janvier 2010 (23)

samedi 30 janvier 2010

Sortie de Firefox pour Nokia N900 (ex-Fennec)

Browsing without borders

C'est un grand jour pour l'équipe mobile de Mozilla, avec la sortie cette nuit de Firefox pour Nokia N900 1.0. C'est la première version mobile de Firefox. En quoi est-ce important ? Fondamentalement, c'est Firefox 3.6, mais avec une interface utilisateur adaptée à l'écran tactile de petite dimension. On retrouve donc dans Firefox pour Nokia N900 les choses suivantes :

  • Les perfectionnements qui ont fait de Firefox un succès, dont la barre d'adresse intelligente (d'autant plus importante qu'il est pénible de saisir une URL sur un téléphone mobile), la navigation par onglets et le Safe Browsing (anti-phishing).
  • Un moteur de navigateur ultra-moderne, qui supporte les derniers standards[1] :
    • CSS3 (dont les polices téléchargeables)
    • HTML 5 (canvas, etc.)
    • SVG
    • Moteur JavaScript accéléré TraceMonkey
  • Le système d'extension de Firefox
  • Et surtout la synchro de l'historique de navigation et des marque-pages avec le Firefox d'une autre machine via Weave Sync 1.0.

Je tiens à féliciter tous les gens qui ont été impliqués dans la sortie de Firefox Mobile que ce soit les employés de Mozilla (évidemment), mais aussi ceux de la communauté toute entière, des ingénieurs de Nokia qui ont mis la main à la pâte aux bénévoles qui ont fait un travail de titan pour traduire le logiciel en 30 langues et les pages Web associées.

C'est le premier pas de Mozilla dans le monde du mobile, et il y en aura de nombreux autres. C'est d'une part essentiel pour Mozilla d'aller dans cette direction, alors que de plus en plus d'utilisateurs accèdent au Web via des "ordiphones" (version française de smartphone). D'autre part, c'est une façon pour Mozilla d'influencer notre futur numérique, de démontrer qu'il est possible de fournir un navigateur d'excellente qualité, simple d'utilisation, mais éminemment bidouillable, où les utilisateurs ne sont pas considérés comme de simples consommateurs mais à qui on laisse la possibilité de personnaliser leur utilisation et d'inventer de nouveaux usages.

Quelques liens :

Notes

[1] Je trouve réjouissant d'avoir un Firefox mobile plus avancé qu'un Internet Explorer 8 de bureau, par exemple :-)

vendredi 29 janvier 2010

Sortie de Mozilla Weave Sync 1.0

 Un N900 avec Weave Sync

Voilà, c'est un grand jour pour l'équipe de Mozilla Labs, qui sort Weave Sync en version 1.0. Rappelons que c'est la solution de Mozilla qui permet de partager entre plusieurs versions de Firefox un même profil (historique de navigation, marque-pages, mots de passe, etc.)

Concrètement, c'est la possibilité de retrouver facilement sur votre Firefox à la maison un site que vous avez visité depuis le bureau, par exemple. Mais aussi, quand Firefox pour mobile sortira[1], de retrouver sur votre navigateur de poche un onglet ouvert sur le Firefox de votre ordinateur portable.

Techniquement, Weave Sync est un service Web associé à une extension Firefox. Il faut installer cette extension dans tous les Firefox que vous souhaitez synchroniser. Ils vont partager les informations avec un serveur situé chez Mozilla.

Les gens (comme moi) qui s'inquiètent du respect de leur vie privée ainsi que ceux qui pourfendent la notion de Minitel 2.0[2] devraient applaudir la démarche de Mozilla. En effet :

  1. Les données stockées sur le service Weave sont chiffrées de bout en bout. Autrement dit, même si Mozilla voulait exploiter ces données, on ne pourrait pas. (précision : on ne veut pas, évidemment).
  2. Il est possible d'installer sa propre instance du serveur Weave, qui sort aujourd'hui en version 1.0 lui aussi. Evidemment, le logiciel est en triple licence MPL/GPL/LGPL.

Pour être utilisateur de Weave depuis plusieurs mois, je peux vous assurer que la synchronisation de ma barre d'adresse intelligente entre mon Netbook sous Linux et ma machine principale m'a apporté énormément de productivité !

Sources

Notes

[1] Bientôt, très bientôt ;-) ;-)

[2] Voir à ce sujet l'excellente présentation de Benjamin Bayart.)

Cette cellule aux barreaux dorés

Samuel Laurent — du Figaro — appuie là où ça fait mal (l'emphase est de mon fait) :

Pour vendre sur iPhone, ou demain sur iPad, il faut passer par le SDK Apple, accepter la loi d'Apple en matière de contenu ou de restrictions d'ergonomie. Et la possibilité de se faire censurer sans recours. Hors de l'App Store, hors d'iTunes, pas de salut. Apple, rare cas de succès en matière de vente de contenus payants via internet, pousse avec sa tablette cette logique au maximum et se place en distributeur monopolistique sur un marché captif d'appareils.

Si on met en parallèle ce retour de la distribution de contenus payants (qui réjouit la presse, évidemment) avec les tentatives croissantes de contrôler le web, on finit par se demander si dans quelques années, on ne racontera pas avec nostalgie à nos enfants comment on a connu l'Internet des débuts, où l'on faisait presque ce qu'on voulait et où tout était libre et ouvert.

