que dans nos vies numériques personnelles futures, on gardera le besoin d'un appareil central à tout faire, qui dispose d'un écran et de périphériques de saisie efficaces, qui stocke, qui ait la connectique et fasse le lien entre les divers périphériques. Un PC, quoi.
Une fois cela dit, je peux répondre à ta question...
Quid des chances de Linux sur poste de travail, que je ne vois donc PAS déclinant? Ça dépendra en bonne partie de l'offre logicielle. Dans le cas du PC de bureau, c'est tout à fait envisageable que Linux connaisse un essor important. En bureautique et usages basiques, l'offre logicielle est désormais suffisante, et de plus en plus de logiciels vont être sur le nuage, accessibles via un navigateur. Le gros problème concernera les progiciels spécialisés, mais si la demande se fait pressante, il est possible qu'ils changent de plateforme, de Windows vers Linux. En fait, pour des raisons purement pragmatiques de coûts, de sécurité, de stabilité, de contrôle des données, il est possible qu'un nombre significatif d'administrations et d'entreprises basculent vers Linux pour leurs postes de travail dans les années à venir. Le cas du PC à domicile est plus complexe. Mais globalement, Linux aura du mal à s'imposer : pour les éditeurs (comme les éditeurs de jeux), une plateforme hégémonique comme Windows est vraiment beaucoup trop pratique. On peut fournir une seule version de binaires et ça marchera partout. (En fait, en y réflechissant, la différence entre le marché de logiciels pro et personnel serait que dans un cas c'est la demande qui fait l'offre et dans l'autre c'est le contraire.) Du côté du public, il continuera à y avoir peu d'intérêt pratique à basculer vers Linux. Donc bref, c'est mal barré. On pourra monter à la fin de la décennie à 10% des PCs sous GNU/Linux au mieux. Et encore, ça sera plutôt pour les gens qui ont une approche plus utilitaire de leur PC que de divertissement.
Enfin, la question qui tue : est-ce que c'est vraiment important que GNU/Linux s'impose sur poste de travail ?
GNU/Linux sur poste de travail, représente la victoire ultime du logiciel libre, l'erradication du logiciel propriétaire sur nos machines les plus importantes. L'argument premier du logiciel libre, dont GNU/Linux représente l'aboutissement, est qu'il est censé respecter d'avantage les libertés numériques. Or, concrètement, dans la défense de ma liberté numérique, je vois deux choses - et ce n'est pas l'accès au code source ni le droit de modifier et distribuer le logiciel. La première, c'est que mes données soient accessibles sans dépendre d'un logiciel ou d'un service en ligne donné, et que je sois libre de choisir ceux-ci. Ce qui signifie des formats et des protocoles ouverts et documentés et le droit d'exporter ses données à partir de n'importe quel service en ligne. La deuxième liberté numérique importante, c'est le droit à la privacité, à contrôler ce qui est fait avec ses données privées ("notre liberté se bâtit sur ce qu'autrui ignore de nos existences", Soljenitsyne).
Bien sûr, l'utilisation de logiciels libres garantit d'avantage ces libertés que le logiciel propriétaire. Mais tout de même, je crois que dans la défense des libertés numériques, on se goure de combat en se focalisant principalement sur le logiciel libre et sur GNU/Linux. Il est beaucoup plus important de défendre les standards ouverts (protocoles, formats de fichiers), le respect de la loi informatiques et libertés et la neutralité du net que de s'efforcer à faire installer des distributions GNU/Linux à ses potes. Je sais pas, imaginez : on fait passer une loi au parlement européen qui oblige tous les éditeurs de logiciels à utiliser des formats de fichiers ouverts et documentés pour les données générées par les utilisateurs- ça ça changerait les choses.
Ceci dit, évidemment, mon ordi principal tourne sous Ubuntu, un autre sous Fedora, je ne quiterai pas GNU/Linux de sitôt (le pire que je puisse faire, c'est des infidélités à GNOME pour KDE ou LXDE, ça m'arrive) et ça m'arrive d'évangéliser un pauv' gars qui a son ordi infesté de virus et qui tourne à deux à l'heure