août 2005 (49)

mercredi 31 août 2005

Changement dans les fils RSS du Standblog

Je viens de passer à la version 1.2.1 de DotClear (merci Olivier) pour une raison toute simple : elle permet de limiter la taille du contenu figurant dans les flux RSS et Atom au lieu de mettre les billets en entier. Je teste cette configuration et je prendrais une décision par la suite. Je compte prendre le temps d'expliquer les raisons de ce changement à l'occasion. Entre temps, je vous donne un bâton pour me faire battre en posant les questions suivantes : est-ce que ce changement est pénible pour vous ? Lisez-vous le Standblog dans votre aggregateur ? Prenez le temps de me laisser un commentaire (poli et sensé, SVP), je suis preneur de feedback...

Extracts from Opera party IRC transcripts

During Opera's 10 years party, a few key people had an IRC chat with the community. Below are a few extracts. It's quite striking to see that despite very different approaches (proprietary codevs Open Source; public company vs non-profit organization), Opera Software and people participating to the Mozilla project may have similar visions and opinions:

Howcome (Hakon Wium Lie, CTO) about Mozilla's standards support:

Mozilla is pretty good. Their and our support for standards are comparable, I'd say. I respect them a lot, even though I - of course - prefer our product.

Howcome's laptop:

I use my laptop always and everywhere. I's an IBM thinkpad X30 - 1.2GHz or so, 512MB memory, 60GB disk. 1024x768 pixels. Light. Runs Ubuntu LInux.

Howcome's text editor:

I've been using gnu-emacs since 1987 and have found no reason to quit.

Howcome about ActiveX:

Active-X is a security threat and a windows-only solution. I don't think it would do us much good to support it

Howcome about Microsoft and the Internet:

Although windows, word, powerpoint and other applications have made computers easier to use for many, I consider the PC - as MS developed it in the 80/90s to be a dead end. Only the internet saved it, and we didn't need MS for that.

Howcome about Bill Gates and Steve Ballmer:

I believe they are hardworking successful man that, unfortunately, not have accepted the responsiilities that comes with their size and power.

Jon S. von Tetzchner (CEO) about IE7:

I think it is great that MS is finally doing some work on IE. Hopefully they will be taking standards more seriously. That will move the web forward.

Actu des navigateurs

mardi 30 août 2005

Mozilla Europe now in Basque language

Thanks to the efforts of Ibon, our Basque contributor (and with help from Olivier), Mozilla-Europe.org is now available in Basque!

Our Web site is now available in 19 European languages.

IE7 may ship early December 2005

According to a blog post by a Etienne Thierry, VNUnet journalist in France, Microsoft France has unveiled the release schedule for its next products:

  • VISTA Beta 2: December 2005;
  • VISTA final release: September or October 2006;
  • IE7 Beta 2: late September 2005;
  • IE7 Final: early December 2005.

Quand Microsoft parle franchement à ses actionnaires

Il arrive parfois que Microsoft joue franc jeu et abandonne temporairement la langue de bois. Ne cherchez pas ces documents impartiaux quant à leurs concurrents du coté du marketing, ou dans la bouche des dirigeants, non. Mais quand il s'agit de publier de l'information destinée aux actionnaires, Microsoft est bien plus raisonnable et impartial. Jugez plutôt :

A propos de Linux :

Le système d'exploitation Linux, qui est aussi dérivé d'Unix et est disponible sans payer sous licence GPL, bénéficie d'une part de marché grandissante d'autant que les fabricant de machines subissent une pression sur leurs prix (...)

(...) quasiment tous les fabricants d'ordinateurs offrent du matériel serveur pour le système Linux.

Le soutien de Linux par IBM a acceleré son adoption en tant qu'alternative aux systèmes d'exploitation traditionnels que sont Unix et Windows. La position concurrentielle de Linux a aussi tiré profit du grand nombre d'application compatibles produites par de nombreux développeurs leaders du logiciel, qu'il soit commercial ou pas.

A propos du modèle Open Source :

Les défis rencontrés par notre modèle commercial peuvent réduire nos marges et notre chiffre d'affaire (...) Ces dernières années, le modèle du logiciel non-commercial a évolué et présente un défi grandissant au modèle du logiciel commercial. Dans le modèle du logiciel non commercial, le logiciel libre produit par des groupements peu structurés de développeurs non payés et rendus disponibles gratuitement aux utilisateurs est distribué par des entreprises à moindre coût, entreprises qui génèrent leur chiffre d'affaire via des produits et services complémentaires, sans avoir à supporter tous les coûts de recherche et de développement du logiciel Libre. L'exemple le plus remarquable de logiciel libre est le système d'exploitation Linux. Il y a une grande variété de logiciels libres disponibles, tels que OpenOffice.org et Eclipse.

A propos d'OpenOffice.org :

Le projet OpenOffice.org offre une application multiplate-forme téléchargeable gratuitement qui a déjà été adoptée par plusieurs fournisseurs de logiciels commerciaux (...)

A propos de Mozilla :

Des concurrents tels que Mozilla offrent du logiciel qui concurrence les possibilité de navigation "Internet Explorer" de nos systèmes d'exploitation Windows.

Voilà qui est bigrement plus rafraîchissant que la langue de bois qu'on nous sert habituellement.

Rappelons par exemple qu'à propos de Firefox, Bill Gates disait ceci :

Je me suis amusé un peu avec, mais c'est juste un navigateur de plus et IE Internet Explorer de Microsoft est meilleur.

Microsoft aurait-il changé ? Qu'on se rassure, c'est juste qu'il est beaucoup moins dangereux de baratiner clients, prospects et journalistes qu'à un actionnaire, pour lequel la sanction est beaucoup plus lourde.

Firefox : 84 millions de téléchargements

Juste à l'instant :

Copie d'écran de SpreadFirefox.com affichant 84 millions au compteur

Opera gratuit et sans pub (mais aujourd'hui seulement)

Voilà qui devrait vous faire plaisir, ou du moins vous faire sourire car venant de ma part :

Pour fêter ses 10 ans, Opera.com vous offre une licence gratuite de son navigateur

Pour une journée seulement, vous pouvez obtenir une version sans publicité d'Opera. Il suffit d'envoyer un e-mail à registerme@opera.com pour obtenir un code d'enregistrement. Cette offre est valide du 30 août 2005 zéro heure (heure de Californie) à minuit.

Je laisse la version anglaise pour la postérité :

Note: For one day only, you can get an ad-free version of Opera. Simply e-mail registerme@opera.com to obtain a registration code. This offer is valid from 12 a.m. Tuesday, August 30 to 12 a.m. Wednesday, August 31 2005 (PDT).

Compte tenu du décalage horaire, l'offre a commencé il y a maintenant 45 minutes et dure encore un peu plus de 23 heures. Foncez ! C'est l'occasion de tester un navigateur de qualité, moderne, respectueux des standards du Web, fonctionnant sur de nombreuses plates-formes et bien plus sécurisé que son équivalent de Redmond...

Pour ceux qui se demandent pourquoi j'incite mes lecteurs à télécharger Opera, qu'on pourrait voir comme un concurrent de Firefox, c'est parce que je pense que le Web a tout à gagner en offrant plus de choix et de diversité. Plus de sécurité (car moins de monoculture), plus de concurrence, plus d'innovation. Plus de mieux, quoi ! ;-)

Ah, j'allais oublier : joyeux anniversaire Opera !.

Mise à jour : il existe maintenant un formulaire en ligne qui est plus réactif, merci à Fabrice Bonny (et aux auteurs de commentaires) pour le lien. Fabrice me demande de vous rappeler que virer le bandeau de pub, ça rend gratuit mais pas libre. Merci pour la précision, Fabrice, mais je crois bien que pour le lectorat du Standblog, la différence est bien enregistrée !

lundi 29 août 2005

La main au porte-monnaie

En ce qui concerne le logiciel Libre, je suis à la fois acteur et consommateur, et je connais bien des deux cotés de la médaille du Libre. Je sais à quel point j'apprécie la qualité du logiciel et ses avantages intrinsèques de pérennité et de liberté. Mais je sais aussi à quel point il n'est pas simple de répondre au succès de certains projets, surtout sur des aspects concernant le matériel.