En vrac

On peut corréler la résolution de l'écran, la version des plugins (java, flash, etc.) utilisés, les polices systèmes... (…) Le résultat est impressionnant : sur quelques tests ils estiment que l'entropie des informations détectées sur un firefox 3.6 intégrant le plugin mplayer et flash est de l'ordre de 17,5 bits. C'est-à-dire qu'on peut statistiquement identifier l'ordinateur qui a précisément servi à établir cette connexion parmi 185000 !

jeudi 28 janvier 2010

iPad : du bon et du très mauvais

Donc voilà. L'iPad d'Apple est sorti hier soir (heure de Paris). Pour faire simple, c'est un iPod Touch géant. Comme toujours chez Apple, il y a du bon et du mauvais. Petit tour de ce que j'ai pu comprendre en lisant la presse ce matin :

Négatif

  • Encore un connecteur propriétaire, pas de connecteurs USB, sauf à acheter un adaptateur pour appareil photo qui ne fonctionnera que pour ça.
  • résolution d'écran très ordinaire : 1024x768. Je doute de la possibilité de lire confortablement des livres sur cet écran, comparé à ceux des eBooks comme le Kindle
  • Pas multi-tâches. Copier-coller un commentaire de blog dans un mail ? L'horreur. Faire tourner sa messagerie instantanée en même temps que son email et une appli Web ? Impossible.
  • Vais-je pouvoir installer Firefox sur cette machine ? Probablement pas.
  • La bidouillabilité est inexistante sur cette machine. Tout doit être pré-approuvé par Apple à l'avance, moyennant finances. Le logiciel libre ? A la trappe ! (mais il reviendra par la fenêtre… du navigateur !)
  • DRM sur les livres et les films. Autrement dit, si un jour on décide de quitter l'iPad, on perd toutes les oeuvres achetées
  • Ecran brillant. Pour regarder les films un peu partout ? Ca me parait délirant… (c'est peut-être personnel, mais les écrans brillants, surtout pour des appareils nomades, m'est insupportable).
  • Pas la possibilité de changer la batterie. On est censé se débarrasser de l'iPad au bout de 18 mois quand elle ne tient plus ?
  • Nécessite iTunes sur l'ordinateur (donc Windows ou Mac, et rien d'autre).
  • Pas de Flash. Donc un contenu Web forcément limité. Pas de Dailymotion ou de Vimeo. Vos vidéos ? il faudra les acheter chez Apple ou les regarder dans l'application dédiée Youtube.
  • L'absence de caméra.

Positif

  • Possibilité de recharger via USB (même si ça nécessite un câble propriétaire).
  • Ils ont pensé à l'accessibilité (même si je me demande à quoi ça ressemble en vrai, mais elle semble pas mal fichue sur l'iPhone, d'après mon collègue Marco)
  • Pas de système de fenêtrage (il n'est pas nécessaire car il n'y a pas la possibilité de lancer plusieurs applications à la fois), ce qui simplifie grandement l'usage, ce qui peut rendre le système attractif pour une nouvelle population d'utilisateurs réfractaires à l'informatique
  • Simplicité générale. Ce qui est important souvent chez Apple n'est pas ce qu'ils ont rajouté, mais ce qu'ils ont osé retirer. Ici : la souris, les fenêtres, et d'une certaine manière les menus.
  • Pas de Flash (donc pas de pubs envahissantes, pas de CPU bouffé par elles). Flash devient un peu plus obsolète, Youpiie ! (oui, l'item "pas de Flash" est aussi dans la partie négative de ce billet).
  • Possibilité de connecter un clavier dédié (rahhh, dédié ? ''Mise à jour : d'après les commentaires, n'importe quel clavier bluetooth devrait faire l'affaire, mais le clavier dédié est le plus sensé.)
  • Un lancement comme seul Apple sait faire (6104 articles sur Google Tech News US à l'instant où j'écris ceci…)
  • Un écran tactile multi-touch de 9,7 pouces. C'est une prouesse technologique à l'heure actuelle.
  • Suite bureautique iWork (Pages, Numbers et Keynote) dont les 3 éléments sont vendus 10$ pièce.

Quelques sources :

Ce qui me préoccupe le plus, c'est l'absence de bidouillabilité de la chose, un peu comme si Apple nous disait : "N'essayez pas de vous approprier l'objet, vils manants, laissez Apple et ses partenaires vous vendre ce dont vous avez besoin. N'oubliez pas, vous n'êtes que des consommateurs !". L'objet est intéressant, il faut voir avec le temps les usages qui vont se dégager, mais la perspective de cantonner les utilisateurs dans un rôle de consommation passive va clairement à l'encontre du monde numérique que j'essaye de construire...

Et vous, que pensez-vous de l'iPad ?

mardi 26 janvier 2010

Vidéo dans le navigateur : Theora ou H.264 ?

Quel avenir pour la vidéo ?

Vous en avez sûrement entendu parler, deux grands acteurs américain du partage de vidéo en ligne, Youtube et Vimeo, ont présenté des pré-versions de leurs lecteurs respectifs en HTML 5.

A la différence de Dailymotion, qui les avaient précédé de 8 mois avec leur initiative OpenVideo, ils ont décidé d'utiliser le codec H.264.

