novembre 2017 (3)

lundi 27 novembre 2017

Exodus Privacy et le Vrac du lundi

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En vedette : Exodus Privacy

Vendredi, un nouveau projet est sorti du bois : Exodus Privacy, un projet libre mené par une association loi 1901 française pour voir quels mouchards sont dans les applications mobiles pour Android. Comme on s’en doutait, ils sont nombreux. Exodus génère des rapports sur chaque application et chaque mouchard. Déjà, la couverture presse est impressionnante, en France et à l’international :

Deux chercheurs du Privacy Lab de l’université de Yale (USA) expliquent en quoi il est problématique de voir toutes ces applications mobiles multiplier les mouchards via les AppStores :

Or ces magasins, comme Google Play, ont construit leur business autour, notamment, de la publicité ciblée. Cette priorité n’est pas compatible avec la vie privée et la sécurité. Exodus révèle des pratiques troublantes en matière de vie privée dont Google est pleinement conscient, quand il ne les encourage pas.

Les rapports d’Exodus ont permis de débusquer deux mouchards qui avaient réussi à se glisser dans l’application Qwant pour Android. Qwant a immédiatement réagi en corrigeant l’application.

Bravo à l’équipe d’Exodus, dont le travail est très utile. Vivement qu’ils puissent faire les mêmes analyses sur les applications iOS !

Pour trouver Exodus Privacy :

En vrac :

vendredi 17 novembre 2017

En vrac du vendredi

mercredi 8 novembre 2017

En vrac du mercredi

En vedette : la surveillance chinoise comme modèle de contrôle social

Big data et Big Brother alors que la Chine s’apprête à noter tous ses citoyens. À partir de 2020, chaque citoyen chinois va se voir attribuer une « note de confiance » sur la base de son activité (temps passé à jouer à des jeux vidéos, achats, déplacements, fréquentations, propos…) Cette information sera publique. Le pire, c’est que les propos des proches d’une personne auront aussi un impact sur sa note.

instead of trying to enforce stability or conformity with a big stick and a good dose of top-down fear, the government is attempting to make obedience feel like gaming. It is a method of social control dressed up in some points-reward system. It’s gamified obedience.

En français :

Plutôt que de pousser à la stabilité ou à la conformité avec un gros baton et une bonne dose de peur du gendarme, le gouvernement essaye de faire que l’obéissance ressemble à un jeu. C’est une méthode de contrôle social revêtue d’un système de distribution de bons points. C’est de l’obéissance gamifiée.

En vrac

Perhaps a future with great user experience in AR, VR, hands-free commerce and knowledge sharing could evoke an optimistic perspective for what these tech giants are building. But 25 years of the Web has gotten us used to foundational freedoms that we take for granted. We forget how useful it has been to remain anonymous and control what we share, or how easy it was to start an internet startup with its own independent servers operating with the same rights GOOG servers have. On the Trinet, if you are permanently banned from GOOG or FB, you would have no alternative. You could even be restricted from creating a new account. As private businesses, GOOG, FB, and AMZN don’t need to guarantee you access to their networks. You do not have a legal right to an account in their servers, and as societies we aren’t demanding for these rights as vehemently as we could, to counter the strategies that tech giants are putting forward.

The Web and the internet have represented freedom: efficient and unsupervised exchange of information between people of all nations. In the Trinet, we will have even more vivid exchange of information between people, but we will sacrifice freedom. Many of us will wake up to the tragedy of this tradeoff only once it is reality.

Leaders in the software engineering community (like Joe Armstrong, creator of Erlang, whose talk from Strange Loop 2014 is worth a watch) have long argued that the design of the internet where customers send data to programs owned by businesses is backwards and that we should instead send programs to customers to execute on their privately held data that is never directly shared. Such a model seems much safer and doesn’t in any way prevent businesses from collecting useful customer metrics they need.

  • Pourquoi le 18-25 en veut tant aux féministes ? . « Le 18-25 se vit comme une minorité déclassée voire opprimée, celle de petits mecs blancs avec qui aucune fille ne veut sortir (ou en tout cas pas celles qu’ils souhaitent). Ils se sentent comme les oubliés d’un système redoutable où seuls triomphent les «mâles alpha».» […] « Obsédés par les féministes, les mecs du 18-25 ne voient pas comment c’est au contraire la culture sexiste qui les a jetés dans cette souffrance. Comment ce culte du «mâle alpha» et d’une masculinité triomphante les a placés, par effet de contraste, dans cette position de losers. Par leurs actions, ils perpétuent le système qui les a rendus malheureux. » ;
  • An open letter to Tim Cook (Apple CEO) about the Paradise Papers. Paradise Papers : Apple défend la légalité de ses optimisations fiscales. Oui, ces optimisations fiscales très agressives sont peut-être conformes à la lettre de la loi, mais sûrement pas dans son esprit ! Apple paye 0,2% de son impôt sur les sociétés en Allemagne, alors que c’est l’un des tous premiers marchés au monde. Est-ce normal ? Sûrement pas.