Aussi, depuis que j'ai retrouvé un travail, j'ai pris l'habitude de soutenir financièrement les projets Libres qui me sont utiles :

  • En mai, j'ai donné 50 EUR à Olivier Meunier, l'auteur de DotClear, mon outil de blog préféré. C'était une évidence. J'utilise cet outil tous les jours et c'est un délice. 50 EUR, ça n'est pas grand chose.
  • De manière plus anecdotique, j'ai acheté il y a quelques semaines (en juin, je crois) un T-shirt Framasoft, dont une partie du prix contribue à financer (modestement) Framasoft.
  • En juillet, j'ai donné 30 EUR à Ubuntu-FR pour qu'ils s'offrent un nouveau serveur qui tienne la charge face à la déferlante d'utilisateurs dans les forums francophones et germanophones. Cette communauté m'a beaucoup aidé au moment où je suis passé sous Linux, il y a plusieurs mois. C'était la moindre des choses que de leur renvoyer l'ascenseur.

Parmi les autres projets Libres (et ils sont nombreux) qui ont besoin de fonds pour continuer, il en est un qui me tient tout particulièrement à coeur. Il s'agit de Wikipedia. Justement, Wikipedia fait un appel aux dons. Je viens de faire un don via Paypal de 30 EUR pour soutenir ce formidable projet[1].

Seulement voilà, j'utilise plein de logiciels Libres, dont OpenOffice.org / NeoOfficeJ, GAIM / Adium, et tout particulièrement Firefox et Thunderbird (ça va sans dire). Aussi, j'ai décidé de faire un don de 30 EUR (ou plus) tous les mois à un projet Libre qui soit en a besoin à ce moment-là, soit me plaît tout particulièrement. 30 EUR, c'est beaucoup pour certains, c'est peu pour d'autres. Alors je vous encourage à faire de même avec la somme qui vous convient. Chaque don compte, même petit : les petits ruisseaux font les grandes rivières, m'expliquait ma Grand-Mère, et tout le monde sait qu'elle a raison...

Notes

[1] Plus précisement, j'ai lancé la procédure de don avant d'être déconnecté à plusieurs reprises par mon modem. J'écris donc ce billet hors-ligne en vue de le publier ultérieurement.

vendredi 26 août 2005

Très en vrac...

jeudi 25 août 2005

La diagonale du flou

Hier, je me suis levé tôt. Beaucoup trop tôt. Alors j'ai réalisé un vieux projet tout bête : regarder le soleil se lever dans un Paris désert. J'ai ainsi marché le long de la Seine, rive gauche, au petit matin. Avec mes habitudes de cadrage, cette rivière obsédante le long du quai à ma gauche, l'attirance que je ressens pour le soleil se combinent pour donner ces trois photos, ou la diagonale est omniprésente :

Une arche sur la Seine

Une arche sur la Seine

Le pont Alexandre III et le grand palais

Le pont Alexandre III

Le pont des arts au petit matin

Le pont des arts au petit matin

En vrac

  • Le modèle contributif, une utopie ?, un long billet bourré de reflexion avec des morceaux de vérité dedans. J'aime rappeler que celui qui donne trouve toujours son compte...
  • A propos du lien précedent, Wikipedia power structure. A lire...
  • Web D Sign / Web by Trust, une brillante idée de Nat Makarevitch longuement discutée à Dijon. Bravo à Nat n'avoir pris le temps de mettre cela noir sur blanc. Cette idée est à rajouté à la liste des innovations permettant d'augmenter la participation de chacun dans le Web.
  • CSS and the Design Litmus Test. Un article que de nombreux développeurs Web devraient lire, même si c'est parfois déplaisant !
  • Les vers, un format comme un autre, avec un Thierry très en forme !
  • L'adolescent, le Skyblog et MSN, une tranche de vie analysée par mon pote Paulo ;
  • Lu dans le New Yok Times, si Hollywood voit baisser l'audience de ses productions, c'est parce que ça fait un bout de temps que le niveau baisse. Quelqu'un peut faire passer ça aux majors du disque et à Pascal Nègre ? ;-)

La Commission Européenne et le logiciel Libre

Merci à l'ami Jean-Louis, qui me signale une chose que j'ignorais : la commission Européenne produit du logiciel Libre et a été amené à créer la EUPL. Voici quelques liens sur le sujet :

Joyeux 10ème anniversaire, Internet Explorer !

Voila, le 24 août 1995, Internet Explorer sortait en même temps que Windows 95. Si vous voulez des détails, David Coursey en a plein.

Ca fait donc 10 ans que Microsoft s'est mis sur le Web. Comptons ensemble, voulez-vous ?

  • de 1995 à 1999, date de sortie d'IE 5.5. Ca fait 4 ans de bataille acharnée contre Netscape. 4 ans de boucherie, d'investissements massifs pour tuer une PME, de hors-jeu concurrentiel soldés par un procès anti-trust où ils ont été reconnus coupables ;
  • de 1999 à 2001, ça fait deux ans en roue libre, à regarder Netscape crever, pour finalement sortir un IE 6.0 qui n'apportait rien d'autre (mais ça n'est pas négligeable) que le Doctype Switching ;
  • de 2001 à 2005 : RIEN, à part le pop-up blocking, réservé à la minorité d'utilisateurs installant le Service Pack 2 d'XP, et des centaines de trous de sécurité bouchés.

Le Web grand public a 10 ans, et en ce qui concerne l'impact de Microsoft sur cette belle invention, on a connu plus glorieux.

Voilà qui renforce ma conviction profonde :

Internet est une chose beaucoup trop sérieuse pour la confier à un monopole.

Mise à jour :

mercredi 24 août 2005

De la théorie à la pratique

Il y a toujours eu une grande différence entre théorie et pratique, entre marketing et déploiement. Daniel explique cela très bien et rapproche les deux pages suivantes :

Notons bien qu'il y a sûrement du vrai dans les méchancetés que Monsieur de la Clergerie dit sur le Libre, mais quoi qu'il en soit, rien n'est jamais tout noir ni tout blanc, ce qui ne manque finalement pas de piquant pour une industrie reposant sur le binaire...

En vrac

Actu des standards

  • Tim Berners-Lee prend sa plume et se transforme en évangeliste des standards Web. Le destinataire de la lettre est l'U.S. Copyright Office qui a annoncé récemment que l'utilisation d'Internet Explorer était obligatoire pour acceder à leur application (via Groklaw) ;
  • Nouvelle version d'A List Apart. Nouveau design, plus de contenu, et même un magasin en ligne ! (Je vais commander un T-shirt, c'est sûr !)
  • Spip 1.8.2 est sorti et l'on notera entre autres nouveautés de nombreuses améliorations de compatibilité XHTML (...). Bravo (et merci) à toute l'équipe Spip ;
  • ZDNet.fr : Sun veut rapprocher les technologies de DRM (oui, je sais, j'en ai déjà parlé hier, mais là c'est un article en français) ;
  • John Dvorak publie les stats de son blog, et la diversité des navigateurs est un vibrant plaidoyer pour les standards. Gecko (Firefox+Mozilla) est à 62%, IE6 à 24%, Opera à 5% et Safari à 9%. Comme il le dit lui même, C'est de mauvais augure pour Microsoft. Ce sont les mêmes utilisateurs qui influencent les autres (...) ;

mardi 23 août 2005

L'ère de la participation (3eme partie)

Toujours dans la droite ligne de mon article sur l'internaute participatif et sa suite, voici une troisième itération sur ce sujet :