Avant de rentrer dans le vif de la discussion, quelques rappels essentiels :

  1. Le Groupe de travail HTML du W3C travaille sur HTML 5, qui comprend un élément video, lequel permet (on l'avait deviné) d'insérer une vidéo native dans un document HTML, tout comme il est possible d'avoir du texte, des liens et des images fixes dans les pages Web. L'intérêt, c'est de pouvoir se passer de plug-ins comme Flash, qui ne sont pas libres.
  2. La spécification HTML 5 précise comment un navigateur doit interpréter l'élément video, mais pas sur le format dans lequel doit être publié la vidéo en question
  3. Le même groupe de travail — qui est constitué d'industriels et de développeurs Web — n'a pas réussi à trouver un consensus sur le codec (le bout de logiciel qui encode et décode la vidéo, donc ce qui gère le format). Certains acteurs (Apple, Nokia et d'autres) ont choisi H.264. D'autres acteurs comme Mozilla ont choisi le format concurrent Theora.
  4. H.264 est un format qui est protégé par des brevets logiciels. Il est soumis à licence. On doit payer pour l'utiliser. La grille tarifaire évolue d'année en année. Plus le format est adopté et installé, plus il est difficile de faire marche arrière, plus la tarification est large. La même technique a été utilisée pour le MP3. (cf l'article de Chris Blizzard qui explique ça brillamment).
  5. Theora est un format libre. Des brevets logiciels ont été déposés pour le protéger. Ces brevets font l'objet d'un accord irrévocable avec la société qui les a déposé de façon à ce que chacun puisse l'utiliser gratuitement et librement. Il y a une implémentation libre (sous licence BSD) de Theora.
  6. Tous les formats du Web produits par le W3C (HTML, CSS, SVG, etc.) sont libres et non-brevetés, comme l'explique la Patent Policy. Chacun peut les utiliser, les ré-implémenter gratuitement et sans risquer de procès. C'est peut-être le plus grand facteur de succès du Web, avec la possibilité d'éditer un document Web avec un simple éditeur de texte. Ne l'oublions jamais.

On se retrouve donc avec la situation suivante du coté des navigateurs :

  1. Internet Explorer (dominant) ne lit pas la balise video. On doit donc utiliser un plug-in propriétaire comme Flash (ou Silverlight) pour afficher des vidéos dans IE (toutes versions confondues).
  2. Firefox (1/4 des internautes dans le monde) qui lit nativement Ogg Theora.
  3. Chrome qui lit H.264 (5% des internautes) (Mise à jour : et Theora, me dit-on).
  4. Safari qui lit H.264 (3% des internautes)
  5. Chromium (la version libre de Chrome) qui supporte Theora. (Un lecteur saura me dire ce qui se passe avec Chromium sous XP sur du H.264, par exemple ?)

La question qu'on lit souvent ces derniers temps, c'est : maintenant que Chrome et Safari supportent H.264, Mozilla devrait payer la licence H.264 et faire "comme tout le monde" (enfin, si on accepte que "tout le monde" représente 8% du marché[1], hein). Que les choses soient claires : il y a fort peu de chances que ça arrive. La décision n'est pas de mon ressort, donc ce que vous lisez là n'est que mon avis (et pas celui de Mozilla), mais voilà pourquoi ça ne devrait pas arriver :

  1. Mettre un bout de code propriétaire dans Firefox n'est pas du tout une bonne idée. On a travaillé énormément pour supprimer tout logiciel propriétaire de Firefox (par exemple en passant à BreakPad à la place de TalkBack), ça n'est pas pour faire marche arrière.
  2. Le prix de la licence est délirant. J'ai entendu parler de 5 millions de dollars. Si Mozilla avait 5 millions à investir, ça serait dans des choses autrement plus importantes et bénéfiques à tout le monde. L'Accessibilité numérique, par exemple. Ou l'amélioration de Theora ! (On a déjà investi 100'000 dollars pour améliorer Theora). Ou la neutralité du net…
  3. Si on met un codec H.264 dans Firefox, ça veut dire qu'on ne peut plus laisser nos utilisateurs le distribuer librement, car il faudra compter le nombre d'exemplaires distribués (pour la facture que va nous envoyer la MPEG-LA).
  4. Mais la vraie raison, c'est que ça serait mauvais pour le Web, car il est évident que la MPEG-LA (l'entité qui vend des licences pour encoder, diffuser et décoder du H.264) va augmenter ses tarifs alors que H.264 devient de plus en plus incontournable, au fil du temps. On se retrouverait avec un Web à deux vitesses : ceux qui peuvent lire des vidéos (car ils ont payé) et les autres. [2] Avec Theora (ou un autre format libre plus performant), ça ne devrait pas arriver.

On pourrait aussi imaginer que Firefox se mette à utiliser les codecs disponibles dans les systèmes d'exploitation. Pourquoi pas. Ca ne fait que déplacer le problème, et c'est oublier qu'environ 2/3 des utilisateurs sont sous XP, lequel n'a pas de codec H.264 !

