Alors, plus indulgent, ou plus strict ?
Lu dans un newsgroup que Mozilla (ou plutot Gecko, le moteur de rendu) devrait être plus indulgent envers les auteurs de pages Web. On sait à quel point cette même indulgence pose des problèmes, sujet admirablement abordé dans l'article de Pompage.Net : plus le navigateur est indulgent, moins les producteurs de HTML voient quand ils font des erreurs, et moins ils progressent. C'est clair, il faut des navigateurs moins indulgents pour mener le Web a son plein potentiel (ce qui n'est rien d'autre que la mission du W3C).
Par ailleurs, j'ai retrouvé une très ancienne page web (juin 93, toujours en ligne au NCSA). Et j'ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir la lire avec mon navigateur trop conforme. Pourtant, quand on voit le code, ca donne le vertige... (pas de balises html, head, body et encore moins de doctype, un vrai massacre... (Note : à l'époque, les spécifications HTML étaient très floues et le W3C n'existait pas encore). Dans ce cas, je suis bien content que mon navigateur ne soit pas trop strict...
Pour faire face à ce paradoxe, les développeurs de Mozilla et donc de Gecko ont développé 3 modes de fonctionnement pour Gecko : Quirks (qui reprend les comportements non standards des anciens navigateurs, pour la compatibilité), almost-standard et Standard, en fonction du doctype de la page et de son type MIME. Dans Netscape 7 et Mozilla, il est possible de savoir quel mode a été utilisé pour afficher la page avec le menu affichage |infos page ou au clavier : Ctrl-I.
L'existence de ces modes permet de concilier l'affichage des anciens documents avec les avantages apportés par les Standards du W3C. Quant à savoir si le code produit est valide, il existe d'excellentes solutions pour intégrer le Validator au navigateur.