  • Ratatium : Droit d'auteur et consommauteurs. J'aime beaucoup ce dernier terme ;
  • Jonathan Schwartz, patron de Sun : Participation Age, qu'on pourrait traduire comme l'ère de la participation... (Podcast de 20Mo, pas encore écouté).
  • Directement lié au point précedent : le lancement de OpenMediaCommons.org, dont le slogan est joli : Trust is the currency of participation age / la confiance est la monnaie d'échange de l'ère participative. N'oublions pas qu'il s'agit de mettre en place un système de gestion des droits numériques de plus. Ouvert, certes, mais DRM tout de même... Il va me falloir un peu de temps pour me faire une opinion sur le sujet.
  • J'aurais déjà du mettre un lien vers le dernier billet de Paul Graham (que m'a suggéré Pascal) qui parle de la passion comme moteur de l'auteur ;
  • Le Wiki en tant que technologie facilitatrice :
  • Flock, un dérivé de Firefox, semble surfer sur la vague participative et a beaucoup impressionné ceux qui ont vu la première démo :

Allez, pour terminer, une citation de Patti Smith, tirée de Télérama du 3 août 2005 (page 14), à propos du montage d'un festival gratuit rassemblant de nombreux artistes, le Meltdown Festival :

Question de Marianne Faithfull pour Télérama : Est-il plus simple de monter ce genre de chose en 2005 que dans les années 70 ?

Patti Smith : Il est plus simple de rassembler, de convaincre. Internet est une chance extraordinaire pour ce genre d'initiatives. Nous, artistes, devons nous servir des outils d'aujourd'hui ! En Pologne, Solidarnosc a fait gonfler la révolution avec des fax. En Espagne, l'an dernier, ce sont des SMS qui sont venus à bout d'un gouvernement de menteurs. L'homme a le pouvoir d'utiliser les technologies à son avantage - et pas l'inverse. Du coté de la culture, c'est particulièrement vrai.

Si vous avez des idées, des pistes à partager, c'est le moment, les commentaires pour ce billet sont ouverts !

Dan Gillmor à propos de l'opposition des blogs et de la presse

Interview par Libération de Dan Gillmor, ex-journaliste au San José Mercury News et fondateur de Bayosphere. La conclusion est intéressante :

Lorsqu'on l'interroge sur l'avenir de la «grande presse», comme il l'appelle, sévèrement chahutée à l'aube du tout-numérique, Dan Gillmor met en garde : «Pas de malentendus, s'il vous plaît.» Le journalisme citoyen n'est pas une remise en cause des grands médias qui restent les principaux pourvoyeurs d'informations et les plus aptes à «surveiller le pouvoir». Les blogs, malgré quelques scoops durant la dernière campagne présidentielle américaine, n'ont pas encore acquis leurs lettres de noblesse. Si le papier doit mourir, peu importe : «Je m'intéresse à l'info, pas au papier.» Les grands médias devront «comprendre qu'ils ne sont plus les seuls à dire où va le monde». S'adapter ou mourir ? «C'est inévitable», mais au bénéfice de l'information : «Le journalisme citoyen n'est pas un projet de critique des médias, mais d'expansion des médias.»

Il y a de l'idée dans la réflexion de Gillmor, et j'en profite pour rebondir rapidement (pardonnez les lieux communs) :

  • Le papier est un mode obsolète de distribution de l'information car reposant sur le déplacement d'atomes :
    • distribution coûteuse ;
    • archivage coûteux ;
    • recherche quasiment impossible.
  • Le papier a un gros avantage : il permet de facturer un service (l'information) en prétendant facturer un bien.
    • Il permet la rémunération de journalistes professionnels ;
    • Il permet de rémunérer le circuit de distribution.
    • Il est plus intéressant d'acheter un exemplaire du journal plutôt que de le photocopier du début à la fin.
  • Internet est opposé au papier :
    • pas facile à facturer (et ça manque bigrement, un moyen universel, sécurisé et ouvert de micro-paiement)
    • Il repose sur le modèle publicitaire, avec les inconvénients et les risques de dérive qu'on connaît...
  • Internet est un complément du papier :
    • Les blogs sont plus un complément à la presse papier (ce que Gillmor appelle "la grande presse") qu'un remplaçant ;
    • Les blogs sont aussi un contre-pouvoir au contre-pouvoir de la presse (et ça, c'est une bonne chose).
    • Je ne crois pas qu'on puisse se passer de journalistes (bien) payés. Au contraire, les blogs ont les moyens de mettre la pression sur les publications de mauvaise qualité.
    • Le papier est lisible partout, sans disposer d'un équipement coûteux ;
    • Le papier a une durée de vie bien plus longue qu'une information électronique (sauf si on respecte les formats ouverts et qu'on a une procédure d'archivage en terme de format matériel).

Et vous, qu'en pensez-vous ? (Oui, les commentaires sont ouverts pendant quelques jours pour ce billet).

Mise à jour : j'ai rajouté des élements de réflexion dans le texte, suite aux commentaires et e-mails des lecteurs. Je les ai marqué en italique pour les différencier. (Plus préciséments, j'ai mis de l'emphase dessus, ce qui est représenté en italique).

En vrac

  • Résister au changement, par Karl. Ou comment les américains pauvres sont les premiers à défendre le système inégalitaire... Ca correspond très bien à ce que j'ai pu vivre et lire. L'exemple du système américain peut être transposé à un grand nombre de domaines, les standards du Web et le respect de l'environnement, par exemple.
  • Google s'apprête à lever 4 milliards de dollars. C'est toujours beaucoup moins que chez Microsoft, qui doit approcher les 60 milliards de cash (j'ai la flemme de recherche l'info exacte) ;
  • Et si votre imprimante vous fliquait ? ;
  • Le fabricant du cable intelligent joue au con, encore de l'excellent travail par Format-Ouverts.org (qui devrait déjà être dans votre aggrégateur RSS !) ;
  • Tim Berners-Lee encore reconnu, et ça n'est que justice... Rappelons que TBL a inventé le Web et surtout a publié les spécifications sans demander de rétribution, ce qui a permis l'essor du Web tel qu'on le connaît aujourd'hui.
  • Avant, on parlait de Microsoft Internet Explorer 6. Dans le futur on parlera de Windows Internet Explorer 7, enterrant par là même toute éventualité d'une version Mac. Le plus étonnant, c'est que c'est sur un Mac qu'a été fait le logo IE7, si j'en crois le billet de BlogZinet :-).

samedi 20 août 2005

Allo Ducon ? le piratage, c'est mal !

Le petit con qui pompe mes articles et le republie sur son blog MSN en laissant entendre qu'il l'a écrit lui même s'expose à des déconvenues, d'autant que les articles repompés sont nombreux, très nombreux. J'aurais bien laissé un commentaire, mais il fallait rouvrir un compte PassPort, et euh, comment dire... non merci. J'aurais bien contacté par messagerie, mais il ne communique pas son nom ni son adresse mail. Tant pis, on fait un billet, un trackback et un détour par la case signaler un abus.

vendredi 19 août 2005

En vrac

  • Formats-Ouverts.Org à propos de la censure de Londres 2012 (rah zut, me voilà hors la loi !) ;
  • Yahoo embauche des ingénieurs connaissant le code de Firefox ;
  • Comment gagner 30% de parts de marché en 12 mois (PDF), le plan de Microsoft pour anéantir Netscape en 1997. C'est vieux, mais ça reste fascinant de voir comment Microsoft a mis en oeuvre sa stratégie. Trois extraits : il faut cloner et dépasser Netscape ; il faut être prêt à faire des chèques et Nous devons nous assurer que Windows est perçu par les utilisateurs comme étant la meilleure façon d'accéder à Internet. Quand on pense qu'une fois la victoire certaine, ils ont fini en roue libre en démantelant les équipes IE/Win et IE/Mac...
  • Un lecteur surnommé Le Petit Prince me suggère très judicieusement de dire Taux d'utilisation (de Firefox) plutôt que parts de marché. Je trouve ce dernier plus facile à comprendre, mais je note la suggestion...
  • Attention pas recommandé pour le boulot : how to fsck, open source style. J'ai enfin compris ce que patcher le Kernel voulait dire. Il me manquait juste un schéma ! (Merci à Phire pour le lien).