Alors, c'est foutu ? C'est reparti pour une nouvelle balkanisation du Web ? Pas nécessairement. Je laisse le mot de la fin (optimiste) à mon collègue et ami Chris Blizzard, qui explique :

J'ai bon espoir — comme beaucoup d'autres — de croire que H.264 ne sera pas le choix final de Google. Il y a une bonne raison de penser cela : ils sont en train d'acheter On2. Cette société a des technologies qui devraient être meilleures que H.264. Si Google dispose des droits sur ces technologies, il y a de grandes chances qu'ils les utilisent sur leurs site pour les promouvoir et propose une licence compatible avec le Web (c'est à dire sans royalties). (…) Je sais que chez Mozilla, on soutiendrait cette approche et qu'on serait probablement à même d'intégrer cette technologie dans notre navigateur, comme nous l'avons fait avec Theora et Vorbis.

Voilà. Google a les cartes en main. L'achat de On2 est en cours. Ils sont leaders dans le domaine du partage vidéo avec Youtube. C'est à eux de jouer.

Les articles de mes collègues sur le même sujet

Notes

[1] Mise à jour : Je liste les navigateurs sur le poste de travail que je définis comme étant "le marché". Chrome et Safari représentent bien 8% de ce "marché". En terme de volume de contenu, les chiffres sont très différents, je ne le conteste aucunement, et Theora est loin derrière la clique MPEG-4 dont fait partie H.264.

[2] Oui, bien sûr, on peut aussi imaginer une zone grise avec des utilisateurs et des projets libres qui disent "moi j'ai un codec illégal (car je n'ai pas payé la licence), mais je ne risque pas d'être poursuivi en justice car je suis trop petit". Personnellement, je ne suis pas persuadé que les projets libres doivent rester suffisament petit pour rester cachés sous le radar légal. Quant à la technique qui consiste à dire aux utilisateurs de faire des choses illégales, c'est aussi une bonne façon de faire renoncer beaucoup d'utilisateurs… Et confiner le Libre à une poignée d'utilisateurs, c'est dommage, d'après moi.

lundi 25 janvier 2010

En vrac

Notes

[1] Oups, j'avais écris "Autriche" à la place d'Australie. Ca n'est pas la première fois que je me trompe entre "Austria" et "Australia"...

[2] Faille dont on découvre l'existence après que l'attaque ait eu lieu.

vendredi 22 janvier 2010

Soutenir la Quadrature du Net

Par certains aspects, 2009 aura vraiment été une année de merde. Les attaques de certains politiques contre Internet à coups de lois bancales et liberticides n'étaient pas le moindre de ces aspects. Et 2010 promet d'être aussi préoccupante de ce point de vue-là.

Il y a une association en pointe qui tente de défendre les droits et libertés des citoyens sur Internet. C'est la Quadrature du Net, qui a fait un travail formidable sur Hadopi et le "paquet Télécom".

Logo de la Quadrature du Net

Plus que jamais, en 2010, La Quadrature du Net sera indispensable pour préserver nos libertés d'Internautes. Mais voilà, financièrement, ça va mal.

Il y a 4 priorités pour la Quadrature en 2010, quatre défis pour nos libertés :

  1. ACTA. L'accord multilatéral est la plus grande menace à l'heure actuelle sur nos libertés sur Internet. Il prévoit notamment d'encourager les "ripostes graduées" et la responsabilité des intermédiaires techniques, favorisant le filtrage du Net.
  2. Neutralité du Net. Plus que jamais il sera essentiel de promouvoir la neutralité du Net comme une sauvegarde essentielle des libertés individuelles dans l'environnement numérique.
  3. LOPPSI. La loi LOPPSI prévoit une censure du web, au nom de la lutte contre la pédopornographie contre laquelle elle s'avèrera parfaitement inefficace.
  4. HADOPI Accompagner l'éventuelle mise en œuvre du dispositif, et documenter son naufrage technique, social et politique.

Chacun de nous peut aider, et ce de deux façons :

  1. en soutenant financièrement la Quadrature du Net. C'est ce que je viens de faire à l'instant pour 50 EUR.
  2. en relayant cet appel sur votre blog, sur Twitter ou Facebook (ou au bistro du coin).

Ils en parlent :

Mise à jour :

jeudi 21 janvier 2010

Sortie de Firefox 3.6 !

Voilà, un peu avant 18h, Mozilla a annoncé officiellement la disponibilité de Firefox 3.6.

Le bureau de Paris trinque à la sortie de 3.6 !

Le bureau de Paris trinque à la sortie de 3.6 !

À l'heure où j'écris ces lignes, Nous en sommes à près de 400'000 téléchargements en 90 minutes.

Logo Firefox 3.6

Nouveautés de Firefox 3.6

Voici certaines des fonctionnalités les plus intéressantes de Firefox 3.6 pour les utilisateurs :

  • Skins personnalisables (« Personas ») : les nouveaux habillages pour Firefox, nommés « Personas », vous permettent de modifier son apparence d’un simple clic et sans redémarrage.
  • Module de mise à jour des plugins : pour vous protéger contre les failles de sécurité potentielles, Firefox détecte désormais les plugins périmés.
  • Stabilité améliorée : les blocages de Firefox 3.6 dus à des logiciels tiers sont bien moins fréquents qu’auparavant, sans sacrifier les possibilités d’extension.
  • Auto-complétion des formulaires : désormais, lorsque vous remplissez un formulaire sur un site Web, Firefox vous suggère des informations en se basant sur les réponses les plus couramment saisies dans des champs similaires.
  • Performances : les performances JavaScript globales, la réactivité du navigateur et son temps de démarrage ont été améliorés.
  • Formats audio et vidéo ouverts : proposant la meilleure implémentation du marché des éléments « audio » et « vidéo » du HTML 5, Firefox permet désormais de visionner les vidéos en plein écran et prend en charge les « poster frames » (image fixe affichée en attendant que l'utilisateur ne lance la vidéo).

