Je vous ai déjà parlé d'Opquast, une compilation unique en son genre de bonnes pratiques pour la qualité des services en ligne. Oui, une telle description peut faire fuir le lecteur (à moins qu'il ne se soit endormi avant). Et pourtant, quand on voit les sommes phénoménales qui peuvent être englouties dans la conception d'un site et surtout de sa maintenance, quand on voit la diversité des savoirs à mettre en oeuvre pour réussir un projet de site Web, il vaut mieux savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire avant de se lancer. C'est la vocation d'Opquast et de son directeur, Elie Sloïm.

Elie est indéniablement un garçon très brillant, qui accumule les années d'expérience dans le domaine de la qualité des sites Web. Est-ce que cela en fait le gourou absolu du domaine, quelqu'un qui a le savoir absolu ? Probablement pas. C'est ainsi que non seulement Elie Sloïm a mis dans Opquast tout son savoir faire, mais il ne s'est pas arrêté là. Il a constitué une communauté autour de ce projet, communauté qui l'a aidé à peaufiner, améliorer, critiquer et finaliser cet ensemble de bonne pratiques.

Une pléthore de disciplines abordées

Cela a donné Opquast 1.0, une somme de savoir dans le domaine complexe de la conception de sites Web, intégrant un certain nombre de disciplines, comme le respect des standards, les aspects juridiques, l'accessibilité, l'utilisabilité, le respect de la vie privée, l'internationalisation, l'utilisation de plug-ins, le respect des codes HTTP, le mode de fonctionnement d'un caddie (pour les sites commerciaux), la sécurité, les réclamation, et même le service après-vente.

Passage sous licence Libre

La grande nouvelle du jour, c'est que cette immense quantité de savoir est, à partir d'aujourd'hui, sous licence Libre Creative Commons !

En tant que tel, c'est déjà impressionnant et, pour beaucoup de gens, paradoxal, de partager un savoir durement acquis. Mais Opquast ne s'arrête pas là.

Suivi personnalisé

Il y a quelque temps, ils avaient lancé un outil, Mon Opquast, un service gratuit permettant à chacun d'utiliser les bonnes pratiques, mais aussi de suivre au cours du temps l'évolution d'un site donné par rapport à ces bonnes pratiques (indispensable pour améliorer un site existant).

Le Wiki-flow

Mais la vaillante équipe d'Opquast semble prise d'une intarissable frénésie d'innovation en mettant en place ce qui est à ma connaissance le premier Wiki-Flow, savant mélange de Wiki et de système de Workflow, utilisé pour formaliser les prochaines versions des bonnes pratiques Opquast.

Laurent Denis (tant de fois cité dans les colonnes du StandBlog) revient sur les objectifs de cette opération et démontre comment il est envisagé d'utiliser la puissance du Wiki pour fédérer les contributions, tout en leur faisant suivre un processus prédéfini, à savoir, le circuit de validation, le tout via du logiciel Libre.

En guise de conclusion

Il me tarde de voir l'impact de ces projets. L'impact de ce savoir sur la qualité des sites Web, et aussi l'impact de ces outils, Mon-Opquast et le Wiki-Flow, sur une nouvelle génération de méthodes pour gérer les savoirs.

Quoiqu'il en soit, le futur d'Opquast me paraît brillant et très innovant... Qui a dit qu'en France, on ne savait pas innover ? Qui a dit que le logiciel Livre ne savait pas innover ?

P.S. : il se trouve que je connais personnellement les personnes impliquées dans Opquast et ses différents sous-projets. Et pour cause, nous travaillons ensemble bénévolement sur OpenWeb. Pourtant, je ne suis pas impliqué ni dans Opquast ni dans les entreprises des différents acteurs (à part les encouragements que je leur prodigue).