Mozilla-europe.org now available in Lithuanian!

Thanks to great Lithuanian volunteers lead by Jolita, there is now an officiel Mozilla Web site in Lithuanian!

Mozilla-Europe.org is available in 17 European languages, with others in the pipe (23 in total). I suspect that Basque may be the next one, hopefully very soon. This is definitely a very good thing that goes with Gerv's post about covering 95% of Internet population in their native language with Firefox 1.5...

L'utilisateur moteur du réseau, une mise à jour

Il y a quelques jours, je publiais une article au titre bien trop flou : Quelques réflexions en vrac, portant sur le fait que l'utilisateur devient contributeur, que ce soit en terme de contenu, de meta-données, de relais technique ou de logiciel. Je listais un certain nombre d'innovations permettant ce glissement au profit de l'utilisateur.

L'article de Wired et mon billet ont été mentionnés ici ou là :

Depuis, les lecteurs du Standblog ont laissé de nombreux commentaires constructifs (merci d'avoir joué le jeu !), et j'ai été contacté par e-mail par de nombreuses personnes. Voici donc quelques ajouts à cet article :

  • NewsForge à propos du logiciel Libre comme facteur d'innovation sur les routeurs Wifi : Linux wireless freedom with OpenWrt. Un article qui décrit bien les capacités d'OpenWRT, sans pour autant aller aussi loin dans la prospective que l'excellent article de Robert X. Cringely, The little engine that could ;
  • L'utilisateur comme moyen de diffuser la musique, une idée défendue avec beaucoup d'énergie par Ignazio Lo Faro
    • BnFlower, une communauté de diffusion de musique par les internautes (l'utilisateur en tant que promoteur) ;
    • WeedFrance, l'utilisation du peer to peer pour diffuser de la musique (l'utilisateur en tant que relais technique pour la diffusion) ;
    • Diffusabilité, le blog d'Ignazio Lo Faro.

Je vois venir le moment où il va me falloir ouvrir un Wiki pour gérer l'évolution de cette idée...

Tim Bray started it all...

Tim Bray started posting pictures of sunset and a plum. I could not help but respond with those two pictures:

Little white cabins ont the beach at sunset

Little white cabins on the beach in Normandy at sunset

Two cherry tomatoes on a wooden table

Two cherry tomatoes on a wooden table

Related stuff:

Produire des produits trop fiables est mauvais pour la croissance : le cas Leica

Lu dans Telerama un excellent article sur le Leica M, l'appareil photo mythique qui a lancé le 24x36 (merci à Yann pour le lien). Photographe amateur, passé successivement du reflex argentique au compact numérique puis au reflex numérique, je constate la justesse de la conclusion de l'article :

Dernière marque européenne d'appareils photo, Leica ne souffre-t-elle pas aussi d'un comportement économique anachronique dans nos sociétés de consommation adeptes du jetable ? Un Leica est conçu pour durer toute une vie. Son prix peut monter jusqu'à 10 000 euros. Sans compter les objectifs ; un 50 millimètres peut valoir 1 500 euros. Pas à la portée de toutes les bourses, et les acheteurs se raréfient... D'autant que ces appareils sont si solides qu'on en trouve à bien meilleur prix d'occasion. Leica n'aurait donc pas retenu la leçon de sa propre histoire. Elle qui avait envoyé aux rayons des antiquités tous les appareils de son temps risque de les rejoindre à son tour, faute d'avoir compris les innovations de notre époque.

Il n'en reste pas moins que jeter toujours plus pour consommer toujours plus n'a qu'un temps, car nous vivons sur une planète dont les ressources ne sont pas infinies... Il n'y a que dans le virtuel (le logiciel ou le contenu, la musique, les films) que cette approche est possible.

jeudi 18 août 2005

Trucs et futur de Firefox (et de Thunderbird)

Prius+, le retour

J'ai eu une petite discussion par mail avec Felix Kramer, à l'origine de la Prius+ dont je parlais précédemment. Félix, que je salue ici (il parle français), me signale un article en français publié par le Nouvel Obs', Amérique : la folie hybride. Félix, interviewé, pose le problème avec acuité :

Dans le cas des hybrides, le fait de posséder une voiture non polluante n'apporte aucune gratification autre que la bonne conscience écolo. L'énorme bénéfice que représentent ces voitures apparaît à l'échelle de la société, pas de l'individu. C'est tout le problème, souligne Felix Kramer.

Il n'en reste pas moins que de parler de cela, c'est commencer à sensibiliser les conducteurs. Je reviendrais donc sur le sujet !

Protection de la marque Linux(R)

Voilà qui est bigrement intéressant ! J'apprends via l'excellent Groklaw que Linus Torvalds, propriétaire de la marque Linux, a chargé une organisation de faire respecter la marque. Groklaw explique très bien pourquoi.

En quoi c'est intéressant ? Parce que cela fait des mois que j'explique pourquoi Mozilla Foundation protège les marques dont elle est propriétaire. Cette démarche n'est pas toujours comprise par les développeurs de la communauté, et la réponse que j'entends souvent est : Mais pourquoi c'est pas pareil pour Linux ?. Voici la réponse : ça devrait être pareil pour Linux, et Linus Torvalds vient de le comprendre. D'après ce que je comprends du droit américain des marques, c'est très rassurant sur l'avenir de Linux : j'étais en effet peu rassuré de ce point de vue là, car n'importe qui, jusqu'à présent, pouvait utiliser la marque Linux sans devoir en réferer à qui que ce soit, y compris pour faire du mal à la communauté, comme l'a fait SCO en son temps.

Aussi, protéger la marque n'est en rien un plaisir, mais plutôt un mal nécessaire, et le monde est ainsi fait...

Et si 2006 devait être l'année du SVG ?

Vous avez sûrement entendu parler de SVG, non ? Alors foncez lire l'article SVG sur Wikipedia ! (ou encore, pour les anglophones, la page About SVG du W3C).

En substance, SVG, c'est un format ouvert proposé par le W3C et basé sur XML. Ah, un nouveau format ! Mais comment pourrait-il avoir du succès ?

Pour avoir du succès, il faut plusieurs choses :

  1. un besoin de l'utilisateur : graphisme dans le navigateur
  2. de l'information sur le format (une conférence, peut-être ?)
  3. des outils pour produire du contenu (un bon logiciel Libre, par exemple)
  4. des logiciels pour l'afficher

Eh bien justement, on a tout ça en stock, et je le prouve !

Le besoin d'afficher des images dynamiques dans une page Web

L'unique façon de faire actuellement, c'est de générer le graphisme coté serveur et envoyer l'image bitmap au navigateur pour affichage. Avec les applications de type Ajax, où la page n'a pas besoin d'être rechargée pour permettre sa mise à jour, SVG et son alternative canvas sont nécessaires pour permettre l'affichage de graphes dans une page.

De l'information :

Des outils de production de contenu SVG :

Des logiciels pour afficher le SVG :

  • Firefox 1.5 (très bientôt sur votre écran ;-) supportera un gros sous-ensemble de SVG (plus précisément, tout SVG 1.1 Full sauf declarative animation, SVG fonts, textPath, filters, patterns ;
  • Opera supporte SVG Tiny (un sous-ensemble de la spécification) ;
  • Un plug-in pour Internet Explorer : Adobe SVG Viewer.

