mars 2019 (4)

lundi 25 mars 2019

En vrac du lundi

mercredi 20 mars 2019

Bonjour les enfants !

Ce billet est à l’intention des enfants de Paris, plus particulièrement ceux qui seront présent à l’événement sur la Francophonie à la mairie du XVe arrondissement, à qui je présente le Web. (Pour les autres, je mets une photo de votre serviteur avec son vélo pour que vous ne soyez pas venus pour rien ;-) )

Tristan Tour Eiffel Moustache.jpg

mardi 12 mars 2019

Le Web a 30 ans

Il y a 30 ans aujourd’hui, naissait le Web. Je ne l’ai découvert que quelques années plus tard, et j’ai été ébahi par son potentiel. Soudain, l’Internet devenait utilisable par beaucoup plus de gens : il suffisait d’avoir un navigateur et de cliquer sur les liens bleus soulignés. C’était à la portée de tous !

Fin 1996, je postule chez Netscape, pour faire partie de l’aventure. Rapidement, j’ai vu une entreprise essayer de prendre le contrôle du Web en diffusant un navigateur avec son système d’exploitation, dont elle avait le monopole. C’était illégal, un abus de position dominante. C’était aussi toxique pour le Web, et cela m’a mis en colère. Coup de bol, au même moment (début 1998), mes collègues californiens lançaient le projet Mozilla, que j’ai rejoint. Vous connaissez peut-être la suite : AOL/Netscape essaye longuement de faire marcher le projet Mozilla jusqu’en 2003 avant de l’abandonner. Mozilla Foundation est créée, je monte Mozilla Europe avec Peter, Pascal,Axel et d’autres. Nous savions que Firefox était dans les tuyaux, et qu’il pouvait jouer un rôle décisif. Son succès a dépassé toutes nos attentes : il est massivement adopté en Europe et dans une moindre mesure aux USA et au Japon. Exit Internet Explorer, le monopole est renversé, la diversité des navigateurs est rétablie.

Février 2015 : je quitte Mozilla après 17 ans d’implication dans le projet. Pour moi, il est toujours très important de proposer un navigateur au service des utilisateurs. Le problème s’est même étendu aux téléphones mobiles, depuis l’avènement des smartphones en 2007. Mais le faire n’est pas suffisant si cela revient à pousser les utilisateurs dans les bras des géants de l’Internet qui collectent les données personnelles de chacun pour mieux servir leurs vrais clients : les annonceurs, à qui est vendue de la publicité ciblée. L’une de ces plateformes est sur le point d’obtenir le monopole des navigateurs… L’histoire est un éternel recommencement !

Juin 2018 : j’arrive chez Qwant. Mon objectif : aider le projet Qwant dans son adoption par les utilisateurs et aussi l’accompagner dans l’open-source / logiciel libre. Qwant a deux particularités :

  1. c’est un projet français et donc européen.
  2. c’est un moteur de recherche qui ne piste pas ses utilisateurs.

C’est la combinaison de ces deux qualités qui m’a séduit, en plus de la volonté d’aller vers plus de Libre.

Car en fait, je pense que le modèle des Google et de Facebook est toxique pour la démocratie. Tout savoir sur tout le monde, c’est une responsabilité que personne ne devrait avoir à porter, pas même un État. Car inévitablement, ça attise les convoitise, ça pousse à la manipulation. Les révélations Snowden (surveiller tous les internautes pour assoir l’hégémonie d’un pays) ou plus récemment Cambridge Analytica (utiliser les données d’un réseau social pour faire basculer des élections démocratiques) démontrent que ces dangers sont réels.

Évidemment, vouloir changer le Web, ça peut sembler naïf. Effectivement, il serait bien prétentieux d’affirmer qu’on est sûrs d’y arriver. Mais faut-il être certain du succès pour s’engager dans un projet ?

Heureusement, Tim Berners-Lee nous le rappelle :

Le Web est fait pour tous, et nous avons collectivement la capacité de le changer. Ça ne sera pas facile. Mais si nous rêvons un peu et travaillons beaucoup, nous pouvons obtenir le Web que nous voulons.

Le rêve, nous l’avons, chez Qwant. Et mon expérience avec Mozilla me laisse croire qu’effectivement, avec beaucoup de travail, c’est possible de changer le Web pour le meilleur. Je sais : j’ai déjà eu la chance de participer à un tel effort chez Mozilla. Vingt et un ans après, je continue de croire qu’il est possible de remporter cette bataille. Et je sais de façon certaine que la cause est juste : le monde a besoin d’un Web où nous, utilisateurs, ne sommes pas considérés comme du bétail. Alors au boulot !

jeudi 7 mars 2019

En vrac sur la technologie