Nouveautés destinées aux développeurs

  • Prise en charge des toutes dernières spécifications HTML 5, notamment l’API de gestion des fichiers locaux.
  • Polices de caractères : prise en charge du nouveau format WOFF (Web Open Font Format), en plus des polices OpenType et TrueType.
  • Dégradés CSS : prise en charge des dégradés linéaires et des dégradés radiaux pour des transitions plus progressives entre les couleurs.
  • Détection de l’orientation de l’écran : Firefox 3.6 peut désormais communiquer l’orientation de l’écran aux sites Web compatibles.

Mozilla chez NoLife

Paul Rouget sur NoLife. Lire la vidéo chez NoLife.

NoLife-TV nous a invités, Paul Rouget et moi à expliquer ce sur quoi nous travaillons chez Mozilla. En 12 minutes, nous avons eu le temps d'aborder plein de sujets :

  • Historique du Web en général et de Mozilla en particulier
  • L'importance des navigateurs dans l'informatique d'aujourd'hui
  • L'évolution des navigateurs et d'HTML 5 et CSS 3
  • Nouveautés de Firefox 3.6
  • Les futures évolutions de Firefox au-delà de 3.6

Chapeau à l'équipe de NoLife-TV, qui a réussi à faire un sujet passionnant d'une simple discussion avec 2 geeks en T-shirt ! :-)

PS : comme je l'ai déjà expliqué, NoLife a besoin de votre soutien, alors n'hésitez pas à vous abonner !

mardi 19 janvier 2010

La sécurité des navigateurs au journal de France 2

C'est Glazou qui me l'a signalé, on parlait sécurité des navigateurs dans le journal du matin de France 2.

Journal télévisé de France 2 à 8h11

Le présentateur :

Il devait être une porte sur le monde pour les ordinateurs, en réalité il est devenu une porte pour les pirates dans les ordinateurs. Le logiciel Internet Explorer — l'un des plus utilisés — a une faille et apparemment c'est suffisamment grave pour que la France et l'Allemagne aient décidé de lancer une alerte. Les deux pays recommandent de ne plus utiliser ce logiciel tant que le constructeur n'aura pas résolu ce problème.

Voix off du sujet :

Un logo célèbre, un nom connu de tous, Internet Explorer le navigateur le plus exploité au monde aujourd'hui déconseillé parce que dangereux. C'est le centre d'expertise gouvernemental, un organisme spécialisé dans les attaques informatiques qui met en garde. Le CERTA diffuse depuis vendredi ce bulletin d'alerte : "Une vulnérabilité permet à une personne malintentionnée d'exécuter du code arbitraire à distance." Autrement dit, une faille dans la sécurité affecte le navigateur. Une faille à l'origine de l'attaque contre Google en Chine. Des militants des droits de l'homme et des journalistes notamment ont ainsi eu leur messagerie piratée. Les autorités allemandes déconseillent elles aussi d'utiliser Internet Explorer et préconisent l'utilisation d'un autre logiciel. Un coup du pour le géant mondial Microsoft, qui tente actuellement de résoudre ces problèmes, un coup dur au moment même où la firme commence à souffrir de la concurrence de nouveaux navigateurs.

Les autres publications se font aussi état de la chose :

A quelques semaines de l'écran de choix des navigateurs qui sera présenté à tous les utilisateurs de Windows, c'est une très mauvaise nouvelle pour la firme de Redmond. Alors que les utilisateurs devront choisir parmi 5 logos de navigateurs affichés, peut-être hésiteront-ils à cliquer sur le E bleu marqué du sceau de l'infamie suite à cette faille hautement médiatique.

On notera toutefois — comme je l'ai déjà dit — que la faille de sécurité 0 day aurait pu toucher n'importe quel navigateur. Aucun éditeur n'est à l'abri de ce genre de choses, qu'il soit libre ou propriétaire. Tous les logiciels complexes ont des bogues. Tous. Sans exception. Là où l'on va pouvoir juger de la sécurité d'Internet Explorer n'est pas en les pointant du doigt pour cette faille 0 day, c'est en chronométrant le temps de réaction de Microsoft. Combien de temps leur faudra-t-il pour corriger cette faille qui touche plusieurs centaines de millions d'utilisateurs ?

vendredi 15 janvier 2010

En vrac et en retard (comme souvent)

Notes

[1] La raison pour laquelle ces améliorations ne sont pas dans Firefox 3.6, c'est qu'il faut qu'on s'assure qu'elles ne posent pas de problèmes de stabilité et n'introduisent pas de régressions. La bonne nouvelle, c'est que 3.7 ne devrait pas tarder :-)

jeudi 14 janvier 2010

J'aime Google ! (mais...)