Alors non, je ne suis pas en train de prédire un déferlement de SVG dans les mois à venir : c'est bien pour cela qu'il y a un point d'interrogation dans mon titre. Par contre, je pense que tout est en place pour que SVG (et canvas), puissent sortir des laboratoires et conquérir les postes des utilisateurs.

En vrac

Me voilà donc revenu de vacances et même si je n'ai pas réellement pu me déconnecter, il s'est quand même passé pas mal de choses ces temps-ci :

Rions un peu avec les bounties, les wedgies et Darl McBride

Autant vous prévenir de suite, c'est de l'humour de geeks ! L'inégal UserFriendly m'a fait hurler de rire avec cette bande dessinée du 14 aout. Avant de cliquer sur le lien, quelques indications pour saisir la chose :

  • Un Bounty, c'est une prime offerte pour effectuer une tâche dans le domaine du logiciel Libre. Voir par exemple Gnome Miscellaneous Bounties ;
  • Un wedgie, c'est une blague de potache américain. C'est le fait d'empoigner l'élastique de la partie arrière du sous-vêtement de la victime et de le remonter aussi haut que possible pour lui faire mal aux fesses et le rendre ridicule. En français, on pourrait parler de coinçage de rideaux dans la fenêtre. Il existe une variante mythique, l'Atomic Wedgie, qui consiste à tirer tellement fort sur l'élastique au point d'arriver à le passer au dessus de la tête de la victime et à le ramener sur le front. ;
  • Darl McBride, est l'odieux personnage qui dirige SCO et qui a commencé à racketter les grandes société utilisant et contribuant à Linux, avec le soutien de Microsoft. Evidemment, Darl McBride, et c'est un euphémisme, n'est guère apprécié par les partisans du logiciel Libre...

Bon, maintenant, vous pouvez lire la BD !

mercredi 17 août 2005

Actu Firefox

Moins d'un litre aux cent kilomètres pour une berline

On peut hacker sa Toyota Prius en rajoutant des batteries et faire ainsi descendre la consommation à moins d'un litre aux 100km sur des petites distances (4 fois plus économique que la Prius d'origine). Bravo à CalCars qui a rajouté des batteries dans le coffre et une prise électrique qui permet de "faire le plein" pour 20 centimes d'Euro.

Le plus étonnant, c'est que les faucons proches de la maison blanche poussent à la roue, expliquant que réduire la consommation de pétrole américaine, c'est limiter le financement des groupes terroristes !

Pour ceux qui aiment l'arithmétique, quelques billes pour jouer avec la calculette (et vérifier mes calculs ) :

  • 1 gallon = 3,7854118 l
  • 1 mile = 1,609344 km
  • la Prius+ peut donner jusqu'à 250 mpg d'après Associated Press au lieu de 60 mpg pour la Prius disponible dans le commerce.

samedi 13 août 2005

Aujourd'hui, DotClear a deux ans !

Quand j'ai commencé à bloguer, il y a un peu plus de trois ans, j'ai mis du temps à trouver l'outil qui s'approchait de la perfection. J'ai commencé avec Blogger.com, en virant le gabarit par défaut (qui n'en manquait pas, de défauts, n'étant ni sémantique ni conforme), puis en passant à B2, écrit par Michelv qui a cessé de le maintenir par la suite. Je cherchais donc un outil simple, élegant, sécurisé, extensible, produisant du code conforme, clean, pour tout dire, et je suis tombé sur DotClear. Enfin, "tombé", c'est un peu exagéré : Olivier et moi avons longuement discuté de ce que devrait offrir DotClear, moi poussant le point de vue de l'utilisateur (facile, très facile), Olivier répondant souvent non, ça n'est pas possible avant de revenir, quelques nuits blanches plus tard, avec une solution élégante et ingénieuse (beaucoup plus difficile, rien que parce qu'il faut se farcir les babillages de l'utilisateurs potentiel).

Le 21 septembre 2003, Olivier migrait les données de mon ancien blog vers le nouveau et depuis, c'est le bonheur. Oh, rien de fabuleux, hein ! Ca "juste marche", comme on dit de l'autre coté de la mare. Et c'est ce que je lui demande. Une interface élégante (avec plein de raccourcis clavier pour aller plus vite !), une notation Wiki qui produit le XHTML Strict sans s'emmêler les pinceaux avec les balises mal fermées, un système de gabarits et de greffons (respectivement templates et plug-ins pour les anglophones) qui marche bien, voilà ce que demandait le peuple. Depuis, Mozilla Europe et OpenWeb sont eux aussi équipés de DotClear pour gérer leurs actualités respectives, suivant ainsi l'adage qui veut qu'on ne change pas une équipe qui gagne.

C'était il y a deux ans. Depuis, Olivier est devenu un ami puis un collègue, sans pour autant cesser d'être un photographe. Alors, comme Olivier n'est pas seulement un blogueur ni un codeur, mais aussi un photographe qui publie ses oeuvres sous licence Creative Commons, j'ai décidé de mettre ici une deux photos prises par Olivier :

Coccinelle au bout d'un brin d'herbe

Coccinelle

Photo noir et blanc du lac bénit, dans les Alpes

Lac Bénit

vendredi 12 août 2005

Quelques réflexions en vrac

Je parcours à l'instant un article intéressant de Wired, We are the Web, qui a ceci pour chapô :

L'introduction de Netscape en bourse n'etait pas limitée à l'e-commerce et aux Dot-Com. Au fond, c'était une nouvelle force culturelle reposant sur la collaboration de masse. Les blogues, Wikipedia, le logiciel Libre, le peer to peer : voilà le pouvoir du peuple.

Au delà de cette idée et de sa capacité à me faire réfléchir, cet article, et en particulier sa conclusion (nous assistons à la naissance de la Matrice), sont un peu décevants. Pourtant, il fait écho à ce que je constate : la formidable puissance de l'intelligence collective, quand elle trouve des façons de s'organiser[1].

La force du Web, c'est sa communauté. C'est l'internaute, bien souvent, qui fait le Web.

Le blog, Wikipedia, le logiciel Libre, les wikis sont autant d'occasions pour l'utilisateur de se transformer en contributeur, comme Tim Berners-Lee l'envisageait dès les débuts du Web.

Il y a aussi la culture du don. Je blogue pour mon plaisir, je publie mes photos sous Creative Commons, je retouche un article Wikipedia avec gourmandise, je m'éclate à contribuer au projet Mozilla, et je ne suis pas le seul (c'est le moins qu'on puisse dire). Framasoft publie justement une traduction d'un article américain sur le sujet : Free as in free speech or free as in free labour ?.

Voici, en vrac, quelques débuts de reflexion sur le potentiel que nous avons entre nos mains aujourd'hui, et quelques innovations qui peuvent changer le monde (ou pas).

Innovations technologiques logicielles

Internet a permis le développement du logiciel Libre à une échelle jamais connu jusque là. En commençant par FTP, Usenet et CVS puis en passant par des applications Web comme Bugzilla. Mais des technologies émergentes vont pouvoir générer de nouveaux usages dont je n'ai pas encore idée. En voici une liste rapide :

  • Web Services, à la mode d'Amazon, Google, eBay, FlickR, qui permettent de fournir de nouveaux services en assemblant ceux existant ;
  • RSS, par sa capacité à interconnecter différents services de façon simple ;
  • Les extensions de Firefox, GreaseMonkey en tête (pour moi, c'est une innovation phénoménale, même si elle n'est que balbutiante et pas encore à mettre dans toutes les mains) ;
  • Le Peer to Peer, dont BitTorrent n'est qu'un début ;

Innovations technologiques matérielles

Innovations sociales

  • Creative Commons, en tant que cadre juridique simplifié ;
  • Creative Commons et le fait que les termes de la licence soit machine-readable, voir par exemple Creative Commons Yahoo! Search
  • L'avènement des pro-ams, amateurs de niveau professionnel, dont les rangs sont gonflés par la société des loisirs, les 35 heures (en France) et la baisse des coûts de nombreux équipement électroniques et informatiques (APN, home studio, video numérique).
  • La conjugaison des pro-ams avec Creative Commons et la possibilité pour chacun de publier à coût très bas, de façon individuelle avec un blog ou collective sur un Wiki est une formidable opportunité.

