Il y a un bouillonnement d'articles sur les blogs et les différents médias à propos d'Hadopi (en fait le projet de loi Création et Internet), au point que c'est impressionnant. Twitter n'est pas en reste non plus.
Voici trois articles que j'ai retenu:
Les effets positifs et pervers de cette discussion Hadopi par Jean-Michel Planche. Extrait :
d'une façon ou d'une autre, cette discussion permet de faire un peu mieux avancer le débat et participe à la prise de conscience de la nécessité d'une certaine solidarité et que la création est une chaîne dont TOUS LES MAILLONS sont importants, pas seulement les majors.
Hadopi : Pirates, ou consommateurs mal servis ? Par FRédéric Montagnon, fondateur d'Overblog
Extrait :
La demande en téléchargement indique qu’il y a une belle opportunité de business qui s’accompagnerait de création de valeur et d’emplois. Au lieu d’y voir cette opportunité, les industries du cinéma et de la musique veulent préserver leurs modèles de commercialisation qui sont devenus archaïques avec l’arrivée d’Internet. Plutôt que de les protéger avec une loi rétrograde, il vaudrait mieux passer du temps à regarder devant nous et à imaginer comment créer un cadre qui favorise de nouveaux modes de distribution. Ce n’est pas au gouvernement de palier aux erreurs de l’industrie.
Les erreurs de l'industrie du divertissement ? Mais quelles erreurs ? Est-il seulement possible de faire différement ? Oui, et en voici la brillante démonstration sur le Framablog, avec une présentation du travail de Trent Reznor, leader du groupe Nine Inch Nails. Le titre de l'article est Un autre monde musical est possible. Extraits :
Que ce soit volontaire ou pas, je n’en sais d’ailleurs rien, il semblerait que Trent Reznor ait découvert le secret d’un modèle économique efficace pour la musique. Ça commence par quelque chose de très simple : CwF, qui signifie « Créer un lien avec les fans ». Ajoutez-y une pincée de RtB : « Une Raison d’acheter ». Associez les deux, et vous obtenez un modèle économique. Ça parait très simple, et beaucoup pensent que ça n’a rien de sorcier. Mais le plus stupéfiant, c’est la difficulté qu’ont d’autres à combiner ces deux ingrédients afin de gagner de l’argent, alors que Trent Reznor, lui, s’en est sorti à merveille, à de nombreuses reprises, et de nombreuses façons.
(...) au lieu de signifier Connect with Fans, CtW pourrait être l’acronyme de Compete With Free (NdT : concurrencer le gratuit) et Rtb, au lieu de Reason to Buy, peut être l’abréviation de Retour au Business. Au lieu de se plaindre sans cesse du piratage et de diaboliser les nouvelles technologies, il vaut mieux s’efforcer de trouver un modèle économique qui fonctionne. Ce qu’il faut retenir, c’est que ça fonctionne pour de bon, sans qu’il y ait besoin de recourir aux licences collectives, aux DRM ou aux procès. Techniquement parlant, et c’est ce qui agace certains, il n’y a pas besoin de recourir aux droits d’auteur pour que ça marche: il suffit de créer le lien avec les fans et de leur donner une raison d’acheter.
4 réactions
1 De Don Rico - 13/03/2009, 21:04
Erratum
Bourde dans notre trad : Pour "Compete with Free", nous aurions dû traduire par "Être compétitif avec le gratuit".
DonRico
2 De Don Rico - 14/03/2009, 08:54
Erratum : il ne faut pas lire Compete With Free = concurrencer le gratuit, mais "Être compétitif avec le gratuit".
DonRico de Framalang
3 De Don Rico - 14/03/2009, 13:56
Désolé pour le doublon, j'avais cru que le premier n'était pas passé.
4 De Ahmad - 14/03/2009, 23:11
http://www.marianne2.fr/Exclusif-la...
Je cite:
"Annexé au projet de loi Création et Internet défendu par Christine Albanel, le document que s'est procuré Marianne prouve que les options retenues par le ministère de la Culture pour lutter contre le téléchargement illégal seraient coûteuses à mettre en place et techniquement inefficaces. Marianne2.fr publie en exclusivité cette note confidentielle.
C’est un rapport, désormais public, que les députés s’apprêtant à voter la loi Création et Internet, et son volet répression du téléchargement, n’ont malheureusement pas reçu dans leur casier. Pas plus que les annexes, qui elles demeurent confidentielles et dont Marianne a pu prendre connaissance."