(Ca va sans dire, mais ça va mieux en le disant : comme indiqué en bas de chaque page de ce blog, ce que j'exprime ici n'est que mon opinion personnelle et ne saurait aucunement être attribué à mon employeur.[1])

Ça fait plusieurs articles que j'écris sur Google ces derniers temps, et certains pensent que je suis en guerre contre la firme de Mountain View. Il n'en est rien. Il faut que que je précise quelque chose d'essentiel : Google est une boîte formidable. Rentable, bien gérée, innovante, qui comprend le Web mieux que personne, qui fait des produits de qualité la plupart du temps. Qui soutient de nombreux projets libres et souvent les formats ouverts. En plus, elle est beaucoup plus écolo-responsable que la moyenne. J'ai plein d'amis et d'anciens collègues qui travaillent là-bas. J'y suis allé déjeuner plusieurs fois à Mountain View et à Paris. Bref, Google — je le répète — est une boîte formidable.

Mais ça reste une boîte. Cotée en bourse. Son devoir, c'est de générer le plus d'argent possible. C'est le système qui veut ça.

Son métier, c'est de profiler les gens, de tout savoir sur eux en leur offrant des services "gratuits". Et de monétiser au maximum ces informations sur moi, avec de la publicité ciblée. Je ne l'invente pas. C'est Andy Rubin, VP de Google qui le dit lui-même : "notre cœur de métier : la publicité".

Mais ne croyons pas qu'il s'agisse de Google en particulier. Une grande partie du business du Web 2.0 repose sur ce principe. Google est le plus gros acteur, mais ça n'est pas le pire. Microsoft aimerait faire aussi bien. Yahoo est pareil. Facebook idem. Et franchement, de ces 4 sociétés, Google est probablement la plus honnête et la plus respectable ! Mais c'est la plus puissante et donc la plus redoutable.

Il y a un accord implicite entre ces sociétés et chacun de nous. C'est : "Laisse-moi tout savoir sur toi, et je te laisse utiliser mes services gratuitement". Mon souci est double :

  1. cet accord est implicite. La plupart des gens ne réalisent pas comment tout cela fonctionne. Ils pensent que c'est gratuit, que c'est une aubaine, qu'on reçoit sans donner.
  2. cet accord est déséquilibré. Il n'y a pas de prix qu'on peut discuter, comparer avec d'autres. Les utilisateurs — sous prétexte qu'il n'y a pas d'argent qui sort de leurs poches — pensent que c'est une bonne affaire. Ils ne réalisent pas que leurs données personnelles, leur vie privée, valent infiniment mieux qu'un peu de temps CPU issu d'un datacenter. Ca rappelle un peu la conquête de l'Amérique, où les colons échangeaient des terres contre quelques verroteries à des indigènes. L'image est forte, je le reconnais, mais elle évoque bien ce marché de dupes, où une des deux parties ignore tout des règles et se fait donc dépouiller d'un bien très précieux qu'elle ne récupérera jamais.

Alors oui, j'aime Google. C'est une boîte formidable. Mais j'aime plus encore ma vie privée, et je compte bien la protéger.

Notes

[1] Voir en particulier Ne pas confondre Tristan Nitot et Mozilla.

mercredi 13 janvier 2010

Google et la Chine

Google vient de publier un long billet sur le blog officiel, intitulé A new approach to China.

La meilleure analyse que j'ai trouvée pour l'instant, c'est celle du Monde : Bras de fer économique et politique entre Google et Pékin. Sans le dire explicitement, Google laisse entendre qu'il y a eu des attaques faites par le gouvernement chinois lui-même, mais le problème est bien plus complexe que cela :

pour Jean-Luc Domenach, directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales et spécialiste de la Chine, Pékin ne peut pas laisser Google partir. "Ce serait une claque terrible pour le pouvoir : toute sa politique internationale est justement fondée sur l'idée qu'il peut imposer ses propres règles", explique-t-il. En termes symboliques, la fermeture de Google.cn serait désastreuse, "d'autant plus qu'aux yeux des Chinois, Google, c'est le seigneur d'Internet, "le" grand moteur de recherche, même s'il reste moins utilisé que Baidu à l'échelle du pays".

Pourtant, on peut aussi entendre un autre son de cloche : Le grand bluff de Google.

une occasion pour Google d'endosser de nouveau un rôle de chevalier blanc, largement émoussé avec les années : Google, qui avait bâti sa réputation sympathique sur la voie alternative qu'il proposait face à l'acteur dominant Microsoft, a bien changé et désormais agace, assumant un rôle de Goliath, attaqué de toutes parts pour son arrogance et ses positions dominantes. La firme joue donc probablement un gros coup de bluff : qui imaginerait que le gouvernement chinois autoriserait Google à sortir de sa politique de censure du web ? Qui croirait un instant que Google tournerait définitivement le dos à un marché de plus de 300 millions d'internautes, le plus grand marché au monde ? Et quel poids possède Google dans les négociations, écrasé par Baidu qui totalise 77% des parts du marché de la recherche Internet en Chine ?