En conclusion : a vous de jouer !

Je vous confie ces idées, mal dégrossies, utilisant une fois de plus le Standblog comme bloc-note public, et pour une fois, je rouvre (temporairement) les commentaires et vous invite à rebondir sur ce brouillon en vous posant les questions ci-dessous. Pour l'instant, et dans l'esprit des séances de remue-méninges, je vous demande de ne pas critiquer ce qui est dit là (oui, je sais, c'est vraiment dur). Qu'importe si une idée est saugrenue, il faut pouvoir l'exprimer sans crainte, car elle peut donner naissance à d'autres idées. Par la suite, dans un processus darwinien, seules les meilleures idées survivront, sans pour autant que les mauvaises aient été inutiles.

Voici donc les questions que je pose à mes lecteurs :

  • Quelles sont les innovations potentiellement perturbatrices que je n'ai pas su lister ici ?
  • Quels sont les projets qui pourraient fédérer les énergies de la collectivité, comme est en train de le faire Wikipedia ?

Allez, à vous de jouer, en respectant les règles du jeu, s'il vous plaît !

Mise à jour : la suite du propos dans un autre billet, l'utilisateur, moteur du réseau...

Notes

[1] mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis : la connerie aussi est parfois incroyable de puissance, il n'y a qu'a voir les différents forums ou encore la possibilité de certains de manipuler les masses, pour que chacun finisse en chemise brune sur fond de bruits de bottes...

mercredi 10 août 2005

En vrac

Parts de marché des navigateurs : un peu de prospective

Comme je l'indique à NetEconomie.com, Firefox a dépassé toutes nos espérances en terme de parts de marché[1].

Sur SpreadFirefox, un contributeur fait un graphe délirant sur le sujet : il reflete ma perception de la réalité jusqu'en juillet 2005, et prédit ensuite qu'en 2007, Internet Explorer passera en dessous de la barre des 20%. D'après moi, ça n'est pas crédible ni même souhaitable : personne n'a vraiment envie que cela se passe ainsi. Je m'explique :

  • Internet n'a rien à y gagner. En biologie comme sur le réseau, la diversité est facteur de robustesse, alors que monoculture est synonyme de danger.
  • Microsoft est décidé à ne pas se laisser faire, et la sortie d'une beta d'IE7, même si elle est très médiocre pour l'instant, en est la preuve.
  • Je pense qu'Apple, sauf bévue monumentale toujours possible, est bien placé pour gagner des parts de marché, et Safari va lui aussi progresser mécaniquement ;
  • Je souhaite qu'Opera persiste sur le marché, d'autant que la multiplication des navigateurs sur téléphone mobile / PDA est pour lui une belle opportunité ;
  • Mozilla Foundation, dont l'objectif est de "promouvoir le choix et l'innovation" n'a pas intérêt non plus à atteindre le monopole, sauf à renier sa sa vocation et voir les forks et les variantes fleurir.

Je ne sais pas moi-même où va s'arrêter Firefox, alors ne comptez pas sur moi pour faire la moindre prédiction sur le sujet.

Pourtant, je suis tombé sur les statistiques des navigateurs de la BBC, site grand public s'il en est. Gecko représente 14,3%, dont 12,1% de Firefox, mais ça n'est pas ça qui est important. Ce qui compte, c'est la proportion de Windows XP Service Pack 2 : 21% (en croissance).

A partir du moment où IE7 va sortir, la grande majorité des utilisateurs de Windows va réaliser qu'ils sont des citoyens de seconde classe délaissés par Microsoft. Pour bénéficier d'un navigateur moderne, il faudra avaler la couleuvre Service Pack 2 (quelques dizaines de méga-octets de téléchargement et DRM à la clé) puis télécharger IE7. Ou il suffit de télécharger directement les 5 méga-octets de Firefox. Bien sûr, de nombreux utilisateurs préféreront passer au Service Pack 2, d'autres s'en contrefichent, et les derniers, enfin, migreront à Firefox 1.5, portant la part de marché du rusé renard en direction des 30%. Il est probable que cette question empêche quelques millionnaires de dormir à Redmond.

Notes

[1] je déteste toujours autant ce vocable, mais continue de l'utiliser faute de mieux

lundi 8 août 2005

Le soir, le soleil se couche, et c'est beau

Le soir, le soleil se couche, et c'est beau

Coluche l'a déjà dit :

On était pour se casser, y a un vieux qui nous a dit : "Ah mais attendez le soir, le soleil se couche et c'est beau !". Bon, alors on a attendu. Effectivement, le soir, le soleil se couche, c'est beau. Bon allez, on se casse !" Non, attendez.,le lendemain il se lève." Ah ! Alors c'est tous les jours? On a attendu le lendemain. Effectivement le soleil se lève. C'est très beau. Bon allez, on se casse ! T'achètes deux cartes postales : une du lever, une du coucher. Y a pas de raisons de rester pour ça.

Bah, moi, je suis resté. Et dès que le soleil se couche, je prends des photos. C'est tellement banal qu'on pourrait même appeler ça des clichés. La preuve, c'est que Molly, du WaSP, fait de même à Hawaii. Depuis que je suis né, je vois des couchers de soleil. Et pourtant, je ne m'en lasse pas...

Coucher de soleil sur la mer le 1er août 2005

Coucher de soleil sur la mer le 1er août 2005

Ci-dessus : pris le 1er août 2005

Coucher de soleil sur la mer le 7 août 2005

Ci-dessus : pris le 7 août 2005.

samedi 6 août 2005

Devoirs de vacances, ou comment faire d'une pierre trois coups

Quelqu'un dans mon entourage a eu l'idée sotte et grenue de dire à mes enfants et à leur bande de copains qu'on allait visiter le zoo du coin. Je ne suis pas fana des zoos en tant que tel (les animaux en cage ont rarement l'air épanoui), mais en plein mois d'août, je redoutais la cohue des vanille-fraise engoncés dans des bobs Ricard accompagnés de morveux surexcités. J'y suis donc allé à reculons, pressé par les enfants. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés au Cerza, un parc zoologique situé du coté de Lisieux (ville fameuse par sa récente basilique façon tas de crème chantilly). Tant qu'à y passer une journée, me dis-je, autant qu'elle soit productive d'un point de vue photographique : j'embarque donc avec moi le matériel photo, et ça donne cet album sur FlickR, dont voici quelques extraits :

Panthère du Sri Lanka

Tigre

Volatile inconnu de couleur grise, au bord d'une mare

Et comme je suis d'un naturel d'un partageur et que je trouve que ces photos sont plutôt réussies (la météo et la qualité du parc y sont pour beaucoup), j'ai décidé de les partager en Creative Commons sur FlickR et de les mettre à disposition de Wikimedia Commons. C'est ainsi que je fais d'une pierre (la visite au Cerza) trois coups :

  1. une promenade éducative avec Philippine (le pauvre Robin était retenu par son stage de voile) ;
  2. le plaisir égoïste de faire de jolies photos ;
  3. le plaisir de partager mon travail bénévole avec les lecteurs et éditeurs de Wikipedia.

Seulement voilà, je suis bien incapable de reconnaître tous les animaux de l'album. Aussi, je me demande si quelques uns de mes lecteurs s'interessant aux animaux en tout genres pouvaient passer quelques minutes à légender mes photos en y laissant des commentaires. Une fois que cela sera fait, je pourrais mettre les photos ainsi légendées sur Wikimedia. Alors, si ça vous dit, c'est à vous de jouer !

Mise à jour : Merci à Isoph pour ses suggestions : on progresse ! Du coup, j'ai rajouté d'autres photos prises à l'occasion de la visite au Cerza.

En vrac, à propos des standards et de Firefox

vendredi 5 août 2005

Séance photo poussant à la reflexion

Oui, on peut réflechir avec un appareil photo. Il suffit d'aller dans un/des endroit(s) propice(s). Ce matin, histoire de profiter un peu de mes vacances gentiment écornées par l'annonce de Mozilla Corporation, je suis tombé du lit et je suis allé faire la tournée des cimetières militaires du coin, américain, canadien et allemand. Coté photo, ça donne ceci :

croix sur une tombe au cimetière militaire américain de Colleville sur Mer

Coté réflexion, ça oscille entre deux airs qui trottaient dans ma tête :

  • Tristesse, avec Southampton Dock, des Pink Floyds : They disembarked in '45, and no one spoke and no one smiled, there were too many spaces in the line... ;
  • Plus de recul sur la bêtise de la guerre, avec l'incontournable Brassens est ses deux oncles. (la chanson avait fait scandale a l'époque).

Les photos seront mises sur Wikimedia Commons prochainement.

En vrac

Bon, et maintenant, je retourne à mes vacances et mes photos (et l'uploade de mes photos sur Wikimedia Commons :-). Tiens, au fait, vous avez vu que mon voeu de voir un article sur la Patrouille de France s'est exaucé ? Encore un coup de Magic Wikipedia !

jeudi 4 août 2005

A propos de Mozilla Corporation

Beaucoup d'encre virtuel a coulé à propos de la création par Mozilla Foundation de Mozilla Corporation. On a entendu et lu énormément de bêtises sur le sujet. Il faut dire que le sujet porte au fantasme, d'autant que c'est l'été, les rédactions sont sous-staffées plus encore que d'habitude, alors on a plus de chance de tomber sur quelqu'un qui connaît mal le dossier, ou qui est débordé, même si on est pas à l'abri d'une bonne surprise. Ainsi, j'ai été interviewé par ZDNet.fr et par 01Net.com, et dans les deux cas, cela a donné des interviews respectant très fidèlement ce que j'ai pu dire. Bravo à Estelle Dumout et Guillaume Deleurence pour leur professionalisme (Guillaume Deleurence travaille sur enregistrement, ce qui prend plus de temps, mais est garant de qualité).

Ainsi donc, comme je l'écrivais en anglais, Mozilla Corporation a été créé, mais ça n'est pas une entreprise typique.

Chris Blizzard, membre du conseil d'administration de Mozilla Corporation, écrit cela très bien (surtout après une rapide traduction de votre serviteur) :

Nous avons créé une entreprise. Cette entreprise est la propriété à 100% de Mozilla Foundation. Même si l'entreprise n'est pas à but non lucratif, il est important de comprendre que l'objectif premier de la nouvelle entreprise est identique à celle de sa parente : "promouvoir le choix et l'innovation sur Internet". Le but premier n'est pas de créer de la valeur pour les actionnaires. C'est un but radicalement différent que celui couramment rencontré dans les entreprises à but lucratif. Nous faisons très attention dans notre communication en disant "filiale soumise à l'impôt" plutôt que "filiale à but lucratif". Pour résumer : la nouvelle filiale n'est pas une entreprise qui va vendre des produits, elle ne fera pas d'introduction en bourse et n'est pas là juste pour faire de l'argent. Ca n'est rien d'autre qu'un mécanisme pour atteindre les objectifs de la Mozilla Foundation et du projet Mozilla.

Alors pourquoi créer une filiale soumise à l'impôt en plus de la Foundation existante ?

La raison est simple à comprendre... pour peu qu'on ait des notions sur la réglementation fiscale en cours aux USA dans le domaine des fondations à but non lucratif :-)

Attention

Si vous n'avez pas peur des approximations et autres inexactitudes qu'un ingénieur français pourrait faire en vous expliquant cela, vous pouvez fermer la fenêtre et plonger sans réserve dans la théorie du complot. Sinon, je vous demande la plus grande indulgence dans la lecture de ce qui suit, et je me permet de vous féliciter à la fois de votre témérité et de votre soif de comprendre ;-). Après ces précautions d'usage, je continue mes explications ? C'est parti !

Un peu d'histoire

Quand Mozilla Foundation a été créée en juillet 2003, on n'imaginait pas qu'on puisse gagner de l'argent en faisant un navigateur Libre diffusé gratuitement face à un monopole aussi puissant que Microsoft.[1] On crée donc une structure légère prévue pour vivre principalement des dons, dont les deux millions de dollars d'AOL. Cette structure sera donc une entité de type non-profit (non lucratif), ce qui est, aux Etats-Unis, ce qui ressemble le plus à une association loi 1901, sans pour autant avoir les même droits et devoirs.

Un peu de fiscalité

Je vais laisser la parole à Mitchell Baker pour aborder ce sujet (je suis meilleur en traduction qu'en droit fiscal américain ;-) :

Les lois (fiscales) sur les entitées à but non lucratif sont bien balisées pour des organisations traditionnelles comme les musées, les universités et les associations caritatives traditionnelles. Mais pour les organisations comme Mozilla Foundation, qui développe et distribue des logiciels pour l'utilisateur final, le problème et tout neuf, et l'application de la loi pour ces organisations n'est pas clairement défini pour l'instant. L'expérience prouve que cette incertitude rend très complexe la gestion du succès de Firefox. Il est difficile de savoir quelles relations avec des entités commerciales il est opportun de poursuivre pour une non-profit et comment les structurer. Il est difficile de savoir ce qui est approprié ou pas en terme d'activité. Il est difficile de déterminer quels sont les moyens logiques pour une non-profit de gagner de l'argent, et ce qu'il l'est moins.

Des opportunités financières non prévues

Depuis le lancement de Firefox, Mozilla Foundation s'est rendu compte qu'il y avait des moyens de gagner de l'argent autres que les donations, dont les liens avec les sites listés dans la boite de recherche située en haut à gauche de Firefox, qui proposent par exemple des système d'affiliation. Si ces gains deviennent important sur le long terme, le fisc américain peut déterminer que le statut non-profit, qui fait que la structure est exemptée d'impôts sur les sociétés, a été attribué à mauvais escient, ce qui serait une mauvaise surprise.

Pour éviter cela, une filiale à 100%, non exemptée d'impôts, a été créée. C'est la Mozilla Corporation, tout simplement.

Pourquoi s'embêter avec cet argent ?

Là, c'est Frank Hecker qui vient à ma rescousse et explique cela très bien (de l'intérêt de bosser avec des gens intelligents) :

Rejeter toutes les opportunités financières serait certes une façon de se débarrasser de toutes les inquiétudes qui vont de pair, mais nous abandonnerions le revenu associé qui pourrait aider la Fondation a atteindre son objectif, qui est de servir le public.

Mais alors, ça change quoi ?

Franchement, pas grand chose. Les même gens vont travailler de la même façon, pour atteindre le même objectif qui est, rappelons-le, de promouvoir le choix et l'innovation sur Internet (sous entendu : sur le poste client). La bonne nouvelle, c'est qu'avec un peu d'argent, les choses sont souvent un peu plus faciles ! La preuve en est, c'est que Mozilla Foundation est passé d'une douzaine d'employés au début à une petite quarantaine, ce qui ne peut qu'aider le projet à avancer plus vite.

Pour Mozilla Europe, ça change quoi ?

Rien. Mozilla Europe est une entité indépendante qui n'est pas concernée par ce sujet pour l'instant.

Comment être sûr que Firefox ne deviendra pas payant ?

Il y a plusieurs raisons à cela. D'abord, Mozilla Foundation reste à but non lucratif, et possède 100% des parts de Mozilla Corporation. Personne ne peut racheter Mozilla Corporation. Même si c'était le cas, l'argent reviendrait à la Foundation et ne pourrait être redistribué.