Autres liens :

mardi 12 janvier 2010

Google et Facebook dans le collimateur du public

(Ca va sans dire, mais ça va mieux en le disant : comme indiqué en bas de chaque page de ce blog, ce que j'exprime ici n'est que mon opinion personnelle et ne saurait aucunement être attribué à mon employeur.[1]))

Ca fait plusieurs semaines que je pressens que le vent tourne pour les deux géants des services en lignes gratuits que sont Google et Facebook. Dans ma lecture matinale, j'ai trouvé ces quelques articles :

Il semblerait bien que les utilisateurs de ces services commencent à comprendre comment sont financés services d'apparence gratuite, à savoir grâce au profilage de chacun et à sa monétisation par publicité ciblée (un article est à venir sur le Standblog sur ce sujet).

Alors que l'opinion publique semble se réveiller sur ce sujet, on voit les dirigeants de ces sociétés se prendre les pieds dans le tapis.

Commençons par Facebook, dont le PDG Mark Zuckerberg explique en substance que l'époque où on disposait d'une vie privée est révolue et il dit à dans une interview vidéo avec Michael Arrington :

Nous avons décidé que ça serait la norme sociale (de publier ses informations personnelles) et avons décidé de l'intégrer.

Identity Woman a une réplique cinglante, et ReadWriteWeb aussi :

Cette expli­ca­tion n’est tout sim­ple­ment pas crédible (…) bobard (…) argumentaire à deux balles.

En effet, il faut se souvenir qu'il y a encore peu, Facebook nous vantait (de façon très hypocrite, il est vrai) le respect de la vie privée des utilisateurs, qui était — à le croire — au coeur même de l'ADN de Facebook. Sauf qu'on apprend via les révélations d'une employée Facebook, que c'est tout le contraire.

Pendant ce temps là chez Google, on sent aussi le vent tourner, mais ça n'empêche pas de dire des bêtises, comme ici Philipp Schindle, VP Europe qui se justifie chez NetEco (l'emphase est de mon fait) :

nous ne vous espionnons pas, nous ne vendons pas vos données à des sociétés tierces. Nous ne sommes pas intéressés par vous en tant que personnes. Nous ne connaissons ni votre nom ni vos données personnelles, ni votre compte en banque (...) seul votre fournisseur d'accès à Internet possède votre vrai nom.

Non, bien sûr, Google ne connaît pas votre nom, sauf si vous lui avez fourni, et il est indispensable de le faire si l'on veut utiliser certains services comme GMail[2], ou les fonctionnalités avancées de Google Maps, Youtube et Search et probablement des dizaines d'autres que je n'utilise pas.

La Privacy Policy de Google est particulièrement claire :

les informations de votre compte (votre nom, votre adresse e-mail) sont susceptibles d’être combinées avec celles issues d’autres services Google ou de tiers.

Ainsi donc, alors que la question essentielle du respect la vie privée commence (enfin) à percoler dans les esprits, les deux géants sont pris le pantalon sur les chevilles, inventant des histoires à dormir debout. John Battelle prédisait pour 2010 un scandale lié au non respect de la vie privée. Je crois qu'il commence à pointer à l'horizon, et raconter des âneries aux journalistes et au grand public ne fera qu'amplifier le problème…

Notes

[1] Voir en particulier Ne pas confondre Tristan Nitot et Mozilla.

[2] mais aussi Orkut, Google Analytics, Google Docs, iGoogle, Picasa, Reader, Talk, Contacts, Calendar, Alerts, iGoogle… Vous vous demandez quels services Google vous utilisez ? Allez sur Google Dashboard.

lundi 11 janvier 2010

Sortie de Firefox 3.6 Release Candidate 1

Voilà, c'est officiel, Firefox 3.6 Release Candidate 1 est sorti.

Page Web affichée lors de la mise à jour en Firefox 3.6 RC1

Un petit rappel des nouveautés apportées par Firefox 3.6 :

  • Intégration de Personas (possibilité de changer l'apparence de Firefox d'un clic, sans avoir à redémarrer Firefox)
  • Sécurité améliorée car Firefox 3.6 alerte les utilisateurs si leurs plug-ins (Java, Flash, etc.) ne sont pas à jour. Il faut savoir que les plug-ins sont un vecteur majeur d'attaque…
  • Changements d'intégration des logiciels tiers pour une meilleure stabilité
  • Remplissage automatique des formulaires améliorés
  • La vidéo ouverte native peut dorénavant s'afficher en plein écran et supporte les poster frames
  • Support du format de polices WOFF
  • Meilleures performances :
    • au niveau de JavaScript,
    • de la réactivité générale du navigateur
    • et au démarrage.
  • Éxecution asynchrone des scripts pour accélérer le chargement des pages.
  • Support de l'API fichier d'HTML 5
  • Support de nouvelles technologies Web CSS, DOM et HTML 5.

C'est le moment de tester Firefox 3.6, si ça n'est pas encore le cas !

vendredi 8 janvier 2010

Publicités Google

Dans quelques semaines, les utilisateurs Windows vont se voir proposer un "écran de choix" du navigateur, suite à l'accord entre Microsoft et la Commission Européenne (lequel intervient à la demande d'Opera).