Imaginons un instant l'impensable et que Firefox devienne payant (pure hypothèse de travail pour satisfaire les besoins pervers de se vautrer dans le pire du pire). Comme le code est sous licence GPL, rien n'est plus facile que de le récupérer sans demander la permission à qui que ce soit, et faire une variante qui ne s'appelle pas Firefox, et la distribuer à qui en veut. Ca devrait prendre le temps d'une compilation, soit quelques minutes :-)

Ensuite, il faut voir qui est au coeur du dispositif, la présidente de Mozilla Corporation : c'est Mitchell Baker. Mitchell s'est engagée à ce que Firefox reste Libre et gratuit. Et je la crois. Si Mitchell était intéressée par l'argent, je le saurais. Mitchell a mené le projet depuis 1998, depuis sa conception. Et il y a eu des moments vraiment difficiles. Par exemple, à une époque, certaines personnes haut-placées chez AOL/Netscape ont tenté de reprendre le contrôle de ce bidule Open-Source qui semblait leur échapper. Seulement Mitchell, employée AOL/Netscape, ne se laissait pas faire. Elle a dont été fichue dehors avec pertes et fracas. Mais même en perdant son boulot chez AOL/Netscape, elle n'a pas pour autant lâché le morceau, et a continué, bénévolement, à conduire le projet Mozilla, redoutant qu'il ne tombe dans des mains mal intentionnées si elle quittait le poste. En 2003, quand il s'est agi de créer Mozilla Foundation, elle était là, alors que le projet était dans un sale état. Elle a trouvé des sponsors et a convaincu AOL de donner 2 millions de dollars qui ont permis d'embaucher le noyau dur des contributeurs. C'est parce que Mitchell a fait tout ça, qu'en juillet 2003, le moral dans les chaussettes, malade d'avoir perdu mon boulot, j'ai décidé de monter Mozilla Europe sans savoir comment j'allais gagner ma vie. Il y a des moments comme ça où il y a des choses importantes à faire, et où le confort personnel passe au second plan. Je ne suis pas sûr que si Mitchell n'avait pas montré la voie, j'aurais plongé pour Mozilla Europe. Je me serais peut-être laissé tenter par un job alimentaire. Ca m'aurait évité de déprimer, de réduire drastiquement mon train de vie et de prendre au passage quelques kilos dont je me serais bien passé.

Conclusion

Voilà, cher lecteur, qui devrait te rassurer sur la démarche de Mozilla Foundation quant à Mozilla Corporation. Sache qu'en tant que membre du comité consultatif qui a mené cette réorganisation (dont je n'ai rien à gagner), j'ai participé à toutes les réunions sans jamais oublier que je suis avant tout un membre de la communauté. Tout ce qui a été dit, je l'ai confronté à mon statut de contributeur en me demandant si c'était une bonne chose. Je suis maintenant convaincu que la création de la Mozilla Corporation est probablement la meilleure des solutions face aux problèmes rencontrés.

Notes

[1] J'ai moi même écrit sur le sujet il y a presque deux ans.

mercredi 3 août 2005

Mozilla Foundation reorganization follow up

Note: this is another often-updated blog post. (you may want to read my recently updated other blog post about Mozilla Foundation reorganization, too.)

In English

In French

In German

In Spanish

In Italian

Mozilla Foundation reorganization

Note: this article has been updated since its initial publication and may be updated again.

So Mozilla Foundation has just announced a reorganization. I was honored to be invited to become a member of the advisory committee. Frank Hecker and Mitchell Baker have already blogged at length about the reorg, and I suggest that you read their prose along with the reorg FAQ if you want to know more about all this.

I'd like to explain what is about this reorganization by answering a few question that you may ask:

What is Mozilla Corporation?

It is great news as it makes the Mozilla project more agile by removing uncertainties. Mitchell explains why:

Non-profit law is reasonably well understood for traditional non-profit organizations like museums, universities and the traditional style of charities. But organizations like the Mozilla Foundation, which develops and distributes consumer software, are new in the non-profit world and the application of nonprofit laws to their activities is a developing area. We've found that this uncertainty makes responding to Mozilla Firefox's success very complex. It is difficult to know what relationships with commercial organizations make sense for a non-profit or how to structure them. It is difficult to know what activities the non-profit should and shouldn't engage in. It is difficult to determine what ways of generating revenue make sense for a non-profit and which ways of generating revenue are not appropriate.

What is not Mozilla Corporation?

This reorg is not a big change for the Mozilla Foundation employees and for the project itself. Asa is right on when he writes From where I'm sitting, not much is changing. I'm still working with all the same people and towards all the same goals.

Contrarily to what John Markoff wrote in The New York Times, it is not a way to offer "(...) service and support at a fee". Offering such service is now easier to do with the non-tax-exempt subsidiary, but as far as I know, it's not in the plans. (Oh, by the way, Mr Markoff, breaking an embargo is quite uncool).

It is not a way for Mozillians to get instantly and insanely rich: as stated in the FAQ, there will be no IPO nor stock options. There is only one shareholder, which is the Mozilla Foundation. Mozilla Corporation and Mozilla Foundation will share the same mission, which is to promote choice and innovation on the Internet.

It is not a purely commercial company, as states Mitchell:

Its purpose is not to generate a return on investment in the financial sense. It is not an investment vehicle or an IPO candidate. It is completely owned by the Mozilla Foundation to promote an open Internet, where consumers have choice and innovation thrives.

Why not forget entirely about creating the Mozilla Corporation?

This question is answered by Frank Hecker on his blog post on the subject:

rejecting all potential business opportunities would certainly remove any worry about to handle them, but then we'd be giving up income that could go to support the public purpose of the project and the Foundation.

Overall, these are very exciting news for Mozilla. When I was invited to participate to the Advisory Committee which oversaw the creation of Mozilla Corporation, I attended the many meetings by keeping in a small corner of my brain the idea that I was representing the "outside" community (I'm not an employee of Mozilla Foundation, and not based in the US), and was ready to defend the vision of the community in case it was needed, but it was not. I already knew that Mitchell, Frank and the other members of the committee were really "community-conscious" in their approach and did the right thing and have put in place a set of rule that will respect the original, public-interest approach of Mozilla Foundation. This is just one more reason for me to appreciate the Mozilla Project as a whole: great products, awesome technology, created by smart and deeply honest people working for the greater good. I wish there were more projects like this.

mardi 2 août 2005

Enfin des vacances !

Voilà, je prends quelques jours de vacances (du moins en théorie, car l'agenda mozillien est plutôt chargé en ce moment). Attendez-vous donc à un peu plus de photos, aussi bien sur mon compte FlickR que sur Wikimedia Commons. Allez, hop, on commence par la patrouille de France, qui est passé récemment en Normandie :

Formation de la Patrouille de France effectuant un virage

Pour les passionnés, voici toutes mes photos de la patrouille de France. Au fait, si le sujet vous intéresse, pourquoi ne pas prendre un peu de temps et continuer l'ébauche d'article que j'ai créé ?

En vrac

lundi 1 août 2005

Bienvenue à bord, Olivier !

Voilà la fin d'un secret de polichinelle : Mozilla Europe accueille aujourd'hui son 3eme employé : l'excellentissime Olivier Meunier, auteur du logiciel Libre DotClear et qui a participé certains des plus beaux projets de sites marchands respectueux des standards.

Mozilla Europe va tirer parti de l'expérience (voire de l'expertise) d'Olivier dans le domaine des serveurs, du site Web (c'est lui qui a conçu la première version du système de gestion de contenu) et des différentes applications Web que nous avons sur le feu. Vu la liste des choses à faire que nous avons rédigé ensemble, je peux vous assurer qu'Olivier ne va pas chômer !

Ainsi donc Olivier, bienvenue à bord : c'est un véritable honneur que de te compter parmi nous, et de pouvoir compter sur ton énergie et ton savoir-faire à temps plein.