Les utilisateurs de Windows vont donc devoir choisir entre plusieurs navigateurs[1] :

  1. Internet Explorer de Microsoft
  2. Firefox de Mozilla
  3. Chrome de Google
  4. Safari d'Apple
  5. Opera d'Opera Software

On ignore tout de l'efficacité de cet écran de choix, et c'est pour ça que Mozilla ne le considère pas comme une avancée importante. En effet, la plupart des gens ignorent ce qu'est un navigateur. Faites le test autour de vous et demandez à un non-geek ce qu'il utilise comme navigateur. Deux fois sur trois, on vous répondra "Orange/SFR/Darty" ou "Google". En questionnant votre interlocuteur, vous comprendrez qu'il clique sur un "E bleu". Ou un "petit renard".

Aussi, parce que l'utilisateur est confronté à un choix pour lequel il n'a que peu d'information, tout le monde ignore ce que va être sa réaction : cliquer sur le E bleu qu'il a déjà sur son bureau ? Choisir le drôle de renard de chez Mozzarella[2] ? Choisir au pif l'un des trois autres ? Ca relève de la loterie…

C'est pour cela que Google tente le forcing publicitaire, histoire que, familiarisé avec le logo, les utilisateurs cliquent plus sur Chrome que sur les autres icônes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est du lourd, du très lourd... Voici ce que j'ai noté en quelques heures :

Ce matraquage publicitaire pourrait bien se révéler positif pour Google Chrome et pour les navigateurs modernes en général (notez le conditionnel !). Peut-être que l'utilisateur lambda va enfin se demander quel navigateur il utilise et apprendre par là même ce qu'est un navigateur. Il se pourrait même qu'Internet Explorer 6 perde quelques points de parts de marché ("Meurs IE6, meurs !", murmure une petite voix dans ma tête).

Pub Chrome taguée

Pub Chrome près d'Edimbourg. Photo par Bisonbison, utilisée sous licence Creative Commons BY-NC-SA. Trouvée via Framablog.

Et vous, où avez-vous vu des publicités Chrome en France ou à l'étranger ? N'hésitez pas à mettre un lien dans les commentaires !

Notes

[1] Mise à jour : 5 sont visibles sans défilement horizontal, mais un total de 12 seront proposés. Aux 5 listés, il convient donc d'ajouter AOL, Maxthon, K-Meleon, Flock, Avant Browser, Sleipnir et Slim Browser. Merci Irina pour les précisions !

[2] C'est du vécu, promis ! Mais bon, du temps de Netscape, il m'est aussi arrivé, après avoir donné ma carte de visite à une réceptionniste, qu'on me présente comme travaillant pour Nescafé :-D

En vrac

Notes

[1] Ça fait plaisir : l'EFF, c'est la 1re organisation que j'ai soutenue financièrement sur Internet. J'avais acheté au milieu des années 90 un T-shirt "Fight for your online rights", que je viens de retrouver grâce à Archive.org !

mercredi 6 janvier 2010

Two jobs openings at Mozilla!

As Mozilla is focusing on technology and products with more frequent releases —Firefox 3.6 and 3.7, Firefox for Maemo and Thunderbird 3.x are coming soon! — but something different and not product-related is going to take place in 2010. It's called Mozilla Drumbeat. I'll shamelessly steal a piece of the drumbeat Wiki to explain what Drumbeat is about[1] :

  • Long Term Vision: make sure the internet is still open, participatory, decentralized and public 100 years from now.
  • Mission: build community of people who create tools that help others understand, participate and take control of their internet lives.
  • Approach: website and local events gather people actively involved in creating a better internet. Annual Drumbeat Festival as major convening point.

The reason why I blog about Drumbeat today is that there are 2 positions open, one in Paris (France) and one in Mountain View (California).

Should you be interested in working full time on Drumbeat, head over to Mozilla Drumbeat - Open Web Project Producer in order to see if you could fit! (If not, there are other open positions listed on the Mozilla career site).

Notes

[1] Mark Surman has a great presentation about Mozilla Drumbeat.

lundi 4 janvier 2010

En surfant les vagues...

Quelles photos faut-il que je mette dans mon salon (dont les murs sont blancs) ? A vous de me dire :

Ressac (encore)

Numéro 1

Ressac

Numéro 2

Numéro 3

Numéro 3

Numéro 4 (pensez à cliquer dessus pour la voir en grand !)

Numéro 4 (pensez à cliquer dessus pour la voir en grand !)

Voir la suite de l'album.

samedi 2 janvier 2010

Il a neigé ce matin

Neige et nuages noirs

Neige et nuages noirs

vendredi 1 janvier 2010

En vrac, pour commencer l'année

Eh, Papa, viens avec moi prendre une photo, il y a un joli nuage dehors

Hey, Papa, viens avec moi prendre une photo, il y a un joli nuage dehors !

Best Wishes for 2010!

There are many differences between Europe and the US, and the habit of wishing a happy new year is one of them. In the US, one should send cards before the end of the year, while in France and some other countries, wishing a happy new year before it starts is frown upon (so we have all January to send season greetings).

But the good news is that time difference will help me here, since I'm able to publish this after midnight (Paris time) while showing up on my colleagues' screens in the US before the end of the year. :-)

In any case, I wish all of you a wonderful year 2010. May it bring you joy, peace, health and satisfaction in what you try to achieve.

La plage de Saint Aubin sur mer, vers l'Ouest

The beach of Saint Aubin sur mer — Calvados — facing West, at night


Je vous souhaite une excellente année 2010. Qu'elle vous apporte joie, paix, santé et satisfaction dans les objectifs que vous vous fixez.